Passer sa retraite à l’étranger : les bonnes questions à se poser avant de faire ses valises [#1/2]

Chaque année, un nombre croissant de retraités suisses s’exilent sous le soleil plus clément d’un autre pays. En plus du climat favorable, les jeunes retraités pourront trouver, selon la destination, une fiscalité plus douce et un train de vie souvent plus élevé qu’en Suisse.

Passer sa retraite à l’étranger n’est toutefois pas un projet à prendre à la légère. Impôts, santé, administration ou vie sociale sont autant de points à comprendre avant de partir. À quoi faut-il faire attention lorsque l’on passe sa retraite à l’étranger ? C’est ce que nous allons tenter d’éclaircir dans cet article. Pour m’aider dans cette tâche, j’ai notamment demandé à mes parents, qui ont résidé une partie de leur retraite dans un autre pays, de me partager leur expérience.

En pratique

Pour débuter cet article, je laisserai mon père partager ses conseils basés sur sa propre expérience.

 » Avant le départ, il faut absolument intégrer toutes les contraintes administratives et fiscales. Car une fois le processus enclenché, il sera difficile de revenir en arrière.

Je pense qu’il ne faut pas prendre la décision de quitter son pays sur un coup de tête et dans la précipitation. Même si l’on connait bien le pays dans lequel on souhaite partir définitivement, il me semble impératif de «tester» son projet.

C’est assez simple. Il suffit de louer un appartement ou une villa dans ce pays, de conserver sa résidence actuelle, et de vivre dans ce pays pendant quelques mois. Il faut y vivre, non pas comme un vacancier, mais comme un résident. Ceci permet de voir comment se déroule «la vie de tous les jours»… Ce que l’on mange, comment on s’approvisionne, quels rapports on entretient avec les autochtones, comment l’on sort, comment on s’insère — ou pas — dans la vie culturelle locale, avec qui et dans quels clubs on peut pratiquer son sport préféré… En bref si l’on est sûr de s’intégrer.

Quand on parle de retraite, on parle de personnes qui ont un certain âge. Il faut donc se faire une idée précise de la qualité des services de santé et si l’on a les moyens de se les offrir.

On peut aussi en profiter pour choisir sa ville ou son quartier de résidence. On peut rencontrer des personnes qui ont déjà une expérience de plusieurs années sur place et comment ils vivent au quotidien…

J’en connais qui ont tout vendu dans leur pays pour partir habiter ailleurs et qui après quelques années, par lassitude ou à cause de la maladie ont subitement eu envie de repartir. Si l’on en a les moyens, ce n’est pas un problème. Sinon ce peut être difficile à gérer, surtout si l’on a une petite pension. Beaucoup pensent que l’on vit mieux dans certains pays où le coût de la vie est bien inférieur. C’est vrai… mais le retour en arrière n’en est que plus difficile.

Il faut donc, quand on a pris la décision de partir, envisager son retour éventuel et prévoir à l’avance comment on le gérera. « 

Où partent les retraités suisses?

Selon l’OFAS, en 2016, près d’un tiers des rentiers au bénéfice de l’AVS vivaient à l’étranger. Les trois destinations favorites des jeunes retraités sont l’Italie, l’Allemagne et l’Espagne. Ces pays accueillent surtout leurs ressortissants qui, après une vie de labeur en Suisse, rentrent au pays. Les pensionnés de nationalité suisse privilégient quant à eux la France et l’Allemagne.

Il existe un fait intéressant ici. Le tiers des retraités au bénéfice d’une pension AVS sont établis hors de Suisse, mais cela ne correspond qu’à 13% des revenus totaux décaissés par l’AVS.

Regardons maintenant les points principaux, et non exhaustifs, à étudier avant de s’établir hors de la Confédération.

Projet nomade ou résident ?

Cette question n’est pas évidente, d’autant qu’elle va définir les prochaines années. La vision nomade peut se résumer à voyager plusieurs mois d’affilée tout en conservant sa résidence fiscale en Suisse. Elle s’oppose à celle du résident qui décide de s’implanter dans une autre contrée et d’y payer ses impôts.

Vous pouvez partir du principe que toute votre vie administrative sera déterminée par votre lieu de résidence fiscale. C’est la fiscalité qui vous attache à un pays et à son système. Bien plus que ses systèmes de santé ou de retraite. Sauf si vous êtes un GAFA… 🙂

Beaucoup de nations vous considèrent comme ressortissant imposable au-delà d’un certain nombre de jours sur place. Par exemple, Malte définit cette période à 90 jours et la France à 183 jours.

Sachant cela, il ne vous reste plus qu’à savoir à partir de combien de jours l’on vous considère comme résident fiscal dans la destination que vous convoitez.

Mon état de santé me permet-il de partir ?

L’une des dépenses qui augmente irrémédiablement avec l’âge est celle de la santé. Évaluer la qualité des structures de santé du pays d’accueil avant de s’y établir semble primordial. Vous devriez également considérer la qualité de la nourriture et la possibilité de faire du sport.

Dans une approche «nomade», et tant que vous n’êtes pas établi durablement dans un pays étranger, vous avez l’obligation de vous assurer auprès de la LAMal. Vous conserveriez également vos complémentaires.

L’assurance obligatoire (LAMal) couvrira vos factures en Union européenne à hauteur de ce qu’une personne locale percevrait. Pour le reste du monde, les frais remboursés ne pourront dépasser le double des coûts de votre canton de résidence. Ce remboursement suffit généralement, sauf en Amérique du Nord, où les contributions de soins peuvent dépasser ceux pratiqués en Suisse.

Vos assurances complémentaires (ambulatoire et hospitalisation) vous couvriront également en dehors de la Suisse. Prenez toutefois garde aux limites en temps ou en argent sur le paiement des prestations. Les traitements sont souvent plafonnés à 180 jours. Je vous invite à bien vous renseigner tant il existe de divergences d’un assureur à un autre.

Si vous souhaitez vous établir comme résident à l’étranger, vous devriez considérer deux éléments avant de choisir un pays d’accueil: l’état de son réseau de santé privé et public ainsi que les assurances maladie nécessaires pour pouvoir y vivre sereinement.

Si vous partez dans certains pays de l’Union européenne, comme la France, vous pourrez choisir une assurance suisse qui vous donnera la possibilité de vous faire soigner en Suisse ou dans votre région d’accueil. A contrario, si vous quittez l’Europe et devenez résident étranger, vous devrez conclure une assurance santé privée ou publique du pays d’accueil. En fonction de votre âge et de votre état de santé, vous courez le risque d’essuyer un refus de couverture partiel ou total.

De nombreuses études internationales reconnaissent le réseau de santé suisse comme l’un des plus efficaces au monde. Vous trouverez probablement un système équivalent en Europe. Pour le reste du monde, vos attentes vis-à-vis du système de soin risquent de différer de celles des locaux. Se laisser une porte de retour ouverte, en cas de besoin, me semble sécuritaire.

Enfin, si vous suivez un traitement médical récurrent, vous devriez vous assurer de pouvoir le continuer sans souci dans votre pays d’accueil. Les frais de santé peuvent vite grever votre train de vie.

Quelle vie sociale ?

L’ONU recense 197 États à travers le monde. De quoi trouver « chaussure à son pied » ! L’Asie du Sud-Est, avec la Thaïlande, les Philippines, ou l’Indonésie, est la région qui enregistre la plus forte progression de retraités suisses ces dernières années.

La gentillesse de la population, les structures efficaces, les avantages fiscaux, le climat, la sécurité, et le coût de la vie paraissent attrayants. Tout semble réuni pour passer des «vacances perpétuelles» de rêve.

Passer sa retraite à l’étranger nécessite aussi de penser à sa vie sociale. Les habitants ne parlent pas partout votre langue (ni vous la leur) et les coutumes diffèrent d’une région du monde à une autre. Cela peut donner un sentiment d’exclusion de la vie locale après seulement quelques mois. Ce qui paraissait comme agréable et exotique après quelques semaines de vacances peut vite devenir insupportable.

Découvrir après votre installation que des infrastructures sont défectueuses, que des niveaux de criminalité et de corruption sont plus forts qu’anticipés, ou encore que la solidarité de vos compatriotes expatriés ou le support fourni par votre ambassade ou consulat n’est pas au niveau de vos attentes, pourrait vous faire regretter votre choix… et vous coûter beaucoup d’argent en déménagement.

Quitter sa famille et ses amis est également une décision à ne pas prendre à la légère. À quelle fréquence les reverrez-vous ? Serez-vous et seront-ils à l’aise avec ces absences ? Prévoyez un budget pour les retours ponctuels.

Dans la seconde partie, nous aborderons certains aspects plus administratifs.

Cet article a été posté en tant qu’invité sur le site investir.ch dont je vous recommande vivement la lecture. Vous y trouverez de nombreuses analyses sur l’économie, l’immobilier ou encore la prévoyance dans notre pays.

Retraite : cotiser au troisième pilier ou au deuxième pilier ?

Vous souhaitez épargner pour préparer votre retraite ?

Devez-vous cotiser au troisième pilier ou racheter votre deuxième pilier ?

En lisant cet article, vous comprendrez les avantages et les inconvénients du deuxième et du troisième pilier.

Le deuxième et le troisième pilier ne sont pas les solutions uniques pour planifier sa retraite, mais ont le mérite de vous procurer des rabais d’impôts substantiels. Une sorte de rendement « garanti » par l’état.

Nous avons vu dans un précédent article la part d’épargne que vous devriez idéalement consacrer à votre prévoyance retraite afin de vivre sereinement vos « grandes vacances ». Maintenant que vous avez une idée plus précise de ce montant, vous devez encore choisir comment l’investir.

Le troisième pilier en priorité

Le premier outil que vous devriez utiliser est le troisième pilier, car chaque année non investie est définitivement perdue et vous ne pourrez la rattraper à l’avenir. Les parlementaires réfléchissent à modifier cette règle afin d’autoriser le rachat des années passées. La gauche est contre.

Si vous êtes salarié et en attendant que les parlementaires aient fini de réfléchir, vous pouvez épargner au maximum 6’826.- francs par an en troisième pilier.

En tant qu’indépendant et sans affiliation à la LPP, vous avez le droit d’épargner dans un troisième pilier 20% de votre revenu AVS avec un plafond de 34’128.- annuel. Veillez à bien vous faire accompagner ici, car un deuxième pilier pourrait être préférable.

Vous pouvez ouvrir plusieurs contrats de troisièmes piliers. L’un des avantages — outre la diversification — est de casser la progression fiscale en retirant sur plusieurs années vos avoirs à la retraite. En bref, vous payeriez moins de taxes en retirant deux troisièmes piliers sur deux années fiscales plutôt que sur une même année.

Attention : les impôts pourraient dans ce cas vous reprocher une pratique d’évasion fiscale. Notez toutefois que le Tribunal cantonal vaudois a annulé une décision de l’Administration cantonale des impôts en 2019. Le fisc vaudois avait retoqué la facture d’impôt d’un contribuable qui avait retiré sur trois années fiscales ses trois troisièmes piliers (CDAP du 17 juillet 2019, FI.2018.0086).

Adoptez une solution sur mesure

Dans la pratique et avec mes clients, je me rends compte qu’un ou deux troisièmes piliers sont souvent suffisants. Ce n’est pas parce que la loi « permet » quelque chose que vous devez forcément l’appliquer. Une réponse individualisée est à privilégier et je vous conseille, lors de la construction de votre patrimoine, de ne jamais favoriser la fiscalité au détriment de vos objectifs de vie.

Troisième pilier : banque ou assurance ?

Le troisième pilier peut être conclu au travers d’une police d’assurance ou d’un compte bancaire. La première option offre de la sécurité et la seconde de la flexibilité quant au montant que vous pouvez verser.

Une assurance fonctionne comme un deuxième pilier avec l’atout de pouvoir choisir le type d’investissement qui la compose. De plus, elle offrira l’avantage de protéger votre famille en cas de décès ou d’invalidité.

Avec un horizon de temps de quelques années, vous pouvez investir vos troisièmes piliers dans des fonds de placement afin d’en dégager un rendement plus intéressant qu’un compte de base. Réaliser 3 % à 5 % de gain moyen par année est courant. Plus alléchant que le 0 % actuel non ? 

Un usage intéressant de vos troisièmes piliers peut être de les utiliser comme fonds propres pour l’achat de votre résidence principale ou pour garantir le remboursement de votre dette hypothécaire. Dans ces deux cas, et si vos revenus le permettent, il faudra privilégier le nantissement au retrait.

Si vous êtes salarié et selon vos possibilités, épargner le montant maximum en troisième pilier vous fera économiser entre 1’200. — et 3’000. — d’impôts chaque année. Réinvestissez cette nouvelle épargne !

Faites analyser votre situation par un conseiller financier indépendant afin de trouver la réponse la mieux adaptée à votre cas. Le conseiller devra prendre en compte votre situation financière globale ainsi que l’historique de vos cotisations AVS et l’état de votre deuxième pilier.

Le rachat du deuxième pilier

Une fois que vous aurez trouvé une solution de 3e pilier, vous pourrez racheter votre caisse de pension à la condition que votre épargne l’autorise.

Votre certificat de caisse de retraite vous indique le montant de rachat disponible (sinon demandez cette valeur à la caisse). Certains fonds de retraite permettent de financer un départ à la retraite anticipée dès 58 ans. Encore une fois, si votre épargne le permet, cela peut avoir un intérêt.

Maximiser le « gain fiscal » !

Il vaut la peine d’être un brin stratégique. Pour l’exemple, imaginons que votre caisse vous autorise à racheter 200’000.- pour financer votre départ à 65 ans. Dans ce cas, vous auriez intérêt à racheter un montant « faible » le plus longtemps possible plutôt que de racheter de grosses sommes en peu de temps. Ainsi, vous pourriez répartir le coût du rachat sur dix années en y consacrant 20’000.- par an au lieu d‘investir 100’000.- par année sur deux ans.

Sur Lausanne, un couple marié avec deux enfants et un revenu de 200’000.- par an, économisera 67’210.- d’impôts dans le premier cas contre 53’244.- dans le second cas. Une différence de presque 30 % !

Considérez également que si vous voulez maximiser le gain de ce rachat, vous devrez laisser cette épargne le moins longtemps possible dans votre caisse de pension. Le rabais d’impôt sera « divisé » par le nombre d’années entre l’entrée et la sortie des fonds. Diviser 35% de rabais d’impôts par dix ans (3,5% par an) est plus prolifique que de le diviser par vingt ans (1,75%). Il faudra ajouter le rendement servi par la caisse pour obtenir le résultat global puis encore déduire l’impôt de sortie…

Avec plus de vingt années de travail devant vous, une stratégie intéressante serait d’épargner dans un portefeuille d’investissement (fonds, actions, obligations, etc.) pour ensuite racheter votre deuxième pilier durant les des dix années précédant votre retraite. Vos salaires seront au plus hauts… et vos impôts aussi. Donc votre gain fiscal sera à son maximum.

Il n’y a pas que le système social dans la vie !

Les mérites d’épargner dans ces deux piliers réside dans les avantages fiscaux, l’utilisation possible pour l’achat de son domicile ou encore le financement d’une activité indépendante.

Pour le deuxième pilier, gardez à l’esprit que vous n’êtes ni maître des lois ni décisionnaire au sein de la caisse. Le peuple, le parlement, le Conseil fédéral et votre employeur peuvent être à même de modifier les conditions de cotisations, de rendement ou de retrait à l’avenir. Les politiques pourraient, par exemple, interdire la sortie du capital pour la retraite ou pour l’achat de sa résidence principale.

Les montants investis dans ces piliers doivent rester raisonnables vis-à-vis de votre capacité d’épargne. Quarantenaire, vous ne devriez pas dédier la totalité de votre épargne à la retraite ! La vie reste longue avant cette étape.

Alors même si ne pas allouer une part de son épargne à la prévoyance est « suicidaire » tant les déficits du système social sont nombreux, trop en consacrer vous empêcherait de réaliser vos rêves de moyen terme.

Vous faire accompagner par un conseiller financier afin de planifier votre retraite ou au sens plus large vos projets de vie vous fera d’ailleurs gagner beaucoup de temps… et d’argent.

Cet article a été posté en tant qu’invité sur le site investir.ch dont je vous recommande vivement la lecture. Vous y trouverez de nombreuses analyses sur l’économie, l’immobilier ou encore la prévoyance dans notre pays.

8 astuces pour en finir avec les bonnes résolutions

Arrêtez avec les bonnes résolutions de début d’année. Mettez plutôt en place des automatismes !

« Cette année, je me mets au sport ! En 2020, c’est décidé, je baisse mes impôts ! La retraite approche alors cette année je réalise un bilan financier ! En 2020 je commence mon 3e pilier ! Cette année… ».

Si comme moi, vous ne supportez plus d’entendre chaque premier janvier : « quelles sont tes bonnes résolutions pour cette année ? » et que vous dites des trucs que vous voulez sincèrement faire, mais que vous risquez de ne pas tenir, je vous propose une liste de 8 astuces afin d’appliquer facilement un système d’épargne infaillible et automatique, grâce auquel vous n’aurez plus jamais à faire de « reset » en début d’année. Une sorte de bonne résolution permanente 🙂

Cet article s’inscrit dans l’événement interblogueurs organisé par Olivier Roland depuis son blog Devenez Meilleur sur le thème du développement personnel. Son site est rempli d’articles formant une véritable bible autour de cette thématique. Étant moi-même fan de l’optimisation, je vous recommande cet article de Steve Pavlina : 10 façons d’optimiser vos journées normales.

Pour en revenir à notre bonne résolution permanente, le premier trimestre se prête parfaitement à mettre en place un tel système. La procrastination nous pousse souvent à faire [trop] vite en fin d’année un plan d’action partiel et peu efficace. Profitez des quelques semaines encore paisibles et loin du rush de fin d’année pour vous poser en couple ou en famille afin de déterminer vos priorités.

Par quoi pourriez-vous commencer ? Voyons cela.

Astuce numéro un : fixez-vous des objectifs de vie.

Se fixer des objectifs de vie à moyen et à long terme est la meilleure façon de tenir un cap et de se souvenir pourquoi on épargne en période douloureuse par exemple.

Si épargner dans le seul but de vivre décemment à la retraite ne vous réjouit pas, je vous rassure, vous n’êtes pas seul. Même s’il est vivement conseillé de se pencher au moins une fois sur le sujet à cause des lacunes énormes à venir, vous pourriez rapidement passer à des objectifs plus réjouissants comme financer un tour du monde, épargner pour les études supérieures de vos enfants [sans devoir travailler comme un fou à 50 ans passés], préparer des mini-retraites de trois mois tous les deux ans, financer une préretraite avec un départ à 55 ans, financer l’achat de votre maison ou de votre résidence secondaire… la liste est aussi longue que votre imagination peut être prolifique…

Vous pourriez par exemple établir une « liste de choses à faire avant de mourir » puis prioriser 2 à 3 points comme objectifs principaux.

Avec des objectifs clairs, il devient simple et évident d’épargner 😉

Astuce numéro deux : faites-vous accompagner.

Lorsque l’on parle de finance et de bilan financier, il est souvent difficile de savoir par où commencer. Je dis souvent « chacun son métier ». Le métier d’un conseiller ou d’un planificateur financier consiste à seconder ses clients dans la réalisation de leurs objectifs.

Il existe plusieurs bénéfices à se faire accompagner. Hormis la connaissance des réglementations et de la fiscalité, tout l’art d’un conseiller financier est de faire coïncider l’épargne de ses clients avec les objectifs qu’ils se sont assignés.

Le premier avantage est d’appliquer une stratégie d’investissement adéquate, réaliste et si possible systématique afin d’atteindre les échéances fixées.

Le second avantage est d’obtenir un regard extérieur spécialisé et qui peut mettre le doigt sur des lacunes importantes ou au contraire vous convaincre que vous êtes sur le bon chemin.

Enfin, l’intervention et l’avis d’une tierce personne peuvent permettre à un couple de s’accorder sur des sujets financiers épineux et de discuter de sujets essentiels, mais délaissés dans la routine du quotidien.

Astuce numéro trois : payez-vous en premier.

Avant de payer Netflix, votre bailleur, votre caisse maladie et vos impôts (oui même les impôts [] : payez-vous en premier !

Cela signifie que la première dépense du mois doit être consacrée à augmenter votre patrimoine. Cette épargne contribuera in fine à atteindre vos objectifs.

H2 – Astuce numéro quatre : déterminez votre capacité d’épargne.

Je ne le répéterai jamais assez : réaliser un budget cohérent vous permettra de facilement déterminer votre capacité d’épargne. Connaissez-vous beaucoup d’entreprises qui naviguent « à vue » ?

Faites de même, prenez vos finances en main. Calculez le montant de votre patrimoine à chaque fin d’année et faites un budget. Vous n’aurez pas besoin de le modifier trop souvent. Une fois fait, vous n’aurez qu’à adapter les changements majeurs.

Ne vous limitez pas excessivement. Restez cohérent dans le constat de vos dépenses. Pour les postes plus délicats et avec une récurrence annuelle ou biannuelle comme les vacances, les cadeaux ou les loisirs : calculez une moyenne sur deux ou trois ans.

Comptez une marge de 5% des dépenses. Nous ne sommes pas des robots et en restant flexible vous pourrez quand même céder à deux trois choses moins utiles ou imprévues.

Une fois votre budget fait, retrancher l’ensemble des dépenses aux revenus afin d’obtenir votre capacité d’épargne.

Astuce numéro cinq : investissez SYSTÉMATIQUEMENT votre épargne.

Vous êtes décidé à vous payer en premier ? Maintenant que vous connaissez votre capacité d’épargne, investissez-la chaque mois, en mettant en place un système automatique et simple.

C’est ici que réside la fin des résolutions du début d’année 😉 Si vous mettez en place un système, vous n’aurez plus à vous soucier de la fabrication de votre patrimoine.

Vous pourrez toujours changer d’objectifs en cours de chemin ! Et vos nouvelles envies seront d’autant plus facilement réalisables que vous aurez l’argent pour les concrétiser.

Vous pouvez par exemple investir grâce à un ordre permanent mensuel dans un portefeuille de fonds. Simple et flexible, cette solution vous permet de structurer votre épargne sur le moyen et le long terme.

Astuce numéro six : constituez une réserve de sécurité.

Le moteur de la voiture qui casse, un ennui de santé, un licenciement, une démission, la chaudière qui rend l’âme… La vie est remplie d’imprévus.

C’est bien beau d’épargner à moyen et à long terme, mais si vous n’avez pas une « petite » réserve de liquidité pour faire face à un imprévu, ça ne sert à rien.

Je recommande souvent aux célibataires ou aux jeunes couples de détenir deux salaires nets d’impôts et de charges sociales et aux familles ou aux propriétaires de détenir quatre salaires « nets nets ».

Si vous commencez cette année la construction de votre patrimoine en partant de zéro, épargnez rapidement deux revenus nets d’impôts et de charges sociales avant d’épargner à moyen long terme. Un compte courant (salaire) peut faire l’affaire. Un peu d’argent liquide à la maison peut également être utile. Attention ici : vérifiez que votre assurance ménage vous assure contre le vol de liquidités détenues à la maison.

Astuce numéro sept : consacrez une part de votre épargne au 3e pilier et éventuellement au rachat de votre 2e pilier.

Le système de retraite actuel est menacé et sera profondément revu dans les dix prochaines années. Vous trouvez ici un article sur l’AVS et ici un article sur le deuxième pilier.

C’est la raison pour laquelle je ne peux que vous recommander d’investir le plus tôt possible dans un troisième pilier « intelligent ».

Grâce au temps disponible avant votre retraite, plus vous commencerez tôt, moins vous pourrez y consacrer d’épargne grâce au jeu des intérêts composés.

Ainsi, vous aurez plus de moyens pour réaliser vos rêves de moyen terme ! L’épargne ne doit pas servir que pour la retraite !

Si votre épargne le permet ou si vous souhaitez devenir propriétaire d’ici à dix ans, pensez aussi au rachat de votre deuxième pilier.

Astuce numéro huit : atteignez l’indépendance financière.

La « rat race » (que l’on pourrait résumer par métro-boulot-dodo) peut être épuisante et le système de retraite fabriqué dans les années 1950 me semble être un « doux » leurre. En construisant de manière proactive et systématique votre patrimoine, vous atteindrez l’indépendance financière.

Loin de ressembler à des vacances permanentes, la liberté financière vous permettra d’atteindre vos objectifs de vie et d’acquérir de la résilience et une certaine liberté vis-à-vis du « système » et de ses contraintes.

En appliquant ces quelques astuces, vous pourrez répondre à la fameuse question « quelles sont tes bonnes résolutions pour cette année ? » : « AUCUNE, je les mis en place il y a longtemps. Elles sont automatisées ! »

Si vous avez aimé cet article, dites-le-moi en commentaire, c’est toujours encourageant. 🙂