Prix de l’immobilier : un château en France pour le prix d’un appartement à Lausanne ?

Découvrez les risques que les prix de l’immobilier vous font courir et comment vous pouvez vous en protéger efficacement !

En Suisse, les prix de l’immobilier sont élevés. Pour 1.3 million de francs, vous pouvez acheter un appartement de 130 mètres carrés au cœur de Lausanne ou de 90 mètres carrés à Genève, soit entre 4 et 5 pièces.

Vous pouvez aussi acheter un château et ses dépendances de 1’400 mètres carrés sur un hectare de terrain à moins d’une heure de route de Genève. 50 pièces (si j’ai bien compté) plus les caves.

Cerise sur le gâteau : vous ne seriez pas trop dépaysé puisque le château est en Savoie et que jusqu’en 1536, le canton de Vaud était sous l’administration de la maison de Savoie…

Si vous voulez rêver en image, rendez-vous directement à la fin de cet article pour les liens et si vous avez 5 minutes devant vous, vous êtes libre de lire les lignes ci-dessous.

Les prix de l’immobilier sont-ils devenus fous ?

Ces dernières semaines, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) et le Fonds Monétaire International ont émis des inquiétudes quant aux prix de l’immobilier suisse.

Pour une énième fois en près de dix ans, des instituts nationaux et internationaux soulignent les risques liés au marché immobilier dans notre pays.

La Banque nationale suisse et le Département fédéral des finances nourrissent depuis plusieurs années les mêmes inquiétudes.

Afin de limiter les prix, la FINMA introduit de nouvelles mesures

Les craintes passées étaient majoritairement dues aux taux d’intérêts bas entraînant les prix dans une hausse continue. En 2014, les autorités financières ont introduit des mesures restrictives quant à l’accès au logement (10% de fonds propres en liquide avant de toucher à sa caisse de pension).

Au niveau national, cette mesure a permis de limiter partiellement la hausse des prix. Par contre, dans le détail – notamment sur les cantons de Vaud, Genève et Zürich – la demande forte a poussé les prix à la hausse, allant jusqu’à doubler les valeurs entre 2007 et aujourd’hui.

Les prix continuent de grimper. La vacance locative aussi…

Actuellement (mi 2019), la principale source de stress est le taux de vacance qui augmente partout en suisse. Ce taux représente le nombre de logements restant vides et ne trouvant pas de locataires. Il est de 0.5% à Genève, 1% sur Vaud et supérieur à 2% dans dix cantons, parmi lesquels le Valais, Neuchâtel et le Jura. Ce taux croît à un rythme de 8% en moyenne chaque année depuis 5 ans.

Cet excès d’offre s’explique également par les taux d’emprunt bas. Les exploitants et les investisseurs sont prêts à baisser leurs rentabilités puisque le coût de la dette est peu élevé et leur permet de dégager un profit – même s’il est faible – supérieur à celui qu’ils peuvent obtenir en obligations de la Confédération ou des Cantons (taux nuls ou négatifs).

…et les rendements baissent.

Pour les immeubles de rendement, les prix ont tellement progressé que le rendement annuel a baissé de 2% en dix ans, passant de 5% à 3%. Si l’immeuble vous coûte chaque année 1% de sa valeur en entretien et 1.5% pour les intérêts hypothécaires, votre marge est quasi nulle et vous êtes exposé à une hausse des taux de seulement 0.5%.

Les grands gagnants des taux bas et de l’excès d’offre sont les promoteurs immobiliers, les entreprises générales, les agences immobilières… et en théorie les locataires, qui peuvent faire jouer la concurrence. Pensez que Sion et Sierre affichent respectivement 8% et 10% de vacance !

En quoi ces alertes doivent-elles nous interpeller ?

En ne voyant finalement rien venir, l’habitude d’entendre parler de « risque, bulle, surchauffe » chaque année depuis dix ans aurait tendance à nous endormir.

Pour construire votre patrimoine, vous ne devez pas vous contenter de la première victoire : « j’ai emprunté à taux très bas ». Il faut penser à long terme. Cette victoire d’un emprunt peu cher doit vous permettre d’épargner plus afin de rembourser plus tard votre dette en cas de baisse des prix.

L’histoire nous apprend que l’économie est très inerte et que, généralement, seul un choc (positif ou négatif) peut l’infléchir. Le dernier choc en date – la hausse des taux d’emprunt – est venu de la Réserve fédérale des Etats-Unis en décembre 2018. L’établissement prévoyait même d’autres hausses en 2019, mais au vu des réactions politiques et du marché, il a revu sa copie quelques semaines plus tard.

Cinq raisons pour lesquelles vous êtes à risque :

Bien que les derniers rapports portent sur les biens de rendement, on ne peut exclure des risques pour votre appartement ou votre maison (si vous êtes propriétaire) et même pour votre caisse de pension ou votre épargne bancaire.

  1. Votre résidence principale est financée par les mêmes établissements bancaires ou d’assurances via des hypothèques. Si les taux venaient à monter, elle serait soumise à des fluctuations de prix (valeur du bien) ou de coûts (intérêts hypothécaires). Il existe en effet une corrélation très forte entre le coût de l’hypothèque et le prix de l’immobilier (voir les années 1990). Ici, vous pourriez être amené à rembourser une partie du prêt pour rester dans l’endettement normal des 80% et/ou à dépenser plus chaque mois en intérêts.
  2. Pas de hausse de taux ne signifie pas forcément une absence de baisse de prix. L’exemple du Japon sur les 20-30 dernières années en est le parfait exemple : des taux bas et des prix en baisse continue de 2% par an dans certaines régions (-2% par an pendant 10 ans = -20%). Un remboursement de la dette finirait par avoir lieu, mais plus tard.
  3. Un bien en propriété individuelle fait partie du marché global des prix et des loyers. A l’échelle d’un immeuble de 10 appartements, la moyenne Suisse est de 4 logements en propriété individuelle pour 6 logements de rendement. Penser que le marché des biens de rendement ne peut influer les prix des biens individuels est, il me semble, une erreur d’appréciation.
  4. Votre caisse de pension est probablement gourmande d’immobilier de rendement depuis que les taux obligataires sont négatifs. Si les taux venaient à monter, la rentabilité des immeubles deviendrait négative et les prix baisseraient probablement, obligeant une recapitalisation « forcée » afin de rembourser les dettes. A votre avis, qui paye dans ce cas ? Un durcissement voire une interdiction de retrait de ce capital pourrait aussi avoir lieu.
  5. 85% (!) des avoirs locaux détenus par les banques suisses proviennent des prêts hypothécaires.

Quelles mesures pouvez-vous prendre pour vous protéger d’une baisse des prix de l’immobilier et gagner en indépendance financière !

Retenez que votre argent déposé sur vos comptes courants et épargnes sert principalement à financer les hypothèques des autres clients de la banque.

En cas de baisse des prix de l’immobilier et comme pour les caisses de pension, nous pouvons imaginer que vous (propriétaires) soyez amené à rembourser vos dettes. Dans le cas où trop de clients ne peuvent rembourser leurs dettes, la banque pourrait combler sa faillite en se servant dans votre épargne (vos comptes) dont elle est – pour rappel – le propriétaire juridique.

  • Diversifiez votre patrimoine (immobilier, actions, métaux précieux, liquidités, revenu alternatif, 3e pilier, 2e pilier).
  • Épargner. Remboursez indirectement votre dette : au plus tard à 65 ans, vous devriez être en mesure de rembourser l’intégralité de votre dette (dans la réalité, vous ne le ferez pas forcément pour des raisons fiscales et de rentabilité du patrimoine, mais si les taux d’emprunt hypothécaire venaient à flamber, vous en auriez les moyens). Vous pouvez lire ici un article sur l’intérêt de rembourser sa dette hypothécaire.
  • Planifiez correctement votre durée d’emprunt. Profitez des taux bas et mettez toujours en opposition vos actifs (actions, immobilier etc.) et vos passifs (emprunts) aujourd’hui et dans le futur (projection).
  • Limitez votre épargne en comptes (courant et épargne) à 100’000.- francs par établissement bancaire. Cette loi, même si je la trouve bancale, a le mérite d’exister et empêcherait d’être dans les premiers clients ponctionnés.

Si vous avez apprécié cet article, partagez le avec vos amis et collègues 😉

Raphaël

Vous trouvez ci-dessous les liens du château et des références pour Lausanne et Genève :

Le château dont je fais allusion, dans la plus belle agence immobilière de France @patrice-besse : https://www.patrice-besse.com/chateaux-a-vendre/rhones-alpes/proche-geneve-propriete-lac/

Des appartements à Lausanne : https://www.immostreet.ch/fr/acheter/appartement-et-maison/a-lausanne/prix-1150000.0-1300000.0/?pageNum=1&sort=pd

Des appartements à Genève : https://www.immostreet.ch/fr/acheter/appartement-et-maison/a-geneve/prix-1150000.0-1300000.0/?sort=pd

Les sources utilisées : Statistiques Etat de Vaud, Arcinfo, FINMA, BNS, RTS, DFF, immostreet, patrice-besse.com

Immobilier : faut-il rembourser votre dette hypothécaire ?

Avez-vous un intérêt à rembourser votre dette hypothécaire d’ici à la retraite et quels risques courez-vous à ne pas le faire ? Si vous aimez l’article, partagez-le !

En Suisse, nous sommes habitués à ne rembourser que partiellement nos dettes immobilières, et vous, remboursez-vous votre dette hypothécaire ? Que se passerait-il si nous assistions à une hausse des taux d’intérêts ou à une baisse des prix de l’immobilier ? La question est moins de savoir si l’un de ces événements se produira que de décider si vous êtes capable d’affronter une telle situation.

Les études montrent que plus de 80% des prévisions économiques s’avèrent a posteriori erronées. Dès lors, il ne s’agit pas à mon sens d’anticiper (intellectuellement) si les taux vont monter ou si les prix vont baisser, mais de savoir comment se protéger de tels événements.

Éteindre sa dette hypothécaire pour se protéger du prêteur

Avant tout, vouloir éteindre sa dette est une bonne chose, permettant de dormir tranquille et de transmettre plus que la partie d’une maison à ses enfants.

Si vous éteignez votre dette, de facto vous réalisez deux choses : 1. vous augmentez votre patrimoine et 2. vous vous protégez de la hausse des taux ou d’une baisse des prix de l’immobilier. En bref, vous gagnez en liberté financière. Et quelque part, vous gagnez aussi du temps de vie, que ce soit en années de retraite anticipée (plus de loyer à payer), en années sabbatiques ou en temps de travail partiel ou « à la carte ».

Prix et taux : l’effet ciseau

Historiquement, les prix de l’immobilier sont inversement corrélés aux taux d’emprunts. En effet, quand les taux sont hauts, les prix sont bas (cf. la crise de 1990) et lorsque les taux sont bas, les prix sont hauts (cf. la situation actuelle). Il existe donc un effet de « ciseau » entre les taux et les prix.

Depuis près de vingt ans, je construis mon patrimoine avec conservatisme et pragmatisme. Je conseille mes clients sur le même modèle. Mes sources sont principalement l’histoire et certainement pas les prévisions globales (macroéconomie) qui – exception faite des discussions de café – ne sont pas utiles. Elles ne sont pas non plus autoréalisatrices : y croire ou se persuader d’y croire avec les autres (via les médias) ne les fera pas pour autant arriver.

Cela ne m’interdit pas d’avoir un avis. Mais pourquoi mes prévisions seraient-elles plus probables que celles des « grands » économistes et analystes ?

À ce propos, je vous livre mon sentiment. En Suisse, les taux resteront probablement bas encore quelques années. Cela dit, le monde est majoritairement endetté en dollars américains et l’économie fonctionne très bien aux États-Unis. Il n’y a pas d’avantage, lorsqu’une économie fonctionne correctement, à garder des taux bas afin de ne pas entraîner d’inflation. Aujourd’hui, ces problèmes ne sont pas d’actualité mais si nous regardons la dernière crise immobilière des années 1990, nous constatons qu’elle est venue des États-Unis.

A l’époque, la FED a multiplié ses taux par 4 (!) en l’espace de deux ans. Il en a résulté une raréfaction de l’argent qui s’est traduite en Suisse par une hausse des taux d’intérêts hypothécaires atteignant 8%  à court terme et des baisses de prix immobiliers compris entre -20% et -40%. Les propriétaires de l’époque s’en souviennent encore.

Ici s’était déroulé l’effet ciseau mentionné plus haut.

L’exception ? Le Japon.

Cependant, être focalisé sur les taux ne vous donnera pas nécessairement la bonne réponse. Voyez le cas du Japon : au pays du soleil levant, vous pouvez emprunter à des taux inférieurs à 1% sur 30 ans. Depuis une trentaine d’années, les taux sont bas. Malgré cette baisse, il n’existe pas d’effet ciseau. Effectivement, dans certains quartiers de Tokyo, les prix de l’immobilier ont reculé de 30% à 50% sur la même période. Ceci contredit totalement le paradigme historique existant jusqu’à maintenant chez nous. Si nous entrions en stagnation persistante (ou en déflation), nous pourrions obtenir le même type de résultat.

Un cas pratique

Il est peut être utile de rappeler à travers un exemple concret ce qu’il se passe si les taux grimpent ou que les prix baissent vis à vis du prêteur (i.e. la banque ou l’assurance). Laissons l’exemple englober les deux événements en même temps :

Une famille suisse a deux enfants en bas âge, disons d’environ 5 ans. Après quelques recherches, les parents jettent leur dévolu sur une jolie maison de 1.2 million de francs. Pour ce faire, ils dépensent 20% de fonds propres plus les taxes. Le prêteur leur prête 80% du prix d’achat soit 960’000 francs à 1.5 % sur 12 ans. Une fois dans leurs murs, les Suisses payeront 1’200.- par mois pour les intérêts hypothécaires. Si l’on ajoute les charges du bien (charges quotidiennes et entretien à long terme) et la hausse d’impôt (due à la valeur locative), la maison leur revient à environ 2’500.- par mois.

A ce prix là et comparativement à un bien immobilier en location, cela peut valoir la peine. Sauf que le temps file et que rien n’est figé : le prêt a une échéance, l’économie change, l’humanité change, les technologies changent, la démographie change… bref, nous vieillissons. 🙂

Douze années ont passé. Les enfants de cette famille suisse ont 17 ans. Dans un an ou deux, ils vont probablement faire leur entrée dans une école supérieure ou à l’université. Comprenez : ils vont encore coûter plus cher. La prime d’assurance santé augmentera à leurs 18 ans, de même que les frais de logement, auxquels s’ajoutent un abonnement de téléphone, des frais d’écolage, etc.

Aussi les taux ont changé et les prix ont baissé (c’est le pire scénario – il a déjà existé par le passé). Supposons à présent que le prix de la maison a baissé de 15% et que les taux à court terme sont passés à 4.5% (moyenne historique).

Quelle incidence à la retraite et sur le budget ?

Que se passe-t-il vis à vis de l’établissement prêteur ? Ce dernier est toujours d’accord de prêter à la famille Suisse 80% de la valeur de la maison, car ils sont loin de la retraite, mais selon de nouvelles conditions ! La maison achetée 1.2 million de francs vaut désormais 1 million. Le créancier prêtera donc 800’000 francs et demandera de rembourser les 160’000.- de différence.

Sans avoir planifié correctement le remboursement de leur dette hypothécaire, la famille Suisse est bonne pour retirer son deuxième pilier… en pure perte (entraînant de facto une baisse de la retraite future de 1’000 francs par mois !).

Retirer son 2e pilier à 35-40 ans n’a que peu d’incidence si c’est calculé correctement. Par contre, vers 50 ans et sans planification, ce n’est pas la même histoire. Je vous invite à lire l’article sur le niveau de dette hypothécaire à la retraite ici.

Ensuite, ces 800’000 francs seront facturés à la famille Suisse à 4.5%, soit 3’600.- par mois. En ajoutant à cela les frais d’entretien de la maison, notre famille modèle payera un loyer mensuel de 4’800.- au moment même où les enfants n’auront jamais coûté aussi cher !

Pour ceux qui n’envisagent pas que les prêteurs pourraient demander des remboursements, regardez ce qui s’est passé en Suisse dans les années 1990 et plus récemment aux USA, en Espagne, au Portugal ou encore en Grèce… en 2008. 

À noter que la durée de votre hypothèque vous « protège » sur le taux mais aucunement sur la valeur du bien. Le créancier peut effectivement vous demander un remboursement exceptionnel et anticipé avant l’échéance. Le prêteur peut également revoir une situation personnelle (suite à un décès, un changement de revenu etc.)

Pour conclure :

Rembourser sa dette hypothécaire au plus tard d’ici à la retraite relève simplement du bon sens. Nos voisins européens le font. Le système libéral suisse de l’hypothèque – que je trouve excellent – laisse paraître l’illusion qu’il n’est pas utile de rembourser sa dette. C’est ridicule.

Si vous voulez vivre et non survivre à la retraite, vous devez rembourser votre dette immobilière et vous protéger de la dette hypothécaire. Ceci est également vrai pour les locataires : les fruits de votre patrimoine devraient idéalement payer votre loyer à la retraite.

Pourquoi écrire que je trouve le système excellent ? Parce que vous pouvez amortir indirectement votre dette, c’est à dire épargner à rendement plus élevé que le taux d’emprunt. Tout est là ! Amortir indirectement en profitant de rabais fiscaux et de rendements intéressants. C’est un autre sujet… que vous trouvez ici.

Alors faut-il rembourser sa dette hypothécaire ? N’hésitez pas à me donner votre avis en commentaires !

Raphaël

Tesla tousse quand Elon fume un joint

Découvrez ce qui se passe en bourse quand le fameux patron de la plus grande start-up – Tesla – fume un joint en direct sur internet ! Si vous aimez l’article, partagez-le !

Un jeudi de septembre 2018, le génial entrepreneur Elon Musk, patron de Tesla, était interviewé par Joe Rogan dans un podcast passionnant de deux heures trente. Les deux hommes ont abordés des sujets d’avenir comme la voiture autonome, l’intelligence artificielle ou encore les avions électrique.

LE joint qui fait chuter la bourse

L’anecdote ? Au bout de deux heures d’interview, Joe Rogan allume une cigarette de marijuana et la tend à Elon Musk qui l’accepte et tire dessus (personne ne semble certain qu’il ait avalé la fumée). Pendant ce même entretien, Musk et Rogan ont bu un whisky.

L’acte n’est pas répréhensible dans l’état californien où l’usage de la Marijuana a été légalisé le 1er janvier 2018 mais voir le patron d’un groupe coté en bourse, fumer un joint en direct devant plus de 90’000 personnes est quelque peu déroutant.

Le titre Tesla « perd » le lendemain, vendredi, 6.3% soit près de … 3 milliards de dollars ! Cette baisse n’a été que très temporaire – le temps d’un week-end – puisque l’action a recouvré sa baisse le lundi suivant.

Actuellement (mise à jour le 20.07.2019) Tesla vaut près de 45 milliards de dollars (USD) et a vendu en 2018 environ 245’000 véhicules. Pour comparaison, Ford vaut environ 40 milliards USD et a vendu 6 millions de voiture en 2017.

Autant dire que Tesla n’est valorisé que sur l’espoir futur d’une explosion des ventes et d’une révolution du marché automobile. L’appréciation du titre n’a effectivement rien de rationnel au vu des résultats actuels : la perte de 2018 est proche du milliard de dollar pour un chiffre d’affaires de 21 milliards USD et la perte était déjà de presque 2 milliards USD en 2017.

L’empire Elon Musk

Elon Musk « n’est pas que » Tesla. C’est aussi la conquête spatiale avec Space X, des batteries et des panneaux solaires pour les maisons, the boring company ou encore l’hyperloop où de nombreux suisses des Écoles polytechniques de Lausanne et de Zurich y jouent un rôle important. Le but de ce dernier projet est de relier des métropoles par des trains en sustentation magnétique dans des tunnels sous vide d’air et ce à très très grande vitesse (1’000 Km/h est régulièrement évoqué).

Dans tous ces projets, seul Space X est pour le moment rentable. Et c’est sans doute le plus fou d’entre tous. Elon Musk sera sans doute retenu pour avoir réussi à faire revenir sur terre, droit comme un i, un lanceur de fusée afin de le … réutiliser ! Impressionnant. Sa réussite lui permet d’aller dans l’espace pour 40% moins cher que ses concurrents (Arianespace notamment).

Pour ceux qui souhaitent approfondir la vision folle et géniale d’Elon Musk, je vous recommande sans retenue sa biographie écrite par Ashlee Vance. Vous y apprendrez comment un homme avec énormément de volonté a fait revivre le rêve américain de la conquête américaine de l’espace. Tout ça en se battant contre la Nasa, Lockheed Martin et Boeing… en même temps.

La biographie d’Elon Musk par Ashlee Vance
sur Amazon

Connu pour ses très longues interviews dépassant parfois trois heures, Joe Rogan a reçu plus de milles personnes dont des neuroscientifiques, des auteurs, des professeurs d’universités, des entrepreneurs, des investisseurs, des militaires ou encore des comédiens.

Investir dans des start-up ?

Si vous investissez avec moi, vous n’aurez pas d’entreprises start-up, même de cette taille, compte tenu du risque investisseur pris, car le business modèle n’a pas encore fait ses preuves et n’est pas rentable.

Je choisis (également pour moi même) des investissements dans des entreprises bien établies et de premier plan.

Cependant, rien ne vous empêche à titre individuel, pour le côté « aventure humaine » et la croyance positive en l’avenir, d’investir dans des sociétés jeunes non encore rentables (communément appelées start-up). Ces investissements doivent cependant rester proportionnellement très limités au sein de votre portefeuille.

Une part limite de 15% par entreprise me semble raisonnable et allouer plus de 25% en fonds startup pourrait être risqué. Pensez à diversifier cette partie start-up afin de limiter les risques.

Et vous, investissez-vous une part importante de votre patrimoine dans des start-up ? Dites le moi en commentaire !

Vous trouvez ici l’interview de Elon Musk par Joe Rogan

Pour mieux comprendre SpaceX et ses concurrents : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/02/07/comment-spacex-s-est-fait-une-place-dans-l-aerospatial_5253404_4355770.html

Et le plus beau : l’atterrissage d’un lanceur SpaceX