Le risque dans vos investissements sont vos émotions

Fait surprenant, le premier risque de vos investissements sont vos émotions. Savoir les gérer est primordiale !

Lorsque je demande à mes clients les éléments qui leur importent en priorité pour leurs investissements, ils me répondent souvent le risque et le rendement. Étant donné que nous avons abordé le rendement des classes d’actifs dans cet ici, je vous propose, pour compléter notre série sur l’indépendance financière, de discuter de la notion de risque qui, fait surprenant, a plus à voir avec les émotions qu’avec la rationalité.

Si vous avez lu les articles précédents, vous avez normalement compris que le temps et la discipline sont des éléments primordiaux dans la construction d’un patrimoine sûr et rentable. En recherchant un minimum de diversification dans vos actifs, vous construirez un patrimoine asynchrone, ce qui lui permettra d’affronter différents cycles économiques tout en limitant ses fluctuations de valeurs.

Un patrimoine asynchrone pourrait par exemple contenir 50% d’immobilier, 40% d’actions et 10% d’or physique. Voyons cela.

Faut-il vraiment diversifier ses investissements (et donc son risque) ?

Chaque actif (or, action, obligation, immobilier etc.) voit ses fluctuations de valeurs décorréler de celle des autres actifs qui composent votre patrimoine. Dans le graphique ci-dessous, vous pouvez observer trois courbes de rendement évoluer à des rythmes différents.

L’or est en noir, l’immobilier suisse est en bleu (un fonds du Crédit Suisse) et le SMI est en orange (20 principales actions suisses). Ces actifs n’évoluent pas au même rythme. C’est à dire qu’ils ne sont pas corrélés entre eux sur le long terme, même s’ils peuvent l’être sur des courtes périodes.

Evolution décorellée du SMI, de l’or et de l’immobilier suisse. Graphique extrait de Swissquote.

Ce graphique reflète bien l’effet que la diversification d’actifs peut apporter sur le risque global d’un portefeuille en limitant les pertes (et les gains). Mais selon votre propension à prendre des risques (et à espérer un rendement plus élevé), vous pourriez la juger inutile. En effet, il semble que le gain de sécurité obtenu par cette diversification n’est qu’une vue de l’esprit. La notion de risque liée à la perte et au gain potentiel est une affaire psychologique individuelle. Ainsi, votre aversion ou votre propension à prendre des risques différera de celle de votre voisin.

Prenons l’exemple de Warren Buffett, l’un des investisseurs contemporains les plus célèbres. Sa fortune est essentiellement composée d’entreprises (des actions) via la société dont il est actionnaire majoritaire Berkshire Hathaway. Son patrimoine est diversifié en entreprises (actions) mais pas en classe d’actifs à proprement parler. Autrement dit : lorsque les marchés actions subissent un « krach » comme en 1974, 1990, 1997, 2001, 2008 ou 2018 (!) son patrimoine subit la baisse du marché action sans aucun élément contrebalançant cette baisse.

L’appétit du risque

Quel rapport avec la propension au risque me direz-vous ? C’est que Warren Buffett voit ces baisses temporaires (pouvant quand même afficher jusqu’à -48.7% en 1974 !) comme des opportunités d’achats intéressantes offertes par le marché. Il a donc une propension au risque assez élevée. J’ajouterai qu’il est demandeur de marché baissier puisqu’il cherche à acquérir à bon compte des entreprises quelque peu délaissées par le marché (bourse).

Pour les curieux et en cliquant ici, vous arriverez sur le rapport financier 2018 de Berkshire Hathaway. Allez à la page 4 pour observer les performances du fonds de Warren Buffett (et Charles Munger, son associé) entre 1965 et 2018. Une performance moyenne annuelle de 20.5% entre 1965 et 2018 et de 12.2% sur les dix dernières années. Intéressant non ? 🙂

Notez toutefois que Berkshire Hathaway diversifie le nombre d’entreprises qui la composent. 15 entreprises forment près de 90% de la valeur totale du fonds (valeur de marché à fin 2018).

En d’autres termes là où beaucoup voient la fin de leur monde, d’autres voient des opportunités.

J’ai pris l’exemple de Warren Buffet mais il existe beaucoup d’investisseurs qui travaillent de la même façon, en concentrant leurs investissements : les investisseurs immobiliers (vous avez sans doute deux trois noms qui vous viennent en tête en Suisse romande), des personnes comme Jim Rogers pour les matières premières, Peter Lynch aussi pour les actions… Et pour faire encore plus « simple », vous trouvez tout autour de vous des entrepreneurs de petites et moyennes entreprises qui investissent dans leur propre société.

Donc la perception du risque semble être une affaire psychologique. Si vous ne le croyez pas, faisons ensemble un petit jeu avec des billets de loterie.

Le risque est aussi une histoire de probabilité – Jouons ensemble.

Avant de commencer, demandez aux personnes autour de vous de participer et de jouer avec vous (sans lire les réponses tout de suite !). Vous pourrez échanger entre vous sur votre propension et votre aversion au risque.

Premier jeu

Vous avez le choix entre deux billets de loterie pour une dizaine de francs :

  • Le billet 1 vous donne 100% de chance (probabilité) de gagner 2’500.- francs.
  • Tandis que le billet 2 vous donne :
    • 50% de chance de gagner 0.- franc et
    • 50% de chance de gagner 5’000.- francs.

Quel billet choisissez-vous ? Je vous laisse quelques secondes (sérieusement, prenez quelques secondes). Tic tac, tic tac…

Personnellement je choisis le billet 1. Mais si 2’500.- ne représentent pas grand chose pour vous ou si votre propension au risque (et à l’opportunité) est grande, vous aurez peut être choisi le billet 2.

Sachez juste que l’espérance de gain mathématique de ces deux billets est la même ! C’est à dire 2’500.-.

Pour les « non matheux », voici le résultat des opérations : 100% X 2’500.- = 50% X 0.- + 50% X 5’000.- = 2’500.-.

Et si ces billets valaient 2’400.-, auriez-vous répondu différemment ?

Deuxième jeu

Vous avez encore une fois le choix entre deux billets. 🙂

Le billet 1 vous offre :

  • 50% de chance de gagner 5’000.-
  • 50% de chance de gagner 15’000.-.

Le billet 2 vous offre :

  • 95% de chance de gagner 4’000.- francs
  • 5% de chance de gagner 125’000.-.

Prenez quelques secondes de réflexion. Quel billet préférez-vous avoir ?

Avez-vous résisté au chiffre de 125’000.- ou au contraire, vous avez sauté dessus ?

Le fait est que l’espérance mathématique du billet 1 est supérieure (10’000.-) à celle du billet 2 (9’800.-).

Et quelle aurait été votre réponse si ces billets valaient 5’000.- ?

Un troisième jeu, l’euro millions

Beaucoup d’entre vous (si si 🙂 ) jouent à l’Euro Millions.

Et une grande partie d’entre nous jouent plusieurs grilles. C’est pourtant inutile (et illusoire) car la probabilité de gagner le gros lot à l’euro millions avec une grille est de 1 chance sur 139’838’160.

Expliquez-moi s’il vous plaît à quoi il sert d’avoir 10 ou même 100 chances de plus (et donc d’acheter autant de grilles) de « gagner » avec une probabilité infinitésimale ? 🙂

Si vous vouliez augmenter vos chances à une sur cent (1%), vous pourriez acheter 1’500’000 grilles et dépenser plus de 5 millions de francs !

Notez que a probabilité de perte (gain inférieur à la mise) est de 92.29% et la probabilité de gain (gain supérieur à la mise) est de une sur treize (7.71%).

Par contre il est vrai qu’entre ne pas jouer (0 chance) et jouer (1 chance) cela peut faire la différence. Ceci n’est pas une incitation à jouer aux jeux de hasard…

Je vous dis que le risque est une affaire psychologique

Une lumière supplémentaire sur le risque est apportée dans de nombreuses études psychologiques. Robert Hagstrom, dans son excellent livre le portefeuille de Warren Buffett, en résume une partie que je cite ici :

Le portefeuille de Warren Buffett par Robert G. Hagstrom

L’aversion asymétrique aux pertes

« Selon de nombreuses expériences (notamment celles de Richard Thaler), la douleur provoquée par une perte est bien plus forte que le plaisir éprouvé par un gain. Les gens auraient besoin de deux fois plus d’expériences positives pour triompher d’une expérience négative. Sur un pari à 50/50, où les chances sont égales, la majorité des gens ne prendront aucun risque à moins d’avoir un potentiel de gain deux fois supérieur au potentiel de perte.

Cette constante est connue sous le nom d’aversion asymétrique aux pertes. Le risque négatif a un impact plus lourd que le risque positif, et c’est une composante fondamentale de la psychologie humaine. Dans le cadre de son application au marché boursier, cela veut dire que les gens se sentent deux fois plus mal quand ils perdent qu’ils ne se sentent bien quand ils gagnent.

(…) Cette aversion aux pertes rend les investisseurs bien trop conservateurs. Les détenteurs de plans de retraite par actions (équivalent de nos caisses de pension ndlr) dont l’horizon de temps s’étend sur des décennies, conservent tout de même jusqu’à 30% ou 40% de leur argent investi sur le marché obligataire. Pourquoi ? Seule une aversion pour le risque profondément enracinée en nous provoque une allocation de fonds aussi prudente. Mais l’aversion aux pertes peut vous toucher d’une façon beaucoup plus immédiate, en vous poussant à vous accrocher de façon irrationnelle à vos valeurs perdantes. Nul ne veut admettre avoir fait une erreur. Mais si vous ne vendez pas une erreur, vous abandonnez potentiellement le gain que vous auriez pu obtenir en investissant intelligemment.

La comptabilité mentale

(…) Un dernier aspect de la finance béhavioriste est ce que les psychologues ont coutume d’appeler la comptabilité mentale… Une situation simple illustrera le phénomène.

Imaginons que vous reveniez d’une soirée au cinéma avec votre épouse. Vous mettez la main à votre portefeuille pour payer la baby-sitter, et c’est alors que vous découvrez que le billet de 20 dollars que vous pensiez avoir n’y est plus. Donc, en raccompagnant la baby-sitter chez elle, vous vous arrêtez devant un distributeur de billets et retirez 20 dollars. Plus tard, vous retrouvez le billet de 20 dollars que vous aviez égaré dans la poche de votre blazer.

Si vous vous comportez comme la plupart des gens, vous réagirez en vous frottant les mains. Ces 20 dollars, c’est comme de l’argent gagné. Bien que ce billet-là et celui que vous avez remis à votre baby-sitter proviennent de votre compte bancaire, qu’ils représentent l’un et l’autre de l’argent que vous avez gagné à la sueur de votre front, ce billet retrouvé représente de l’argent que vous ne pensiez pas avoir, et cela vous donne le droit de le dépenser à des choses superficielles.

(…) De la même manière qu’un aimant puissant rassemble les pièces métalliques situées alentour, votre niveau de tolérance au risque rassemble tous les éléments de la psychologie de la finance. Les facteurs psychologiques sont abstraits ; et ils prennent une forme concrète dans les décisions que vous prenez au jour le jour à l’achat et à la vente. Et le fil conducteur commun à toutes ces décisions est la façon dont vous ressentez le risque. »

Fin de la citation.

Alors comment gérer ses émotions ?

Cette partie profondément humaine des « investissements » est passionnante et nous pourrions citer beaucoup d’études sur les biais psychologiques influant nos décisions d’investissement.

Nous pourrions aussi épiloguer sur l’égo qui peut à l’inverse de l’aversion au risque apporter un excès de confiance en soi sur la prise de décision et donc la prise de risque. Cela est davantage vrai en période « d’euphorie ».

Sur les deux dessins très explicites que je vous invite à voir ici, vous pouvez observer dans le premier le comportement standard des investisseurs qui achètent lorsque les marchés sont hauts et vendent lorsqu’ils sont bas alors qu’il faudrait idéalement faire l’inverse, comme vous pouvez le voir dans le second.

Ce fonctionnement très typique de la « foule », accentué par les médias et les ragots du café, peut nous donner une information intéressante sur le niveau d’euphorie ou de déprime des marchés et permettre de relativiser notre propre aversion ou propension au risque à un moment donné, ce qui nous permettra in fine de prendre des décisions adéquates.

Il est toutefois difficile de séparer nos émotions de celles de la « foule » et d’éviter l’effet moutonnier qui en découle.

« Les marchés haussiers naissent dans le pessimisme, grandissent dans le scepticisme, mûrissent dans l’optimisme et meurent dans l’euphorie.« 

Sir John Templeton. Cette phrase résume parfaitement « l’esprit de la foule » et peut vous aider à situer où en est un marché.

Retenez surtout que ce sont nos propres tendances émotionnelles qui sont à fuir absolument.

Trop d’émotions ? Cherchez de la rationalité !

Il est toutefois possible d’empêcher en partie ses émotions de prendre le pas sur ses décisions d’investissement en introduisant des éléments de rationalité. Vous pourriez par exemple établir un profil d’investisseur permettant de clarifier certains points tels que :

  • être au clair sur ses objectifs de vie et les objectifs pour son patrimoine,
  • investir de manière automatique et systématique,
  • vous donner un horizon de temps cohérent avec vos objectifs et les risques historiques des actifs investis,
  • réfléchir en termes de probabilité,
  • couper vos pertes ou prendre vos gains à certains niveaux etc.

Votre conseiller financier doit pouvoir vous aider à mettre en place ces éléments pour que votre patrimoine vous permette d’atteindre vos objectifs de vie et votre indépendance financière.

Une autre recommandation Pour augmenter sa sécurité est de conserver en « liquide » quelques mois de salaires auxquels vous pouvez ajouter les dépenses planifiées des trois prochaines années (rachat chaudière, voiture…).

Enfin, vous pourriez gagner en sérénité et vous passer de profil d’investisseur si vous épargnez de manière systématique (un pourcent du salaire par exemple) et si vous n’investissiez qu’à long terme (à propos : fuyez le court terme).

 » Vous ne pouvez pas exercer de contrôle sur le marché. Vous devez essayer d’enclencher le pilote automatique de manière que vos émotions n’aient pas raison de vous. « 

Burton G. Malkiel

Lors d’un prochain article – et pour conclure cette série sur l’indépendance financière – j’aborderai la « réalité » des marchés et ce qu’implique la volatilité sur vos rendements.

Et vous ? Êtes-vous plutôt conservateur ou téméraire ? Voyez-vous d’autres biais psychologiques ou d’autres éléments rationnels pour éviter les prises de décision émotives ? Partagez les en commentaire 😉

Trois habitudes simples pour rester zen financièrement

Soi disant tout va plus vite dans notre société. Appliquer ces trois habitudes vous évitera de prendre des décisions trop rapidement et vous permettra de rester zen toute la vie durant…

Aujourd’hui, je vous propose un article un peu particulier afin de rester zen financièrement. Olivier Roland (je vous recommande vivement sa chaîne YouTube ainsi que son site internet) organise un événement interblogueurs sur le thème « 3 habitudes indispensables pour être zen au quotidien ».

Je vais rester dans le thème du blog www.MaRetraite.ch et vous montrer (enfin, je vais essayer !) qu’avec trois habitudes très simples à mettre en œuvre, vous pourrez gagner du temps et de la sérénité tout en traçant la route de votre indépendance financière.

Zen, c’est quoi ?

Si être zen est un mouvement de pensée bouddhique implanté au Japon aux XIIe et XIIIe siècles, je vais dans le présent article le réduire au fait de diminuer ou d’éliminer son stress.

Le stress est étymologiquement – selon mon dictionnaire préféré, le Trésor de la Langue Française – issu de l’ancien français « destresse » qui signifie détresse. Ce dernier aurait donné naissance au mot anglais « distress » dont le sens est à rattacher à « tension, gêne, contrainte, entrave » et à « distresse », terme de l’anglais médiéval signifiant « cause de peur ou d’angoisse, danger ».

Comment être zen financièrement

Et qu’y a-t-il, dans nos sociétés modernes, après la santé et la famille, de plus préoccupant que la perte d’un revenu ou la survenance d’un événement imprévu nécessitant entre autres et potentiellement une réponse d’ordre pécuniaire ?

Évidemment, on ne peut apporter une unique réponse matérielle à la sérénité. Mais rejeter totalement la fortune dans son sens général (comme Buddha l’aurait expérimenté), n’est pas à mon sens la solution si l’on veut vivre et s’intégrer à la société.

Il n’est pas non plus nécessaire d’être riche ou dispendieux pour vivre heureux. La frugalité (j’en parle ici) et le minimalisme sont souvent reconnus comme étant des éléments indispensables au bonheur (si tant est que l’on arrive vraiment à définir ce terme propre à chacun).

Atteindre ses objectifs grâce aux habitudes

« Sème un acte, tu récolteras une habitude ; sème une habitude, tu récolteras un caractère ; sème un caractère, tu récolteras une destinée. »

Dalaï Lama

Un autre élément reconnu dans le développement personnel et l’atteinte d’objectifs personnels est la mise en place de routines ou d’habitudes.

Je suis persuadé que la mise en place de routines permet de diminuer le stress, et donc de vivre plus zen. 😉 La répétition nous évite de divaguer ou de remettre en question trop souvent les décisions que nous prenons individuellement pour atteindre nos objectifs. Ces habitudes finissent également par nous forger.

De plus, toute habitude, même si elle peut paraître pénible ou difficile à mettre en place au début, permet d’augmenter son propre niveau d’exigence. Qu’il s’agisse d’une exigence envers soi-même, dans son travail ou dans les objectifs attendus.

Par exemple, pratiquer du sport régulièrement est reconnu comme étant une bonne habitude. Notre degré de motivation n’étant pas constant, le fait d’en faire une routine (plage fixe dans la semaine) n’augmente pas le degré de motivation mais permet de s’en passer pour réaliser ce bienfait de santé.

S’imposer des règles strictes permet également d’augmenter son niveau de résilience et de persévérance. « Peu importe ce qu’il se passe, je continue d’avancer ». Faire son running, peu importe qu’il pleuve, vente ou neige.

La conscience permettra généralement 🙂 de mettre le « holà » si des événements exceptionnels rendaient trop dangereuse la pratique de la routine.

« Choisis toujours le chemin qui semble le meilleur même s’il paraît plus difficile : l’habitude le rendra bientôt agréable. »

cette citation serait attribuée à Pythagore

Vous trouvez ici un super article expliquant comment vous pouvez lier la méditation à la volonté, le but étant de créer une routine et de la discipline.

Voyons maintenant quelles habitudes financières vous pouvez adopter.

Trois habitudes pour rester zen financièrement

Une fois vos objectifs de court, moyen et long terme fixés, je vous invite à passer à l’action du point de vue financier en mettant en place trois habitudes simples.

Habitude 1

La première habitude est de réaliser un budget et de le mettre à jour régulièrement. Lister vos dépenses fixes et variables vous permettra de voir où vous allez et de repérer les anomalies.

Vous éliminerez ainsi le biais cognitif qui vous fait penser que vous dépensez beaucoup ou peu dans tel ou tel domaine. En ayant la connaissance des chiffres, vous pourrez agir concrètement dessus. Sans connaissance, pas d’action possible.

Cela vous permettra également de savoir combien d’argent vous devriez avoir en réserve : je vous recommande deux à quatre mois de dépenses hors impôts afin de pallier tout pépin. En plus d’être rationnelle, cette méthode vous permettra de rester zen en cas de problème (financièrement du moins 🙂 ).

Si vous ne savez par où commencer, notez pendant trois mois vos dépenses et gardez les tickets. Oui, c’est fastidieux, mais qu’est-ce que trois mois dans une vie ? Puis ajoutez vos dépenses fixes et faites une moyenne de vos dépenses de vacances et de week-end des trois dernières années. Nous entrons dans l’hiver, c’est une bonne période pour le faire. 😉

Enfin et surtout, une fois votre budget réalisé, vous serez en mesure de connaître votre niveau d’épargne.

Habitude 2

La seconde habitude est de vous payer en premier ! Autrement dit : épargnez et mettez de côté cet argent le premier jour du mois. Cet automatisme vous permettra de réaliser vos rêves, vos objectifs et donc de rester zen longtemps.

Avant de payer votre bailleur, votre opérateur téléphonique, votre abonnement de fitness et vos prochaines vacances au soleil… le premier retrait du mois à quitter votre compte doit être votre épargne.

Si vous souhaitez plus de détails, j’ai écrit une série d’articles sur l’indépendance financière dont vous trouvez le premier ici.

Voir croître votre épargne mois après mois et années après années devrait vous permettre d’être plus zen financièrement.

« Les chaines de l’habitude sont en général trop peu solides pour être senties jusqu’à ce qu’elles deviennent trop fortes pour être brisées. »

Samuel Johnson

Habitude 3

Tout ceci nous amène à la troisième habitude, qui est d’investir votre épargne. En effet,  vous pourriez être averse autant que vous voulez aux investissements, la réalité est que si vous gardez vos économies sous le matelas ou sur vos comptes bancaires, vous perdrez environ 2% par année.

Vous pourriez me rétorquer que ce n’est pas beaucoup. En réalité, pour qui se projette un minimum à long terme, il n’en est rien. Perdre 2% de pouvoir d’achat chaque année efface sur une vie de travail de 40 ans 80% de la valeur de votre billet de 100 francs ou de 100 €…

Le « cash » est l’un des pires actifs à détenir sur du moyen ou du long terme. L’inflation, les frais bancaires, les impôts et les éventuels intérêts négatifs viennent chaque année manger votre épargne. Donc si vous voulez à minima maintenir la valeur de votre épargne acquise à la sueur de votre front, je vous recommande vivement de l’investir. Plus d’informations ici.

Habitude bonus 😉

En bonus, une quatrième habitude pour être vraiment zen : sauver votre patrimoine et le faire fructifier.

Si vous souhaitez être vraiment zen, détachez-vous du court terme, évitez les ouï-dire (au bistrot et dans la presse), évitez les effets de mode et gardez une vision à long terme pour votre patrimoine.

Pendant une tempête (crise immobilière des années 1990, crise boursière de 2008, événement personnel), gardez le cap que forment vos objectifs et continuez d’appliquer les routines financières que vous avez mises en place… Vous pourrez vous y accrocher. A l’autre extrême, ne jouez pas non plus à « l’autruche » en refusant de voir les problèmes (ou les opportunités !) : cherchez à rester rationnel et continuez de regarder de l’autre côté du nuage.

La majorité des gens regardent à court terme et aiment avoir tort avec les autres. Votre persévérance finira par vous distinguer à un moment ou à un autre.

Et vous, avez-vous une habitude financière qui vous permet de rester plus zen ? Partagez la en commentaire 😉

Que mettre dans votre patrimoine ?

De l’or aux actions, des liquidités aux fonds de placements, je vous propose un tour d’horizon des actifs les plus classiques ainsi que de leur fiscalité.

Dans les articles précédents concernant l’indépendance financière, nous avons vu les bases « psychologiques » à adopter pour se construire un patrimoine sur du long terme afin de gagner de la liberté et du temps. Passons aujourd’hui de la théorie à la pratique en répertoriant les actifs dans lesquels vous pourriez investir : qu’allez-vous mettre dans votre patrimoine ?

Avant de commencer, comprenons ce qu’est un actif et opposons-le au passif.

Actif versus Passif

Inutile de complexifier la chose, un actif est un élément qui conserve une certaine valeur et qui peut apporter un revenu. Ce n’est pas forcément la définition comptable ou  académique pure, mais c’est sans doute celle qui s’en approche le plus tout en restant simple 😉

Un actif peut être un bien immobilier, une action, un fonds de placement, une obligation, des liquidités comme le franc suisse, l’or ou encore, pour les entreprises, une usine, une machine-outil ou encore un stock de marchandises…

Les actifs peuvent être liquides, c’est à dire facilement et rapidement transformables en liquidités (les liquidités ou les actions par exemple) ou à l’inverse illiquides, c’est à dire difficilement convertibles en « cash », comme l’immobilier.

A titre individuel, une formation pourrait aussi être assimilée à un actif sur le principe que le meilleur investissement est en nous…

A contrario, un passif est une dette. Ces dernières peuvent avoir des échéances plus ou moins longues et sont en général liées au financement d’un actif.

Pour illustrer ces deux concepts, prenez l’exemple le plus simple du bien immobilier, qui est un actif financé par une dette hypothécaire (un passif).

Pour qui veut construire son patrimoine, ces termes, actif et passif, sont essentiels à comprendre et forment un jeu à somme nulle ou positive. C’est à dire que lorsque vous soustrayez la somme des dettes à l’ensemble des actifs, vous obtenez votre fortune nette qui au pire est de 0.- franc et au mieux positive (bah oui, avec un résultat négatif, c’est la banqueroute 😉 ).

Père riche, père pauvre pour aller plus loin

Pour aller plus loin sur ces notions, je vous recommande l’excellent livre très abordable Père riche, père pauvre de Robert Kyozaki, que n’importe quel débutant (et même n’importe quel épargnant expérimenté) devrait lire une fois dans sa vie pour comprendre de façon simple les finances personnelles. Ce livre, écrit il y a plus de 20 ans et dont le succès ne se dément pas, est incontournable et reste d’actualité grâce à une mise à jour régulière. Il est classé 58e des meilleures ventes sur Amazon, c’est vous dire son succès…

La particularité de la propriété familiale.

Profitons de ces définitions pour faire un aparté sur la résidence principale.

Contrairement à un immeuble de rendement qui vous apportera un loyer, votre résidence familiale en propriété ne vous apportera aucun revenu. Au contraire, vous devrez payer des intérêts sur la dette et les charges du bien. C’est ce qui en fait un actif un peu particulier qui conservera toutefois une certaine valeur dans le temps et qui pourrait même s’apprécier.

Cela dit, et en ce moment grâce au taux bas, vous pourriez économiser une grosse somme d’argent chaque mois en devenant propriétaire plutôt qu’en restant locataire. Afin de limiter votre risque dans la durée et de ne devoir rien à personne au plus tard à la retraite, vous devriez planifier le remboursement de votre dette grâce à l’économie de loyer réalisée, au plus tard d’ici à votre retraite. Vous trouvez un article ici sur le sujet.

Fortune brute et fortune nette

Pour connaître la valeur brute de votre fortune (ou de votre patrimoine), additionnez simplement les actifs entre eux et pour connaître votre fortune nette (comprendre nette de dette), déduisez-en l’ensemble des dettes de votre foyer (leasing et crédits privés compris).

Un exemple très simple

Vous possédez 20’000.- de liquidités, un appartement de rendement acheté 500’000.- et votre résidence principale achetée 1 million de francs.

Votre fortune brute s’élève donc à 1’520’000.-

Pour financer votre bien de rendement, vous avez contracté une dette hypothécaire de 350’000.- tandis que pour acheter votre logement vous avez contracté une dette de 800’000.-. Ici vos dettes se montent à 1’150’000.-.

Votre fortune nette se monte donc à 370’000.-.

Il faudrait encore déduire les éventuels leasings ou crédits.

Maintenant que nous avons établis dans les grandes lignes ce qui forme un patrimoine, voyons quel rendement vous pouvez attendre des actifs que vous mettrez dedans.

Quels actifs pour quels rendements et pour quelle durée ?

Dans l’optique de se construire un patrimoine sûr et rentable ou de « bon père de famille », il est préférable de respecter quelques règles quant à la période de détention optimum des actifs. Nous verrons aussi quel rendement vous pouvez en attendre.

Les liquidités

Les liquidités sont très utiles pour les réserves de court terme. Je recommande de conserver 2 à 4 mois de dépenses nettes de charges sociales et d’impôts, en liquide, auxquelles il faudrait ajouter les dépenses connues et planifiées des 3 prochaines années (remplacement de la chaudière ou de la voiture par exemple).

Si votre patrimoine est conséquent, conserver 5% de sa valeur en liquidités pourra être utile afin de fluidifier les transactions au sein de votre patrimoine.

Noter qu’à cause des impôts, de l’inflation, des frais bancaires et des éventuels intérêts négatifs, les liquidités forment le pire actif à posséder pour le moyen ou le long terme avec un rendement « offert » négatif de 1% à 2% par an.

“Aujourd’hui les gens qui détiennent du cash ou l’équivalent se sentent en sécurité. Ils ne devraient pas. Ils ont choisi le pire actif possible à long terme. Un qui ne paie rien et qui est certain de perdre de la valeur avec le temps.” Warren Buffett

Les métaux précieux

Les métaux précieux, notamment l’or, sont des actifs à conserver sur du long terme, bien que l’historique monétaire de l’or puisse lui donner, selon les périodes, une utilité à court terme. Cet avantage hybride par rapport au temps et son pouvoir de « conservateur des prix » (parce qu’il combat l’inflation à long terme) me fait conseiller de détenir entre 2% et 5% de son patrimoine en or (ou un mélange de métaux précieux comme l’argent-métal, le platine, le palladium et l’or).

Les métaux précieux sont suffisamment liquides mais attention, les cours peuvent être très volatils. L’argent-métal par exemple a vu sa performance devenir négative de -55% entre 01.04.2011 et 8.11.2019 tandis que l’or a fait +3% sur la même période… Faites-vous conseiller.

L’immobilier de rendement

L’immobilier d’investissement ancien a vu son rendement moyen passer de 5% brut « historique » à 3% actuellement. Cette baisse s’explique par l’arrivée des taux négatifs obligataires ayant entraîné en quelques années une forte demande pour l’immobilier. Ce dernier est un investissement de long terme et n’est pas liquide.

Cette illiquidité se traduit par la difficulté de transformer le bien en « cash » à court terme et par l’impossibilité d’en vendre une partie pour récupérer 10’000.- par exemple.

Toutefois et avec une bonne gestion de la dette, il peut être envisageable d’augmenter l’hypothèque d’un bien acheté quelques années plus tôt afin de dégager des liquidités supplémentaires. Attention, vous devriez être en mesure de faire face au coût de votre dette en tout temps pour ne pas vous mettre en danger. Plusieurs articles sur l’immobilier ici…

Vous pouvez attendre deux types de rendement de l’immobilier : le loyer que vous percevez chaque mois et la plus-value (ou moins-value) que vous percevez lors de la vente du bien.

Cela ferait l’objet d’un article séparé, mais n’oubliez pas que le rendement se calcule sur vos fonds propres. C’est tout l’intérêt de l’immobilier : acheter à crédit et faire ce qu’on appelle du « levier ». Ce type d’opération comporte deux risques majeurs : le taux de la dette peut varier et le prix du bien peut baisser. Ce dernier point, allant souvent de pair avec une hausse des taux, peut vous obliger à rembourser une partie du crédit de manière anticipée.

Les actions

Les actions peuvent être achetées pour du moyen ou du long terme même s’il est préférable de se donner un horizon de temps de 10 ans et plus. Elles ont l’avantage d’être liquides, grâce aux bourses, où vous pouvez les transformer (les vendre) en liquidités rapidement.

Le rendement moyen des actions suisses s’élève, selon la banque Pictet (https://www.group.pictet/fr/relations-medias/la-performance-des-actions-et-obligations-en-suisse), à 9.50% par an entre 1926 et 2018 tandis que celui des actions américaines (S&P500) s’élève à 7.6% par année, en dollar américain, sur les 70 dernières années (de septembre 1949 à septembre 2019, selon Yahoo finance).

Détenir une action revient à être entrepreneur. C’est un titre de copropriété d’une entreprise qui vous donne le droit de voter lors des assemblées générales et de percevoir une partie du bénéfice de l’entreprise appelé dividende.

Le rendement provient de la plus-value (appréciation du titre) et du dividende. L’avantage fiscal réside dans le fait qu’en étant résident suisse, vos plus-values ne seront pas imposables sur le revenu, contrairement aux dividendes. Voir le tableau « fiscalité » plus bas.

Acheter des actions à travers des fonds de placement offre l’opportunité de se fabriquer un portefeuille sur mesure en permettant de sélectionner un type d’entreprise particulier ou une zone géographique donnée.

Les obligations

Les obligations sont des emprunts que les états ou les entreprises contractent pour une durée généralement limitée et qui sont rémunérés à un taux d’intérêt appelé coupon ; ce dernier peut être fixe ou variable.

Ces dettes peuvent être contractées pour du court, du moyen, du long ou du très long terme… Certains états, dont l’Autriche, ont émis cette année (2019) des dettes à 100 ans ! La question est : serez-vous encore vivant au moment du remboursement ? J

Contrairement à une idée reçue, les plus gros marchés boursiers ne sont pas ceux des actions (8’000 milliards de dollars), mais ceux des obligations (100’000 milliards de dollars en 2017) Les plus grosses dettes étant celles des pays industrialisés.

Lorsque vous entendez parler de taux négatifs, ce sont les emprunts d’états et notamment ceux de la Suisse qui n’offrent plus de rendement positif. Le rendement annuel étant tombé récemment (en été 2019) à -1% sur la dette suisse à 10 ans.

Deux sources de rentabilité sont à attendre d’une obligation : le coupon, qui représente l’intérêt payé chaque année et la plus-value (ou la moins-value) qui est le simple fait de vendre plus cher que le prix d’achat.

Historiquement, les obligations sont l’un des placements les plus conservateurs et les moins volatils. Sa liquidité relative et les volumes à engager pour y avoir accès en font un marché d’expert. Pour un particulier, le plus simple reste de les acheter à travers un fonds de placement.

Les matières premières

Les matières premières représentent les produits bruts ou semi-transformés qui entourent notre vie de tous les jours. Trois grandes catégories les composent : les matières énergétiques (comme le pétrole brut ou l’essence), les métaux (comme l’aluminium ou le plomb) et les produits agricoles (comme le cacao, le café ou encore le maïs).

Genève est bien connue pour être l’une des plus grosses places de marché pour le pétrole. Ici aussi, ce sont des marchés de connaisseurs et bien qu’elles soient liquides, il faut un minimum d’expérience pour pouvoir en tirer profit sur le moyen et le long terme.

Un fonds de placement peut avoir l’avantage de supprimer la barrière à l’entrée de l’achat et permet une diversification des matières et des échéances tout en offrant une liquidité quotidienne. Elles sont un bon rempart contre l’inflation, mais subiront aussi une baisse violente des prix.

Les fonds de placement

Tous les actifs mentionnés précédemment peuvent être acquis à travers des fonds de placement.

Un fond de placement est un portefeuille commun, géré par des analystes financiers, dans lequel plusieurs investisseurs peuvent investir en même temps. Les fonds disponibles en Suisse sont strictement réglementés par l’autorité des marchés financiers (FINMA) et offrent une liquidité quotidienne. Cela signifie que vous pouvez les acheter et les vendre chaque jour. C’est un super avantage dans des marchés peu liquides ou difficilement accessibles comme l’immobilier, les obligations ou les matières premières.

Pour l’immobilier toutefois, notamment en cas de crise sur les prix, certains fonds peuvent être fermés à la vente afin de laisser le temps au gestionnaire de vendre les immeubles sans subir (et ajouter) de pression supplémentaire sur les prix.

Les fonds de placement offrent l’avantage de pouvoir se positionner sur des marchés particuliers ou sur des techniques d’investissement éprouvées. Ainsi, vous pourriez vouloir investir dans les petites et moyennes entreprises suisses, dans des entreprises respectant des critères de durabilité stricte, dans des sociétés actives dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficience énergétique ou encore dans une approche dite « value », réputée comme plus conservatrice.

Les fonds dits Exchange Traded Fund permettent de répliquer un indice donné (le SMI ou le S&P 500 par exemple) à moindre coût. Pour des stratégies très simple de réplique de grands indices, ils sont intéressants. Avant de procéder à l’achat, pensez à vérifier la structure du fonds. Par exemple : le fonds détient-il réellement les actions qu’il est censé représenter ?

Vos deuxièmes et vos troisièmes piliers

Je parle plus en détail du deuxième pilier ici et du troisième pilier ici.

Ils sont généralement composés d’un panier d’investissement en obligations, en actions, en immobilier et en liquidités.

Leurs échéances étant liées à votre retraite, ils ne sont pas liquides. Toutefois et bien que vous ne puissiez en disposer à votre guise, ils font partie intégrante de votre patrimoine. Ne les négligez donc pas dans vos calculs !

Il existe quelques exceptions au retrait comme l’achat immobilier (ou les travaux), le départ à l’étranger et le fait de s’établir à son compte.

Vous ne pourrez malheureusement pas choisir la stratégie d’investissement de votre deuxième pilier mais vous aurez toute liberté pour votre troisième pilier. Profitez-en !

Vous pourrez aussi économiser beaucoup d’impôts en mettant en place une stratégie efficace sur le long terme.

Quoi d’autre ?

Les éléments particuliers tels que les voitures de collection ou les œuvres d’art me feraient dire, qu’ils s’adressent à des passionnés, fins connaisseurs et à des personnes au patrimoine « important ».

Notez que la famille Colonna (Rome) a fait perdurer sa fortune, depuis le XIIIe siècle, en la basant sur un tiers d’immobilier, un tiers d’or et un tiers d’œuvres d’art. Evidemment les marchés d’actions et d’obligations efficients et modernes sont relativement récents. Jean Paul Getty quant à lui, était aussi un grand collectionneur et a consacré une part importante de sa fortune à l’achat et à la vente d’œuvres d’art, léguant une grande partie à des musées lors de sa succession.

Il me semble que les plus-values, et à moins d’en faire un commerce actif, ne sont pas imposables. Si vous en savez plus sur ce sujet, partagez vos connaissances en commentaire 😉

Disclaimer

Attention, les recommandations données ici doivent s’adapter à votre situation. Faites-vous assister par un conseiller financier pour définir une stratégie en adéquation avec votre propension au risque et avec votre situation familiale et patrimoniale avant de procéder à tout investissement.

Je vous propose brièvement ci-dessous, à travers un exemple concret, de comprendre comment distinguer un revenu brut d’un revenu net.

Revenu brut et revenu net

Comprenons la différence entre le revenu brut et le revenu net grâce à l’exemple le plus complet : celui de l’immobilier.

Qu’en est-il de la fiscalité

Tableau récapitulatif et non exhaustif sur la fiscalité des actifs. Vérifiez avec votre fiduciaire avant d’entreprendre la moindre démarche. Il existe 26 fiscalités différentes en Suisse et sans doute des particularités communales ou régionales qui ne sont pas abordées ici…

Je vous propose pour conclure quelques recommandations.

Gardez une vision globale de votre patrimoine

Il est important de faire coïncider les échéances de votre patrimoine avec votre rythme de vie, ainsi qu’avec vos objectifs et ceux de votre famille, qui forment vos horizons de temps. Des horizons de temps facilement identifiables sont par exemple : l’entrée des enfants à l’université, l’échéance de votre hypothèque, la date de votre retraite anticipée ou encore un projet de tour du monde.

Pour ce faire, vous devez absolument garder une vue d’ensemble sur votre patrimoine. Ne prenez pas un actif séparément mais remettez-le dans son contexte et opposez l’ensemble de votre fortune à vos échéances.

… et diversifiez votre patrimoine…

Pensez aussi à diversifier votre patrimoine et les classes d’actifs au sein de votre patrimoine. Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier… Ne diversifiez pas non plus à outrance car vous risqueriez de tuer votre rendement. Notez qu’au-delà de 30 entreprises, vous ne diversifierez plus le risque propre aux actions (risque du marché).

Le rendement dont vous avez besoin pour vivre (budget) et le coût de vos dettes sont également des éléments à garder à l’esprit lorsque vous construisez ou vivez de votre patrimoine. Gardez en tête que votre patrimoine travaille pour vous et pas l’inverse. Alors nourrissez-le avec régularité (payez-vous en premier) et, le temps venu, servez-vous-en pour accomplir des grandes choses.

Investir avec une vision longue vous permettra d’éviter les erreurs. Ne pas changer de stratégie trop souvent et savoir persévérer dans le temps en période de baisse et quand les autres vous disent « ça ne sert à rien, c’est dangereux, tu vas tout perdre… ».

Encore une fois, il existe autant de réponses que de situations individuelles, patrimoniales et familiales. Faites-vous conseiller et assister par un conseiller financier professionnel. Vous gagnerez énormément de temps et d’argent.

Et vous, voyez-vous un autre actif qui pourrait intégrer nos patrimoines ? Partagez-le en commentaire 😉