Retraite et hallucination collective

Cette semaine, je suis tombé sur cet article hallucinant qui cite une étude de VZ, et relatant la confiance de la population dans l’avenir du système de retraite. Il en ressort notamment que « 54,4% des Suisses pensent que les rentes AVS seront dans vingt ans aussi sûres qu’aujourd’hui ». Je me demande, au vu des chiffres et de la démographie, comment autant de gens peuvent être certains de ce fait. Sommes-nous en présence d’une hallucination collective ?

L’avantage des chiffres est qu’ils ne mentent pas. Toutes les études montrent que les rentes de retraite vont sérieusement baisser à l’avenir. Le point le plus abracadabrantesque de cette étude est la confiance que mettent les citoyens dans le premier pilier (AVS). C’est pourtant la partie la plus à risque des trois piliers. Très loin devant le deuxième pilier. Les auteurs concluent que les citoyens sous-estiment largement le problème.

L’AVS, ce pot commun

Pour rappel, l’AVS est un système de répartition créée en 1948. Le but de cette assurance sociale est d’offrir le minimum vital à la retraite. Son financement était assuré jusqu’alors par les travailleurs cotisants. Depuis quelques années, la ponction sociale sur le salaire n’est plus suffisante et une grande partie (un tiers !) de l’impôt fédéral direct complète le trou. Nous pouvons ici nous demander jusqu’où les impôts devront satisfaire un rôle social dans la structure de prévoyance.

Le premier pilier s’apparente à un pot commun nourri par la population active et dans lequel se servent immédiatement les retraités. Il n’existe pas d’épargne individuelle ou collective ici. Lors de son instauration, la rente servie équivalait au maximum à une dizaine de pour cent de l’ancien revenu. Notons également que l’âge de la retraite était fixé à 65 ans et que l’espérance de vie était de 65 ans… Enfin, 10 travailleurs cotisaient pour financer un pensionné.

Effondrement démographique et hausse de l’espérance de vie

Aujourd’hui, et après de nombreuses modifications opérées par la génération du baby-boom, nous constatons que la rente maximum s’élève à 28’440.- par an, ce qui correspond à plus de 35% du salaire moyen helvétique (augmentation de 250%). L’âge de la retraite est quant à lui resté inchangé à 65 ans, mais l’espérance de vie a grimpé à 85 ans (+ 30%). Et surtout, un retraité ne voit que 3 travailleurs pour lui verser une pension (- 70%). Les actifs seront moins de 2 (!) dans dix ans, lorsque le dernier baby-boomer passera à la retraite. L’effondrement démographique est réel.

Donc même en cherchant bien, je ne vois pas où l’on peut placer de la confiance dans cette structure.

Relevons enfin que, tant en Suisse qu’en Europe, le développement des systèmes de retraite s’est accompagné de la forte croissance des trente glorieuses et d’un taux d’emploi élevé. Tout ceci n’est plus d’actualité sauf, peut-être, pour le chômage qui – en Suisse – reste faible en comparaison européenne.

Alors sauf si les gens interviewés ont un plan caché pour l’avenir, je ne vois pas comment l’AVS existera en l’état dans dix ans. Je ne parle même pas pour dans 20 ans…

Je vous renvoie à mon article sur le fonctionnement des trois piliers pour plus d’informations.

Quelles solutions ?

Si vous êtes actif, et que vous vous demandez comment préparer votre retraite, vous pourriez penser à épargner en troisième pilier, à racheter votre caisse de pension et surtout à construire votre patrimoine. Devenir propriétaire de votre résidence principale vous permettra également de faire des économies pendant longtemps. Ces dernières pourront être réinvesties.

Si vous êtes déjà retraité, vous disposez évidemment de moins de marge de manœuvre. Réfléchissez à long terme et ne tenez pas vos rentes comme acquises : les prestations du premier et du deuxième pilier pourraient se voir infliger des charges sociales dans le futur qui baisseront de facto vos revenus. Investir votre épargne ou vendre la maison familiale peuvent être des pistes.

Pensez à vous abonner au blog. 😉 Les réseaux sociaux ne vous avertissent pas toujours de la publication d’un nouvel article. Saisissez votre adresse e-mail à droite ici ==>

« Le Roi Ogre et les Pièces d’or » ou « les Quatre Stratagèmes »

En cette période de fin d’année, et pour souligner l’esprit de Noël, l’un de mes amis a rédigé une fable autour du thème de la finance. je vous la propose en article invité en espérant que vous prendrez autant de plaisir que moi à la lire 🙂 La fin est savoureuse.

Je profite de ce post pour vous souhaiter une très belle année 2020. Que cette nouvelle année puisse vous apporter santé, bonheur et prospérité. Au plaisir de vous retrouver l’année prochaine.

« Le Roi Ogre et les Pièces d’or ou les Quatre Stratagèmes »

Il était une fois il y a bien longtemps dans un royaume fort lointain, un roi cupide et méchant qui voulait accaparer toutes les richesses de ses sujets pour en jouir seul. Il était tellement affamé de richesses et de possessions matériels que ses sujets l’avaient surnommé l’Ogre.

Il avait forcé ses sujets à lui donner la majorité de leurs pièces d’or d’abord par l’impôt et les taxes mais ce n’était pas assez efficace. Une grande partie de l’or restait hors de sa portée.

Il eut ensuite l’idée d’un premier stratagème. Il allait faire une promesse : « Ne gardez pas vos pièces d’or à la maison. Elles seront en bien meilleure sécurité au château sous le contrôle de ma garde. Vous pourrez y avoir accès en tout temps ». Croyant leur ogre de roi, les habitants du royaume commencèrent à donner leurs pièces à la garde royale. En échange, ils se virent remettre un morceau de papier avec le sceau royal sur lequel était inscrit leur quantité d’or détenue dans les coffres du roi. Les habitants du royaume prirent donc l’habitude de payer avec les morceaux de papier comme ils le faisaient auparavant avec l’or. Ils se mirent à appeler ces papiers les « billets royaux ».

Pris par la fièvre de l’or, l’Ogre voulut plus de richesses. Il avait maintenant quasiment tout l’or du royaume. Il lui fallait toutes les autres richesses : les terres, les troupeaux, les mines, les entreprises. La quantité d’or dans ses coffres ne suffisait pas. Le Roi eut donc l’idée d’un deuxième stratagème. Il n’y avait pas assez d’or mais il pouvait imprimer plus de papier et ainsi acheter toutes les richesses disponibles avec des papiers qu’il venait d’imprimer.

L’idée était lumineuse mais le roi se dit que si la population lui réclamait tout l’or en même temps, il aurait un problème. Il lança donc son idée en deux temps. Dans un premier temps, il se mit à imprimer plus de billets royaux puis dans un deuxième temps quelques années plus tard, il annonça que l’or ne pouvait plus être retiré du château pour des raisons de sécurité.

Dès ce moment, le nombre de papiers en circulation n’avait plus aucun lien avec l’or dans les caves du château. On se vit à voir une chose inconnue dans toute l’histoire arriver : les prix ont commencé à augmenter ! Pour une vache, il avait toujours fallu payer une once d’or. Maintenant, il fallait payer une once et demi en billets royaux. Mais fait étrange, celui qui payait en or payait toujours une once. L’inflation était née. Depuis lors, la valeur des billets royaux par rapport à l’or ne cessa de baisser. Les sujets s’appauvrirent donc alors que le Roi Ogre s’enrichit.

Le Roi Ogre était heureux. Doucement, il accaparait toutes les richesses du royaume grâce à sa presse à imprimer en or massif dans les caves de son château. Mais le processus prenait trop de temps à son goût.

Il mit au point un troisième stratagème. Il avait vu chez lui-même et chez l’ensemble de ses sujets une volonté de tout avoir tout de suite. Il se dit qu’exploiter cette tendance serait une belle idée. Il proposa donc à ses sujets de leur prêter l’or qu’il avait dans les caves de son château pour que ses sujets puissent s’acheter tout de suite ce dont ils ont envie. Il leur demanda cependant une contrepartie : ils devaient rembourser le roi non seulement la somme qu’ils lui empruntaient mais ils devaient y ajouter une partie de leur travail futur. Le Roi Ogre appela ceci un « intérêt ». Les dettes et les intérêts étaient nés. Dans ce royaume fort fort lointain, il y eut même des cas où certains habitants empruntèrent tellement au Roi Ogre qu’ils ne travaillaient plus que pour le rembourser. Ils étaient devenus les esclaves du Roi Ogre.

Le Roi Ogre était toujours plus glouton. Jamais rassasié de richesses, il mit au point un quatrième stratagème. Il y avait toujours certains de ses sujets qui refusaient le système des intérêts, qui épargnaient comme au vieux temps des pièces d’or et qui ainsi pouvaient développer d’autres richesses qui restaient hors de contrôle du Roi Ogre. La plupart des sujets du royaume épargnait via un outil que le Roi Ogre avait créé : le « compte au château ». Les billets royaux étaient déposés au château et ceux qui les laissaient sous le contrôle du Roi Ogre recevait une petite partie de l’intérêt perçue par celui-ci.

Le Roi Ogre créa le stratagème suivant : il allait premièrement forcer tous ces sujets à payer avec de petites cartes magiques qui enregistraient toutes les transactions et plus du tout en billets royaux en papier. Comme ceci, les sujets ne peuvent plus garder de billets royaux chez eux. Tous les billets royaux sont tous stockés sur les comptes au château sous le contrôle du Roi Ogre. Puis tous les comptes de ses sujets vont être soumis à des intérêts négatifs. Ainsi chaque année une partie de la richesse durement accumulée par les habitants est transférée au Roi Ogre. Comme celui-ci est presque immortel, il a le temps d’attendre l’effet de sa politique. Les taux négatifs étaient nés.

A la fin du processus, toutes les richesses du royaume sont aux mains du Roi Ogre. Et tous les habitants du Royaume sont devenus ses esclaves via le système de la dette. Ils doivent tous rembourser leurs prêts au Roi Ogre.

Désespérés, ceux-ci consultèrent un grand enchanteur et lui demandèrent comment se libérer de la gloutonnerie du Roi Ogre. Il leur répondit que le seul moyen de se libérer était d’accumuler des biens dont la valeur ne dépendait pas du système de billets royaux du Roi Ogre : des terres, des parts d’entreprises, des métaux précieux, de l’immobilier, etc… En bref, des biens réels et tangibles.

FIN

Clovis Chollet

Si vous aussi vous ne voulez pas vous faire dévorer par la gloutonnerie du Roi Ogre, je connais très bien un grand enchanteur qui saura vous aiguiller sur les solutions les plus appropriés pour vous. Vous pouvez contacter Clovis à clovis.chollet@swisslife-select.ch

Trois habitudes simples pour rester zen financièrement

Soi disant tout va plus vite dans notre société. Appliquer ces trois habitudes vous évitera de prendre des décisions trop rapidement et vous permettra de rester zen toute la vie durant…

Aujourd’hui, je vous propose un article un peu particulier afin de rester zen financièrement. Olivier Roland (je vous recommande vivement sa chaîne YouTube ainsi que son site internet) organise un événement interblogueurs sur le thème « 3 habitudes indispensables pour être zen au quotidien ».

Je vais rester dans le thème du blog www.MaRetraite.ch et vous montrer (enfin, je vais essayer !) qu’avec trois habitudes très simples à mettre en œuvre, vous pourrez gagner du temps et de la sérénité tout en traçant la route de votre indépendance financière.

Zen, c’est quoi ?

Si être zen est un mouvement de pensée bouddhique implanté au Japon aux XIIe et XIIIe siècles, je vais dans le présent article le réduire au fait de diminuer ou d’éliminer son stress.

Le stress est étymologiquement – selon mon dictionnaire préféré, le Trésor de la Langue Française – issu de l’ancien français « destresse » qui signifie détresse. Ce dernier aurait donné naissance au mot anglais « distress » dont le sens est à rattacher à « tension, gêne, contrainte, entrave » et à « distresse », terme de l’anglais médiéval signifiant « cause de peur ou d’angoisse, danger ».

Comment être zen financièrement

Et qu’y a-t-il, dans nos sociétés modernes, après la santé et la famille, de plus préoccupant que la perte d’un revenu ou la survenance d’un événement imprévu nécessitant entre autres et potentiellement une réponse d’ordre pécuniaire ?

Évidemment, on ne peut apporter une unique réponse matérielle à la sérénité. Mais rejeter totalement la fortune dans son sens général (comme Buddha l’aurait expérimenté), n’est pas à mon sens la solution si l’on veut vivre et s’intégrer à la société.

Il n’est pas non plus nécessaire d’être riche ou dispendieux pour vivre heureux. La frugalité (j’en parle ici) et le minimalisme sont souvent reconnus comme étant des éléments indispensables au bonheur (si tant est que l’on arrive vraiment à définir ce terme propre à chacun).

Atteindre ses objectifs grâce aux habitudes

« Sème un acte, tu récolteras une habitude ; sème une habitude, tu récolteras un caractère ; sème un caractère, tu récolteras une destinée. »

Dalaï Lama

Un autre élément reconnu dans le développement personnel et l’atteinte d’objectifs personnels est la mise en place de routines ou d’habitudes.

Je suis persuadé que la mise en place de routines permet de diminuer le stress, et donc de vivre plus zen. 😉 La répétition nous évite de divaguer ou de remettre en question trop souvent les décisions que nous prenons individuellement pour atteindre nos objectifs. Ces habitudes finissent également par nous forger.

De plus, toute habitude, même si elle peut paraître pénible ou difficile à mettre en place au début, permet d’augmenter son propre niveau d’exigence. Qu’il s’agisse d’une exigence envers soi-même, dans son travail ou dans les objectifs attendus.

Par exemple, pratiquer du sport régulièrement est reconnu comme étant une bonne habitude. Notre degré de motivation n’étant pas constant, le fait d’en faire une routine (plage fixe dans la semaine) n’augmente pas le degré de motivation mais permet de s’en passer pour réaliser ce bienfait de santé.

S’imposer des règles strictes permet également d’augmenter son niveau de résilience et de persévérance. « Peu importe ce qu’il se passe, je continue d’avancer ». Faire son running, peu importe qu’il pleuve, vente ou neige.

La conscience permettra généralement 🙂 de mettre le « holà » si des événements exceptionnels rendaient trop dangereuse la pratique de la routine.

« Choisis toujours le chemin qui semble le meilleur même s’il paraît plus difficile : l’habitude le rendra bientôt agréable. »

cette citation serait attribuée à Pythagore

Vous trouvez ici un super article expliquant comment vous pouvez lier la méditation à la volonté, le but étant de créer une routine et de la discipline.

Voyons maintenant quelles habitudes financières vous pouvez adopter.

Trois habitudes pour rester zen financièrement

Une fois vos objectifs de court, moyen et long terme fixés, je vous invite à passer à l’action du point de vue financier en mettant en place trois habitudes simples.

Habitude 1

La première habitude est de réaliser un budget et de le mettre à jour régulièrement. Lister vos dépenses fixes et variables vous permettra de voir où vous allez et de repérer les anomalies.

Vous éliminerez ainsi le biais cognitif qui vous fait penser que vous dépensez beaucoup ou peu dans tel ou tel domaine. En ayant la connaissance des chiffres, vous pourrez agir concrètement dessus. Sans connaissance, pas d’action possible.

Cela vous permettra également de savoir combien d’argent vous devriez avoir en réserve : je vous recommande deux à quatre mois de dépenses hors impôts afin de pallier tout pépin. En plus d’être rationnelle, cette méthode vous permettra de rester zen en cas de problème (financièrement du moins 🙂 ).

Si vous ne savez par où commencer, notez pendant trois mois vos dépenses et gardez les tickets. Oui, c’est fastidieux, mais qu’est-ce que trois mois dans une vie ? Puis ajoutez vos dépenses fixes et faites une moyenne de vos dépenses de vacances et de week-end des trois dernières années. Nous entrons dans l’hiver, c’est une bonne période pour le faire. 😉

Enfin et surtout, une fois votre budget réalisé, vous serez en mesure de connaître votre niveau d’épargne.

Habitude 2

La seconde habitude est de vous payer en premier ! Autrement dit : épargnez et mettez de côté cet argent le premier jour du mois. Cet automatisme vous permettra de réaliser vos rêves, vos objectifs et donc de rester zen longtemps.

Avant de payer votre bailleur, votre opérateur téléphonique, votre abonnement de fitness et vos prochaines vacances au soleil… le premier retrait du mois à quitter votre compte doit être votre épargne.

Si vous souhaitez plus de détails, j’ai écrit une série d’articles sur l’indépendance financière dont vous trouvez le premier ici.

Voir croître votre épargne mois après mois et années après années devrait vous permettre d’être plus zen financièrement.

« Les chaines de l’habitude sont en général trop peu solides pour être senties jusqu’à ce qu’elles deviennent trop fortes pour être brisées. »

Samuel Johnson

Habitude 3

Tout ceci nous amène à la troisième habitude, qui est d’investir votre épargne. En effet,  vous pourriez être averse autant que vous voulez aux investissements, la réalité est que si vous gardez vos économies sous le matelas ou sur vos comptes bancaires, vous perdrez environ 2% par année.

Vous pourriez me rétorquer que ce n’est pas beaucoup. En réalité, pour qui se projette un minimum à long terme, il n’en est rien. Perdre 2% de pouvoir d’achat chaque année efface sur une vie de travail de 40 ans 80% de la valeur de votre billet de 100 francs ou de 100 €…

Le « cash » est l’un des pires actifs à détenir sur du moyen ou du long terme. L’inflation, les frais bancaires, les impôts et les éventuels intérêts négatifs viennent chaque année manger votre épargne. Donc si vous voulez à minima maintenir la valeur de votre épargne acquise à la sueur de votre front, je vous recommande vivement de l’investir. Plus d’informations ici.

Habitude bonus 😉

En bonus, une quatrième habitude pour être vraiment zen : sauver votre patrimoine et le faire fructifier.

Si vous souhaitez être vraiment zen, détachez-vous du court terme, évitez les ouï-dire (au bistrot et dans la presse), évitez les effets de mode et gardez une vision à long terme pour votre patrimoine.

Pendant une tempête (crise immobilière des années 1990, crise boursière de 2008, événement personnel), gardez le cap que forment vos objectifs et continuez d’appliquer les routines financières que vous avez mises en place… Vous pourrez vous y accrocher. A l’autre extrême, ne jouez pas non plus à « l’autruche » en refusant de voir les problèmes (ou les opportunités !) : cherchez à rester rationnel et continuez de regarder de l’autre côté du nuage.

La majorité des gens regardent à court terme et aiment avoir tort avec les autres. Votre persévérance finira par vous distinguer à un moment ou à un autre.

Et vous, avez-vous une habitude financière qui vous permet de rester plus zen ? Partagez la en commentaire 😉