8 astuces pour en finir avec les bonnes résolutions

Arrêtez avec les bonnes résolutions de début d’année. Mettez plutôt en place des automatismes !

« Cette année, je me mets au sport ! En 2020, c’est décidé, je baisse mes impôts ! La retraite approche alors cette année je réalise un bilan financier ! En 2020 je commence mon 3e pilier ! Cette année… ».

Si comme moi, vous ne supportez plus d’entendre chaque premier janvier : « quelles sont tes bonnes résolutions pour cette année ? » et que vous dites des trucs que vous voulez sincèrement faire, mais que vous risquez de ne pas tenir, je vous propose une liste de 8 astuces afin d’appliquer facilement un système d’épargne infaillible et automatique, grâce auquel vous n’aurez plus jamais à faire de « reset » en début d’année. Une sorte de bonne résolution permanente 🙂

Cet article s’inscrit dans l’événement interblogueurs organisé par Olivier Roland depuis son blog Devenez Meilleur sur le thème du développement personnel. Son site est rempli d’articles formant une véritable bible autour de cette thématique. Étant moi-même fan de l’optimisation, je vous recommande cet article de Steve Pavlina : 10 façons d’optimiser vos journées normales.

Pour en revenir à notre bonne résolution permanente, le premier trimestre se prête parfaitement à mettre en place un tel système. La procrastination nous pousse souvent à faire [trop] vite en fin d’année un plan d’action partiel et peu efficace. Profitez des quelques semaines encore paisibles et loin du rush de fin d’année pour vous poser en couple ou en famille afin de déterminer vos priorités.

Par quoi pourriez-vous commencer ? Voyons cela.

Astuce numéro un : fixez-vous des objectifs de vie.

Se fixer des objectifs de vie à moyen et à long terme est la meilleure façon de tenir un cap et de se souvenir pourquoi on épargne en période douloureuse par exemple.

Si épargner dans le seul but de vivre décemment à la retraite ne vous réjouit pas, je vous rassure, vous n’êtes pas seul. Même s’il est vivement conseillé de se pencher au moins une fois sur le sujet à cause des lacunes énormes à venir, vous pourriez rapidement passer à des objectifs plus réjouissants comme financer un tour du monde, épargner pour les études supérieures de vos enfants [sans devoir travailler comme un fou à 50 ans passés], préparer des mini-retraites de trois mois tous les deux ans, financer une préretraite avec un départ à 55 ans, financer l’achat de votre maison ou de votre résidence secondaire… la liste est aussi longue que votre imagination peut être prolifique…

Vous pourriez par exemple établir une « liste de choses à faire avant de mourir » puis prioriser 2 à 3 points comme objectifs principaux.

Avec des objectifs clairs, il devient simple et évident d’épargner 😉

Astuce numéro deux : faites-vous accompagner.

Lorsque l’on parle de finance et de bilan financier, il est souvent difficile de savoir par où commencer. Je dis souvent « chacun son métier ». Le métier d’un conseiller ou d’un planificateur financier consiste à seconder ses clients dans la réalisation de leurs objectifs.

Il existe plusieurs bénéfices à se faire accompagner. Hormis la connaissance des réglementations et de la fiscalité, tout l’art d’un conseiller financier est de faire coïncider l’épargne de ses clients avec les objectifs qu’ils se sont assignés.

Le premier avantage est d’appliquer une stratégie d’investissement adéquate, réaliste et si possible systématique afin d’atteindre les échéances fixées.

Le second avantage est d’obtenir un regard extérieur spécialisé et qui peut mettre le doigt sur des lacunes importantes ou au contraire vous convaincre que vous êtes sur le bon chemin.

Enfin, l’intervention et l’avis d’une tierce personne peuvent permettre à un couple de s’accorder sur des sujets financiers épineux et de discuter de sujets essentiels, mais délaissés dans la routine du quotidien.

Astuce numéro trois : payez-vous en premier.

Avant de payer Netflix, votre bailleur, votre caisse maladie et vos impôts (oui même les impôts [] : payez-vous en premier !

Cela signifie que la première dépense du mois doit être consacrée à augmenter votre patrimoine. Cette épargne contribuera in fine à atteindre vos objectifs.

H2 – Astuce numéro quatre : déterminez votre capacité d’épargne.

Je ne le répéterai jamais assez : réaliser un budget cohérent vous permettra de facilement déterminer votre capacité d’épargne. Connaissez-vous beaucoup d’entreprises qui naviguent « à vue » ?

Faites de même, prenez vos finances en main. Calculez le montant de votre patrimoine à chaque fin d’année et faites un budget. Vous n’aurez pas besoin de le modifier trop souvent. Une fois fait, vous n’aurez qu’à adapter les changements majeurs.

Ne vous limitez pas excessivement. Restez cohérent dans le constat de vos dépenses. Pour les postes plus délicats et avec une récurrence annuelle ou biannuelle comme les vacances, les cadeaux ou les loisirs : calculez une moyenne sur deux ou trois ans.

Comptez une marge de 5% des dépenses. Nous ne sommes pas des robots et en restant flexible vous pourrez quand même céder à deux trois choses moins utiles ou imprévues.

Une fois votre budget fait, retrancher l’ensemble des dépenses aux revenus afin d’obtenir votre capacité d’épargne.

Astuce numéro cinq : investissez SYSTÉMATIQUEMENT votre épargne.

Vous êtes décidé à vous payer en premier ? Maintenant que vous connaissez votre capacité d’épargne, investissez-la chaque mois, en mettant en place un système automatique et simple.

C’est ici que réside la fin des résolutions du début d’année 😉 Si vous mettez en place un système, vous n’aurez plus à vous soucier de la fabrication de votre patrimoine.

Vous pourrez toujours changer d’objectifs en cours de chemin ! Et vos nouvelles envies seront d’autant plus facilement réalisables que vous aurez l’argent pour les concrétiser.

Vous pouvez par exemple investir grâce à un ordre permanent mensuel dans un portefeuille de fonds. Simple et flexible, cette solution vous permet de structurer votre épargne sur le moyen et le long terme.

Astuce numéro six : constituez une réserve de sécurité.

Le moteur de la voiture qui casse, un ennui de santé, un licenciement, une démission, la chaudière qui rend l’âme… La vie est remplie d’imprévus.

C’est bien beau d’épargner à moyen et à long terme, mais si vous n’avez pas une « petite » réserve de liquidité pour faire face à un imprévu, ça ne sert à rien.

Je recommande souvent aux célibataires ou aux jeunes couples de détenir deux salaires nets d’impôts et de charges sociales et aux familles ou aux propriétaires de détenir quatre salaires « nets nets ».

Si vous commencez cette année la construction de votre patrimoine en partant de zéro, épargnez rapidement deux revenus nets d’impôts et de charges sociales avant d’épargner à moyen long terme. Un compte courant (salaire) peut faire l’affaire. Un peu d’argent liquide à la maison peut également être utile. Attention ici : vérifiez que votre assurance ménage vous assure contre le vol de liquidités détenues à la maison.

Astuce numéro sept : consacrez une part de votre épargne au 3e pilier et éventuellement au rachat de votre 2e pilier.

Le système de retraite actuel est menacé et sera profondément revu dans les dix prochaines années. Vous trouvez ici un article sur l’AVS et ici un article sur le deuxième pilier.

C’est la raison pour laquelle je ne peux que vous recommander d’investir le plus tôt possible dans un troisième pilier « intelligent ».

Grâce au temps disponible avant votre retraite, plus vous commencerez tôt, moins vous pourrez y consacrer d’épargne grâce au jeu des intérêts composés.

Ainsi, vous aurez plus de moyens pour réaliser vos rêves de moyen terme ! L’épargne ne doit pas servir que pour la retraite !

Si votre épargne le permet ou si vous souhaitez devenir propriétaire d’ici à dix ans, pensez aussi au rachat de votre deuxième pilier.

Astuce numéro huit : atteignez l’indépendance financière.

La « rat race » (que l’on pourrait résumer par métro-boulot-dodo) peut être épuisante et le système de retraite fabriqué dans les années 1950 me semble être un « doux » leurre. En construisant de manière proactive et systématique votre patrimoine, vous atteindrez l’indépendance financière.

Loin de ressembler à des vacances permanentes, la liberté financière vous permettra d’atteindre vos objectifs de vie et d’acquérir de la résilience et une certaine liberté vis-à-vis du « système » et de ses contraintes.

En appliquant ces quelques astuces, vous pourrez répondre à la fameuse question « quelles sont tes bonnes résolutions pour cette année ? » : « AUCUNE, je les mis en place il y a longtemps. Elles sont automatisées ! »

Si vous avez aimé cet article, dites-le-moi en commentaire, c’est toujours encourageant. 🙂

2020, bonne année ! et revue des marchés financiers 2019

C’est avec plaisir que je rédige ma première revue des marchés financiers pour le blog www.MaRetraite.ch. 🙂 Cela me donne l’occasion de vous remercier pour votre soutien tout au long de l’année 2019. Depuis le lancement du blog en juin 2019, vous avez été 2’615 visiteurs générant près de 5’000 vues. Merci pour vos likes, vos commentaires et pour votre enthousiasme !

J’espère que vous trouvez de l’information utile et directement applicable pour préparer votre retraite, votre pré-retraite et vos mini-retraites. Si vous souhaitez lire un sujet particulier, dites-le-moi en commentaire, je reçois vos idées avec plaisir et essaierai autant que possible de le traiter.

Les trois articles les plus lus en 2019 ont été « racheter ma caisse de pension. Utile ou pas ? », « Immobilier : faut-il rembourser votre dette hypothécaire » et « Que mettre dans votre patrimoine ».

Ce post est également l’occasion de vous souhaiter ainsi qu’à vos proches une très belle et heureuse année 2020. Je vous souhaite de la passer en pleine forme. J’espère que vous pourrez accomplir ou continuer d’approcher vos objectifs de vie que ce soit en 2020 ou au cours de cette nouvelle décennie. 😉

Passons maintenant à la revue des marchés financiers 2019

Revue des marchés actions

Après une année 2018 calamiteuse, la plupart des indices actions ont retrouvés en 2019 leurs niveaux du bon cru 2017. Beaucoup d’entre eux les ont même dépassés.

Année de record en Europe…

2019 est également l’année où le SMI a battu son niveau des 9’531 points atteints au printemps 2007, il y a 12 ans. Notre indice national vaut au 31 décembre 2019 10’617 points.

Le SMI pour « Swiss Market Index » regroupe les vingt plus grosses capitalisations suisses. Vous retrouvez des groupes tel que Swatch, Swisscom et ABB ainsi que Nestlé, Roche et Novartis qui pèsent à eux trois plus de 60% de l’indice. En 2019, le SMI a progressé de 25.95%.

Dans la même veine, le principal indice des actions allemandes DAX a progressé de 25.22% en 2019. Cet indice regroupe les trente plus grandes compagnies du pays telles que Siemens, Adidas et les trois constructeurs automobiles BMW, Daimler (Mercedes) et Volkswagen.

En Angleterre où le Brexit pèse sur les affaires depuis l’été 2016 (psychologiquement en tout cas), l’indice FTSE 100 a « seulement » progressé de 12%. Le « footsie » 100 regroupe les cent plus grosses capitalisations anglaises telles que la Royal Dutch Shell, la BP, la Lloyds, Unilever, HSBC ou encore Rolls-Royce. Cette dernière société fabrique notamment des moteurs d’avion. Il ne faut pas la confondre avec le fabricant de voiture dont elle n’est plus propriétaire depuis 1973. Rolls-Royce Motor Cars est aujourd’hui la propriété de BMW.

L’hexagone et son CAC 40 pour « Cotation Assistée en Continu » a vu son cours progressé de 27.57%. En clôturant à 5’982 points, l’indice regroupant les quarante sociétés dont les échanges sont les plus importants n’a ni battu son record de 6’944 points atteint en septembre 2000, ni celui de 6’168 points atteint en mai 2007. Les sociétés l’Oréal, LVMH, Pernod Ricard, ArcelorMittal, Total, Peugeot ou Renault sont cotées en France.

… et aux États-Unis

Aux États-Unis, le S&P 500 (Standard & Poor’s), qui regroupe les 500 plus grosses capitalisations américaines, a clôturé 2019 en hausse de 28.34% tandis que le NASDAQ pour « National Association of Securities Dealers Automated Quotations », représentant les valeurs dites technologiques (Apple, Amazon, Microsoft ou encore Tesla), a battu les indices traditionnels en finissant l’année 36.93% plus haut qu’il ne l’avait commencé.

Même en comptant la mauvaise année 2018, cela nous donne un « gain » pour le S&P 500 de 43% sur les trois dernières années et de 19% sur les deux dernières années.

L’Asie émergente reste source d’opportunités

Après la baisse des bourses en fin d’année 2018, les investisseurs avaient littéralement fui les entreprises en Asie.

Si l’on en croit l’indice Hang Seng qui regroupe près de 65% de la capitalisation de la bourse de Hong Kong, les investisseurs ne sont revenus que partiellement en Asie et surtout en Chine.

Avec une performance légèrement supérieure à 9%, nous sommes trois fois en dessous de la performance américaine. La guerre commerciale et les émeutes citoyennes auront sans aucun doute pesées fortement sur les performances.

Des compagnies chinoises comme Tencent, China Mobile, le pétrolier CNOOC ou la Industrial and Commercial Bank of China sont cotées à Hong-Kong.

Les rendements négatifs des obligations

Le plus gros marché financier du monde, formé des obligations (et oui ce ne sont pas les actions), continue d’offrir des rendements faibles et négatifs dans ce que l’on nomme les pays développés (Europe de l’ouest, Amérique du Nord et Japon).

La Suisse est en tête pour ce qui est des rendements négatifs et ce depuis 2015. En 2019, l’obligation de la Confédération à échéance 10 ans a vu son rendement baisser à -1% par an ! Son niveau le plus bas jamais atteint.

Bien que les charges financières de la Confédération et des cantons aient fortement diminuées ces dernières années, nous, citoyens, n’avons pas vu nos impôts baisser ! Aberrant et confiscatoire. « Rassurons-nous », il semble que ce soit la même chose dans les États voisins. Nous aimerions bien voir plus de perspicacité, d’audace et de singularité chez les politiciens suisses.

Une obligation est un emprunt. Donc lorsque j’écris que l’obligation de la Confédération à 10 ans offre un rendement négatif, cela signifie que les prêteurs « payent » la Suisse (en ce moment) pour lui prêter de l’argent. Globalement le coût d’emprunt est beaucoup plus bas pour les entités formant le pays (les cantons, les administrations et les entreprises).

La dette américaine reste plus attrayante

Les États-Unis continuent d’offrir un rendement positif et « attrayant » sur ses emprunts en comparaison internationale. Le rendement du bon du trésor à 30 ans (Treasury Yield 30 years) a baissé de 20% durant l’année 2019 (!) confirmant ainsi sa longue tendance baissière entamée dans les années 1980 (-85% depuis septembre 1981). En 2019, le rendement annuel est passé de 3% à 2.39%. Le rendement de l’emprunt américain à 10 ans s’établit quant à lui à 1.92% en baisse de près de 28%.

Afin de dégager un rendement obligataire intéressant pour nos portefeuilles, il semble qu’il faille continuer de s’orienter vers les pays émergents (avec le risque prédominant du dollar tout puissant) ainsi que vers les entreprises de moyennes tailles.

Notez que les taux d’emprunts très bas des dernières années ont favorisés l’émergence de bulles d’activités « non économiquement rentables » : certaines entreprises qui n’auraient aucun avenir dans un monde de taux d’intérêt positifs continuent de vivre grâce à un coût de dette très peu élevé. Attention à la prochaine hausse de taux.

La notion de taux bas me permet de faire la jonction avec l’immobilier suisse. En effet, qui dit coût d’emprunt faible dit dette hypothécaire pas chère. Ici aussi des risques existent.

L’immobilier suisse

Si vous cherchez à acheter votre résidence principale ou si vous l’avez acquise récemment, vous avez sans doute constaté que les prix continuent de monter.

Pour les besoins de l’article, je me baserai sur l’évolution du fonds immobilier Crédit Suisse Real Estate Fund Siat. Ce fonds investit à 67% dans des immeubles d’habitation en Suisse et reflète partiellement l’évolution des prix du secteur résidentiel. Nous n’y trouverons pas les prix des résidences individuelles.

Ce fonds a progressé d’environ 15% durant l’année passée (valeur au 10 décembre 2019). Ce qui est énorme pour de l’immobilier, d’autant plus que la hausse est quasi continue depuis les années 2000.

Quel risque dans l’immobilier ?

Notez que l’agio de ce fonds est élevé et s’établit à près de 40%. Cet agio élevé n’est pas l’apanage de ce seul fonds : en Suisse, La Foncière et le Fonds Immobilier Romand majoritairement investis en Suisse romande offrent un agio de respectivement 28% et 38%.

L’agio est la différence de valeur entre le prix en bourse et la valeur nette des actifs (ici du parc immobilier).

Cet écart de prix s’explique principalement par les taux négatifs des obligations helvétiques et par un besoin de diversification des investisseurs. L’immobilier suisse est prisé par les caisses de pension à la recherche de rendement et qui ne peuvent plus compter sur les revenus des obligations de la Confédération ou des cantons.

Il faut ici prêter attention à l’effet ciseau pouvant se produire entre la valeur de l’immobilier et les taux d’emprunts bas. Si les taux venaient à monter, le premier secteur à en souffrir serait l’immobilier. Vous pouvez lire ici un article où j’en parle.

Matières premières, inflation et monnaies

En 2019, les matières premières ont aussi pris l’ascenseur.

L’or a grimpé de 18.18% tandis que le pétrole a vu son cours passer de 45$ à 63$, soit une hausse de presque 40%.

Pour ce qui est de l’inflation suisse, elle s’établit, selon l’office fédéral de la statistique et à la fin du mois de novembre 2019, à -0.1% sur 12 mois roulant (les chiffres pour l’année entière ne sont pas encore disponibles).

Les monnaies et autres cryptomonnaies

Le dollar est resté stable et proche de la parité avec le franc suisse. C’est sans aucun doute la valeur cible de notre banque centrale.

L’euro s’est lui affaibli pour le plus grand bonheur d’Amazon et des retraités qui pourront voyager en Europe pour moins cher. Au 31 décembre, sa valeur était de 1.085 franc.

Le bitcoin (en franc suisse) a performé de 84% en 2019 après avoir subi une baisse de 71% en 2018. Sur les deux dernières années, le bitcoin est négatif de 47%.

Pour finir, l’autre cryptomonnaie la plus détenue qu’est l’Ethereum, a baissée de 5% en 2019 après avoir plongé de 81% en 2018… Une alternative intéressante à la détention de cryptomonnaie pourrait être l’arbitrage de ces dernières. Vous pouvez trouver plus de détails en cliquant ici.

Planifiez !

Même si les performances de l’année passée sont (très) réjouissantes, il ne faut pas oublier qu’elles ne restent qu’un gain à court terme. Il est plus important de planifier à moyen et à long terme le développement de votre patrimoine pour atteindre vos objectifs personnels, votre indépendance financière et augmenter votre sécurité familiale.

Tout réside dans le fait d’établir une bonne planification. Commencez par établir un budget, puis épargnez systématiquement mois après mois un montant fixe de votre revenu (payez-vous en premier !). Enfin, investissez votre épargne de manière bien diversifiée.

Vous ressentez peut-être le besoin d’être accompagné dans cette démarche ? Contactez-moi, je suis à votre disposition pour en discuter et définir ensemble vos besoins.

A très vite.

Volatilité : les marchés tanguent. Comment l’appréhender ?

Appréhendez au mieux la volatilité de votre portefeuille. Faites-en votre amie plutôt que de la subir et saisissez les opportunités qu’elle vous offre.

Depuis la fin des années 1950, la finance moderne évalue les marchés (en particulier les actions) en mesurant le rapport entre le rendement attendu et le niveau de risque pris. Est sous-entendu ici que plus vous augmentez votre niveau de risque, plus vous pouvez vous attendre à un rendement élevé. Le risque est défini par la volatilité du titre que vous visez puis est remis en perspective avec les autres titres : ceux de votre portefeuille ou ceux que vous pourriez acheter sur le marché (bourse). C’est pourtant le fait qu’un titre ou qu’un marché tangue qui crée l’opportunité d’acheter à bon compte et qui permet de dégager un bon rendement à long terme.

Je ne vous cache pas que je lutte à simplifier ces notions d’espérance, de rendement et de volatilité. Ne partez pas ! je vais vous fournir quelques dessins et graphiques explicatifs d’ici quelques lignes. 🙂

J’aimerais vous montrer dans cet article comment vous pouvez appréhender et vous servir de la volatilité plutôt que la subir. Les marchés sont volatils. C’est un gros avantage pour l’investisseur de long terme patient, prudent et résilient, pour qui les mouvements à court terme, même s’ils peuvent parfois être forts, ne sont qu’une étape dans la vie d’un portefeuille. Cette étape pouvant même offrir une opportunité.

Si vous avez compris qu’une grosse partie du risque était définie par notre psychologie, vous avez fait déjà l’essentiel du chemin 😉

La volatilité c’est quoi ?

La volatilité représente l’ampleur des variations du cours d’un actif financier. De manière synthétique, c’est la différence pour un actif entre les cours les plus hauts et les cours les plus bas par rapport à sa valeur moyenne dans le temps. Elle se mesure en pourcent.

Étude de la banque Pictet. Actions et obligations suisses. L’indice des prix correspond à l’inflation (perte du pouvoir d’achat).

Dans le graphique ci-dessus, vous pouvez observer les actions suisses et les obligations libellées en francs suisses sur la période comprise entre 1926 et 2018.

Le rendement moyen des actions suisses est de 9.50% avec une volatilité supérieure à 20%. S’il n’y avait pas de fluctuation (volatilité), nous aurions une courbe bien lisse. A la place, nous observons une courbe en forme de montagne russe (ou suisse 🙂 ) affichant des fluctuations de cours compris la plupart du temps entre +29.50% et -10.50%. Ces variations sont dues au « jeu » de l’offre et de la demande.

Tout comme nos propres vies ne peuvent être linéaires, un portefeuille ou un patrimoine ne peut être une ligne droite. Nous trouvons ici l’ambiguïté de l’investisseur qui cherche à investir sans risque ou sans volatilité. Si vous voulez « investir » sans volatilité (et donc sans opportunité), vous pourriez garder votre patrimoine en liquide (francs suisses, dollars, euros…) avec malheureusement la certitude de perdre chaque année l’inflation, les impôts et les frais.

Pourquoi investir malgré la volatilité ?

Sur le même graphique, vous pouvez voir la ligne « indices des prix », qui représente la baisse du pouvoir d’achat de la monnaie. Autrement dit, le pouvoir d’achat d’un billet de 100.- en 1926 vaut aujourd’hui 16.- de pouvoir d’achat. Notre billet de banque (ou son équivalent stocké sur un compte salaire) a perdu 84% de sa valeur. C’est le résultat de l’inflation. Ajoutez les impôts et les frais, et vous êtes proche de la valeur 0.

Sur la même période (1926-2018), les actions ont rapporté 150 fois plus que les liquidités et les obligations (beaucoup moins volatiles) 7.8 fois plus.

Conserver son pouvoir d’achat est donc la première raison de l’investissement. Investir est à mon sens le seul moyen de combattre l’inflation. Ainsi nous avons deux choix : refuser la volatilité et subir la perte régulière du pouvoir d’achat ou investir en acceptant une certaine volatilité qu’il est toutefois aisé de relativiser grâce au temps.

Les effets de la volatilité sur votre épargne

Afin de comprendre l’effet de la volatilité sur votre épargne, je vous propose une série de quatre graphiques.

Investissement d’un montant unique

Supposons que vous investissiez un montant unique de 100’000.- en l’an 1 sur une période de 25 ans. Mettons que l’ensemble des fruits de votre placement soit systématiquement réinvesti pour permettre de former des intérêts composés (les intérêts de l’an 1 sont réinvestis et portent intérêts à leur tour l’année 2 et ainsi de suite, année après année).

Dans le premier graphique ci-dessous, vous pouvez voir le « monde idéal » que nous cherchons à atteindre : un rendement continu de x% par an offrant une jolie courbe exponentielle, l’exponentielle étant formée par les intérêts composés. Dans le graphique, nous illustrons ce cas avec deux courbes : la première (verte) offre un rendement de 5% annuel et la seconde (bleu) un rendement de 10% annuel.

Premier graphique : investissement unique de CHF 100’000.-

Ce monde « sans risque » est idéal mais n’existe pas. Il faut compter avec les soubresauts de la vie économique et financière, appelée ici la volatilité.

Pour notre exemple, vous pouvez voir l’influence d’une volatilité de 10% sur la belle courbe exponentielle évoquée ci-dessus.

Deuxième graphique : volatilité appliquée sur un investissement unique de CHF 100’000.-

Quels enseignements pouvons-nous tirer à ce stade ?

D’abord, voyez que la volatilité de mon exemple est très régulière et pas du tout aléatoire comme elle peut l’être dans la vrai vie. Ensuite, elle est de 10% alors que nous avons vu précédemment que la volatilité des actions suisse est supérieure au double en s’établissant à 20%. Enfin, il n’y a pas d’années très négatives (2008 a vu les actions suisses reculer de 35% par exemple).

Toutefois, 10% de volatilité sur un patrimoine diversifié en classes d’actifs (pas que des actions dans le portefeuille) me semble une moyenne assez cohérente/représentative de la réalité/conforme à ce qu’on observe généralement.

L’enseignement principal de ces illustrations est que même avec une performance strictement positive, vous pouvez voir une performance de 0% à un moment donné et ce même après la cinquième année. Évidemment avec une année offrant un rendement inférieur à -10% (année du type de 2001, 2002, 2008 ou encore 2018) votre placement pourrait encore être négatif après cinq-six ans, à l’inverse d’un « run » positif comme entre 2003 et 2007.

Même exemple avec un investissement mensuel

Faisons le même exercice avec un investissement périodique. Imaginons un plan d’épargne mensuel de 2’000.- par mois réalisé sur 25 ans.

Vous pouvez vous rendre compte sur les deux graphiques ci-dessous, dont les rendements supposés sont identiques aux graphiques précédents, qu’il faut attendre près de 10 ans avant de voir réellement les deux courbes se séparer (d’un côté votre investissement, de l’autre votre investissement additionné du rendement).

Je ferai la même remarque que précédemment : la volatilité dans cet exemple est basse, régulière et il n’y a pas d’année record à la hausse ou à la baisse.

Troisième graphique : investissement périodique (mensuel) de CHF 2’000.-
Quatrième graphique : volatilité appliquée sur un investissement périodique (mensuel) de CHF 2’000.-

Le temps limite le risque

Les mathématiques de la volatilité nous montrent clairement qu’il faut du temps pour construire un patrimoine. Comme je l’écrivais dans cet article, seul le temps permet de construire un patrimoine résilient.

En complément, vous pouvez également trouver, dans cette étude sur les actions suisses, que depuis 1926, 89 périodes de dix ans d’investissement sur 92 offrent un rendement positif et seulement 3 périodes un rendement négatif. Passé 15 ans d’investissement, toutes les périodes sont positives ! Cela va dans le sens de nos exemples précédents.

Enfin, n’oubliez pas dans votre réflexion que les frais liés à votre investissement (les frais d’entrée, de modification, de suivi, de sortie etc.) peuvent vous faire « perdre » deux à trois années de rendements et ce surtout si les années où vous commencez à investir sont moyennes ou mauvaises.

En conclusion

Ne pas investir vous fait perdre du temps et de l’argent. Cela donne l’illusion tranquille d’avoir une belle ligne droite « sans risque ». C’est tout le contraire. Refuser la volatilité vous fait perdre du pouvoir d’achat inexorablement, année après année. A contrario, investir rendra votre épargne vivante et si vous êtes patient et tenace, cela lui évitera de se faire grignoter à long terme par l’inflation.

Je ne peux m’empêcher de citer à nouveau Warren Buffett :

 » Aujourd’hui les gens qui détiennent du cash ou l’équivalent se sentent en sécurité. Ils ne devraient pas. Ils ont choisi le pire actif possible à long terme. Un qui ne paie rien et qui est certain de perdre de la valeur avec le temps. « 

Warren Buffett

Mettez vos objectifs personnels en lien avec vos horizons de temps. Constituez une réserve de liquidités suffisante. Elle doit vous permettre de faire face aux aléas de la vie sans avoir à piocher à court terme dans vos investissements.

Gagner son indépendance financière n’est pas toujours évident, c’est pourquoi se faire conseiller dans la construction de son patrimoine peut être générateur de gain de temps et de profit. En réfléchissant et en clarifiant vos objectifs de vie, il sera finalement assez simple de construire un patrimoine résilient qui vous permettra d’atteindre votre indépendance financière.

Vous avez aimé cette série d’article sur l’indépendance financière ? Avez-vous appris des choses ? Si c’est le cas, je vous demande une chose 😉 : partagez l’article de la série sur l’indépendance financière que vous avez préféré avec l’un(e) de vos ami(e)s, de vos collègues de travail, de vos partenaires de sport ou encore avec un membre de votre famille.

Vous trouvez ici les liens pour l’épisode 1 : Qu’est-ce que l’indépendance financière ? L’épisode 2 : Comment construire votre patrimoine sûr et rentable. L’épisode 3 : Que mettre dans votre patrimoine ? et l’épisode 4 : comment gérer une crise. Le présent article sur la volatilité est le cinquième.