Patrimoine : Planifier vos objectifs

C’est bientôt la rentrée universitaire de votre petit dernier ! Vous arrivez à la retraite et vous devez diminuer votre emprunt hypothécaire ! Vous souhaitez anticiper votre retraite de 5 ans ! Vous partiriez bien 6 mois en congé sabbatique ! Votre voiture est à remplacer ! Vous rêvez de cette maison depuis des années !

Hormis les coûts liés à ces envies, quel point commun trouvez-vous à ces affirmations ? La planification ! À l’exception évidente des imprévus, vous pouvez programmer beaucoup de choses des années auparavant.

Dans un article précédent, j’évoquais l’importance de considérer son patrimoine d’un point de vue global. Cette vision offre l’avantage d’attribuer facilement chaque élément qui le compose à des horizons de temps spécifiques et en phase avec vos projets personnels.

Nous, humains, éprouvons une certaine difficulté à nous projeter dans le temps. Il est toutefois indéniable que vous atteindrez un jour l’âge de la retraite, que votre enfant de 8 ans fêtera ses 18 ans dans 10 ans, que votre dette hypothécaire signée sur 15 ans sera échue dans 15 ans, etc. L’horloge tourne et au lieu de la subir, je vous propose de mettre à votre profit cette inexorable fatalité du temps qui avance. La planification financière consiste à faire coïncider vos avoirs et vos objectifs personnels.

Voyons donc comment votre patrimoine vous permettra de réaliser vos rêves et d’atteindre vos buts.

Le futur va arriver. C’est sûr !

Prenons un cas concret, illustré sur le dessin ici-bas. Un couple de trentenaires, parents de deux enfants âgés de 7 et 9 ans, vient d’acheter sa résidence principale grâce à un crédit hypothécaire sur 15 ans. Cette simple phrase nous fournit énormément d’éléments. Nous pouvons déduire trois grandes échéances que je nommerai « implicites » :

  • Nous connaissons le nombre d’années avant que les enfants ne commencent leurs études supérieures : environ 10 ans,
  • Également le moment où un remboursement partiel de la dette immobilière pourrait intervenir : dans 15 ans.
  • Ou encore la durée qui sépare les parents de la retraite légale : une trentaine d’années.

Nous distinguons ainsi 3 échéances principales à moyen (10 ans), long (15 ans) et très long terme (30 ans).

Si notre couple ne consacre son épargne qu’à la retraite, il ne pourra financer ses phases de vie « intermédiaires ».

Et nous ne parlons ici que des dates évidentes ! L’existence ne se résume pas à rester passif en attendant le passage d’étapes liées à l’âge ou au conformisme de la société.

Les rêves et les envies grâce à un portefeuille d’investissement

Votre vie est atypique. Vos rêves aussi ! Ces objectifs « explicites » dépendent évidemment de vos souhaits personnels et relèvent en grande partie du moyen et du long terme. C’est le « cœur de vie ». Ils peuvent varier avec le temps (nous ne sommes pas des robots) et nécessiteront des sommes plus ou moins grandes.

Un portefeuille d’investissements (composé de fonds de placement ou de tout actif divisible et facilement liquidable) est fortement recommandé ici. Vous aurez l’aisance de retirer les montants requis au franc près. Vous pouvez considérer ce portefeuille comme un « compte d’épargne plus » qui servira à payer les projets et les étapes importantes de votre histoire.

Telle une maison, vous conserverez toute votre vie votre gestion de fortune. Cette vision ad vitam aeternam vous permettra notamment de protéger vos intérêts à long terme.

Je ne saurais que trop vous recommander de chercher l’assistance d’un planificateur financier dont le métier consiste à faire coïncider vos placements aux bons horizons de temps.

Une gestion type n’existe pas. Un patrimoine prend toutefois la forme que vous trouvez dans les dessins plus bas. Vous débutez de 0 ou avec un héritage puis vous ajoutez vos pierres à l’édifice (épargne). Ensuite vous ponctionnez les montants nécessaires à la réalisation de vos objectifs implicites ou explicites (rêves, envies).

Différentes réalités

Je me dois de préciser que vous serez confronté à trois réalités. Sur le premier dessin, vous observez la tendance générale de l’évolution du patrimoine pour une famille. Sur le deuxième dessin, vous appliquez la réalité de votre vie à votre fortune. Enfin, la troisième réalité que j’aborderai dans de futurs articles intègre la volatilité de vos placements (mouvements de marché).

L’épargne est réalisée tout au long de la vie et s’arrête à la retraite. Vous pourrez évidemment effectuer des pauses dans le rythme de la capitalisation (année sabbatique, chômage…). Ensuite vient la phase de consommation du capital pour les vieux jours. Cette période correspond également aux donations. Puis (tout à une fin), la succession est l’étape finale.

Nous aborderons dans les prochains articles les risques et les opportunités des marchés, les stratégies gagnantes sur le long terme, ou encore l’aspect émotionnel lié à vos investissements.

Cet article a été posté en tant qu’invité sur le site investir.ch dont je vous recommande vivement la lecture. Vous y trouverez de nombreuses analyses sur la finance, l’économie, l’immobilier ou encore la prévoyance dans notre pays.

Patrimoine : penser global

Construire votre patrimoine du seul point de vue fiscal, en considérant seulement les rabais d’impôts obtenus, n’est de loin pas la meilleure approche.

Dans un article précédent, j’évoquais des solutions pour compléter votre retraite. Nous avions rappelé que l’épargne en 3e pilier, le rachat du 2e pilier et l’acquisition d’une résidence principale constituaient de bonnes réponses, mais restaient partiels. En effet, et bien que ces trois outils diminuent les impôts et les dépenses liées au logement, ils ne suffiront plus à l’avenir à combler 100% des lacunes de pension.

Au-delà de la retraite, ces instruments ne vous permettront pas de financer vos projets de moyen terme. L’utilisation des piliers est réglementée tandis que l’immobilier voit sa liquidité quasi nulle. Vous ne pourrez vendre des briques pour retirer quelques milliers de francs…

Penser global plutôt que fiscal

Je ne saurais que trop vous recommander de construire votre patrimoine d’un point de vue global et non fiscal (considérer l’épargne seulement en fonction des rabais d’impôts obtenus). C’est cet aspect de globalité que nous allons aborder aujourd’hui.

Beaucoup de personnes se contentent d’inscrire leur épargne dans le régime social des piliers et se retrouvent démunies face à des dépenses de moyen terme. Investir ainsi est certainement un bon point de départ pour le très long terme, mais le financement du cœur de la vie n’est pas assuré. Vos projets et ambitions de moyen terme peuvent coûter chers et ils habitent votre quotidien. Il n’y a pas que la retraite…

et éviter les dettes de consommation

Les principaux points à anticiper sont les études supérieures de vos enfants, le rachat de vos véhicules, et d’une façon générale tous vos projets personnels. Inscrivez-y ce que vous voulez ! Vos rêves, vos investissements à venir, vos grandes expériences, vos loisirs, vos mois ou vos années sabbatiques… Vous éviterez ainsi – du moins en partie – de recourir aux crédits à la consommation et aux leasings.

Notez que la scolarité supérieure d’un enfant en Suisse coûte en moyenne une centaine de milliers de francs sur 5 ans (toutes dépenses confondues). Bien développé aux États-Unis, le crédit étudiant prend de l’ampleur en Europe. En économisant suffisamment tôt, vous ne transmettrez pas cette dette à votre fils ou à votre fille.

Je vais aujourd’hui et dans les prochains articles m’attacher à discuter investissement et épargne liquide. Bien que notre point de départ soit « comment compléter votre retraite », vous verrez que ce sont également vos projets et vos objectifs personnels que vous pourrez sponsoriser au long des années grâce à cette épargne.

Se faire accompagner pour vos placements par un conseiller financier est vivement indiqué ici afin d’établir une planification la plus robuste possible en tenant compte de vos contraintes particulières.

La vision globale de votre patrimoine

Revenons à cette « vision globale ». La première étape que je recommande consiste à établir un bilan de votre patrimoine. Et comme « une image vaut mille mots », le dessin suivant pourrait être un bon commencement.

Simplifiez-vous la vie ! Vous ne vous appelez pas Coca-Cola ou Nestlé et n’avez pas besoin de tenir une comptabilité en partie double pour avancer.

L’illiquidité des outils de long terme

La partie de droite, non liquide, est constituée de vos 2e et 3e piliers ainsi que de l’immobilier. Ce dernier peut prendre la forme d’investissements locatifs ou des résidences principales et secondaires. C’est aussi l’endroit où l’on trouve la dette hypothécaire.

Outre le manque de disponibilité, il est généralement difficile de générer une rentabilité supérieure à 3% ou 5% par an sur le long terme. Votre 2e pilier par exemple, est astreint à une série de réglementations sur lesquelles votre employeur et les caisses de pensions ajoutent encore d’autres contraintes. Retenons que depuis 2017, et malgré un rendement honorable de 5,25% annuel, le Conseil fédéral maintient la rémunération minimale à 1%. La pression des lobbies est-elle devenue plus forte que celle du peuple ?

Pour ce qui est de l’immobilier, son manque de liquidité tient plus à sa nature qu’à sa réglementation. Vous pourriez cependant obtenir de l’argent supplémentaire en augmentant votre dette hypothécaire comme je l’explique ici.

La partie liquide du patrimoine

Nous en arrivons au thème majeur de l’article : l’investissement. La partie gauche du dessin représente vos réserves de liquidités à proprement parler ainsi que votre ou vos portefeuilles d’investissements.

Ces derniers sont principalement constitués de fonds de placements, d’actions, d’obligations, de métaux précieux, de fonds immobilier, de hedge funds ou de matières premières (particulièrement utile en ce moment pour compenser l’inflation). Nous approfondirons ce point dans les prochains articles.

Vous pouvez ajouter une troisième catégorie à votre capital (« + » dans le dessin) en intégrant des voitures anciennes, des œuvres d’art, des livres d’exception, une cave bien fournie ou encore une collection d’armes. Ces biens répondent à des marchés propres et sont divisibles, ce qui en fait à mon sens des actifs plus ou moins liquides.

Petit aparté sur les dettes

Les dettes levées sur le patrimoine forment un outil intéressant et mériteraient un article distinct. L’idée de base revient à emprunter de l’argent que l’on va rembourser dans le futur. C’est le cas typique de la résidence principale où vous donnez en garantie votre propriété en échange de la dette. Le second aspect d’ordre financier permet de faire levier sur un actif. C’est-à-dire, et pour faire simple, emprunter de l’argent à un taux inférieur à ce que l’actif va rapporter.

Ce dernier peut être un bien de rendement, un titre (action, obligation…) ou un portefeuille d’investissements. Vous payerez ces crédits dits « lombards » plus chers que votre prêt hypothécaire et moins chers que des crédits à la consommation. Hormis l’aspect gain, vous avez la possibilité de dégager des liquidités supplémentaires pour réaliser un projet annexe sans avoir à vendre votre actif.

La prudence demeure lorsque l’on parle de dette. Outre l’attention à prêter au levier de votre portefeuille et de votre patrimoine, vous devriez vous méfier des taux d’emprunt. Le niveau de levier pourrait devenir problématique si la volatilité de votre portefeuille devenait trop forte. Par exemple, votre portefeuille perd 20% de sa valeur et le créancier vous demande de réduire l’endettement de 20%, ce sont les fameux « appels de marge ». Dans le cas d’une hausse des taux, vous pourriez devoir réduire votre train de vie pour payer les intérêts élevés ou vendre vos actifs. Vous avez sans doute remarqué que les taux d’emprunt grimpent depuis le début de l’année…

Utilité de la vision globale

Une fois vos chiffres posés, vous pouvez commencer à tirer des observations. Vous pouvez maintenant définir le montant de votre fortune brute (montant total de votre patrimoine), puis de votre fortune nette en retranchant les dettes à la fortune totale.

Si votre fortune brute vaut 1 million de francs, et que votre dette hypothécaire se monte à 800’000.-, vous disposez d’une fortune nette de 200’000.-. Ce dernier chiffre correspond – à condition de marché stable – à ce que vous obtiendriez en « cash » si vous vendiez tous vos avoirs.

Vous vous attacherez à noter le niveau de rendement moyen (passé ou attendu) de vos actifs et de votre patrimoine, que vous pourrez comparer aux coûts d’emprunt.

Vous pouvez aller plus loin en définissant le ratio de dette globale (dette / fortune brute) ou le ratio d’endettement (fortune nette / fortune brute). Ce sont de bons indicateurs. Ils vous aideront à établir le degré de dépendance de votre patrimoine aux prêteurs. Autant il est normal d’avoir un pourcentage de dette globale de 80% lors de l’achat de sa résidence principale vers 35-45 ans. Autant conserver ce ratio à long terme – sans épargner – peut se révéler dangereux pour les raisons évoquées plus haut. Ceci est encore plus vrai à l’aune de la retraite lorsque vos revenus baisseront.

Même si je ne peux généraliser, mon conseil pour « Madame et Monsieur tout le monde » serait d’atteindre rapidement un ratio de dette sur fortune brute de moins de 50%, avec comme objectif la capacité d’effacer une très grosse partie de l’emprunt hypothécaire à la retraite. Ceci sera possible soit en remboursant directement la dette, soit en épargnant d’ici là. Notez que le niveau d’emprunt sur la résidence principale ne pourra excéder les 2/3 de son évaluation (66,6%) à la retraite.

Illustrons brièvement le risque du levier :

Si l’ensemble de votre fortune est nantie (donnée en garantie au prêteur) et endettée à hauteur de 80%, vous seriez ruiné avec une perte de 20%. À une échelle plus petite, si votre maison est endettée à 80% et que son prix de marché baisse de 20%, vous devrez piocher dans le reste de votre patrimoine (liquidités, investissements, 3e piliers, 2e piliers, etc.) afin d’amener le crédit dans les clous des 80% de la nouvelle valeur du bien.

Arrivé à ce stade, vous profitez d’une photo globale de votre patrimoine. Vous en connaissez les revenus et les charges. Vous vous serez probablement renseigné sur la valeur de marché de votre maison, et vous savez si vos emprunts méritent d’être diminués ou augmentés. Nous verrons dans le prochain article comment introduire vos objectifs de vie tout en considérant les notions d’horizon de temps.

Cet article a été posté en tant qu’invité sur le site investir.ch dont je vous recommande vivement la lecture. Vous y trouverez de nombreuses analyses sur la finance, l’économie, l’immobilier ou encore la prévoyance dans notre pays.

Grandes villes romandes : où payer le moins d’impôts ?

Quel a été votre plus grand décaissement en 2021 ? Votre loyer, vos intérêts hypothécaires, votre caisse maladie, vos charges sociales… ou vos impôts ?

En prenant en compte la part payée par l’employeur, ce sont probablement vos dépenses sociales qui pèsent le plus.

Ces dernières ne sont toutefois pas une « perte sèche » puisqu’une partie non négligeable rejoint votre deuxième pilier. Je rappelle l’importance de négocier ce point lors d’une embauche dans la mesure où votre salaire total est composé de votre revenu et des avantages annexes tels que l’épargne du 2e pilier. J’en parle ici.

Après les dépenses sociales viennent probablement vos impôts. La fiscalité forme avec l’immobilier l’un des sujets dont nous aimons le plus parler et sans doute le plus nous plaindre. Comment et où en payer le moins sont des questions récurrentes.

Avec la pandémie et l’arrivée du télétravail, vous avez peut-être l’occasion de vous offrir une certaine mobilité en faisant abstraction des distances entre votre lieu de travail et votre domicile.

Je vous propose aujourd’hui d’établir un classement des cantons romands et des grandes villes francophones en matière de taxes.

Petite mise à jour fiscale

Avant de vous livrer les chiffres, j’aimerai vous rappeler les principaux impôts qu’une famille ou un particulier est amené à payer.

Commençons par l’impôt sur le revenu – celui qui nous intéresse particulièrement ici. C’est le plus lourd de tous et c’est celui que nous cherchons à limiter. Trois entités le prélèvent : votre canton, votre commune et la confédération. Le canton est le plus gourmand. Cet impôt, progressif, suit une courbe partiellement exponentielle. En bref, plus vous gagnez, plus vous payez. Comme vous l’observerez dans les tableaux plus bas : vous pouvez percevoir deux fois plus de revenus, et payer six fois plus d’impôts sur le revenu.

Nombre de cantons ponctionnent également un impôt ecclésiastique. Au vu de la diversité cantonale, nous ne pouvons nous y arrêter ici. Le montant de cette taxe dépend généralement de la reconnaissance des religions vis-à-vis du canton et de la confession du contribuable. Nous relevons des exceptions comme dans le canton de Vaud qui ne prélève pas cet impôt. Vaud assure toutefois les dépenses du culte des deux églises qu’il admet : l’Église évangélique réformée et l’Église catholique romaine.

Vous pouvez trouver des impôts particuliers ou « personnel » dans certaines villes. Souvent négligeables et de toute façon spécifiques, je ne m’y attarderai pas ici.

Enfin, les cantons et les communes prélèvent la spécificité suisse, j’ai nommé : l’impôt sur la fortune. Cet impôt, également progressif, est calculé sur la fortune nette du contribuable (fortune totale moins les dettes). Selon le canton, des franchises s’appliquent et son taux varie généralement de quelques dixièmes de pour cent à 1%.

Hypothèses

Afin d’obtenir des séries homogènes et représentatives de la société, j’ai retenu cinq situations familiales :

  1. D’abord un couple avec un enfant, disposant du salaire moyen suisse de 6’609.- mensuel net (soit 79’308.- annuel pour la famille).
  2. Une famille avec le même revenu et avec deux enfants.
  3. Un couple avec un enfant disposant de deux salaires médians d’environ 5’688.- net par mois et par personne (soit 136’512.- annuel pour la famille).
  4. La même famille avec deux enfants
  5. Enfin, une famille avec deux enfants et deux revenus de 100’000.- nets par personne.

Vous pouvez retrouver les salaires moyens et médians ici.

Notez que par simplification, je ne tiendrai pas compte de la fortune (fortune = 0) et que les impôts ecclésiastiques ou particuliers sont inclus dans la taxe communale.

Encore par souci de simplicité, les conjoints sont mariés, gagnent leur salaire à parts égales, ont la confession majoritaire du canton et ne bénéficient d’aucune déduction particulière (cotisations au 3e pilier ou rachats de 2e pilier par exemple).

Qu’en conclure ?

C’est le canton du Valais qui monte en tête avec sur la première marche Martigny suivi de Sion. Et ce dans quasiment toutes les situations. La ville de Genève montre trois occurrences sur cinq et prendrait donc la troisième place. La ville du bout du lac se révèle très intéressante pour les ménages qui disposent du revenu moyen suisse.

En dernière place, nous trouvons les cantons de Neuchâtel et de Vaud. Notez que la ville de Nyon (l’une des villes les moins chères sur Vaud) ramène toutefois son canton dans la compétition.

Notez que ce qui est vrai pour l’impôt sur le revenu et également vrai pour l’impôt sur les capitaux de prévoyance. À la retraite, vos capitaux de 2e et de 3e piliers sont soumis à une taxe qui sera également plus faible dans les cantons gagnants ici.

Il n’y a pas que les impôts !

Si vous disposez d’une liberté d’établissement totale grâce notamment au télétravail, vous devriez aussi considérer les aspects sociaux (telles que les allocations familiales ou les déductions des droits de garde), le coût du logement, des assurances santé ou encore des taxes sur les véhicules.

Souvent tout cela va de pair : moins d’impôts sur le revenu égal moins de taxes sur les autos et des assurances santé moins chères. L’on déménage rarement pour des raisons uniquement fiscales et adopter une approche globale peut se révéler intéressant.

De ce point de vue, le Valais reste sans aucun doute devant les autres cantons, suivi de près par Fribourg.

Chacun devra encore déduire ses éléments propres tels que les cotisations aux 3es piliers, les rachats de 2es piliers, les travaux, etc.

Les impôts ont été calculés grâce au site de l’Administration fédérale des contributions.

Cet article a été posté en tant qu’invité sur le site investir.ch dont je vous recommande vivement la lecture. Vous y trouverez de nombreuses analyses sur la finance, l’économie, l’immobilier ou encore la prévoyance dans notre pays.