Les voitures de collection : passion, histoire et investissement 1/2

Les voitures de collection ont toujours exercé une fascination particulière chez les amateurs d’automobiles, mêlant art, passion et nostalgie. Au-delà de leur beauté et de leur histoire, ces véhicules peuvent également présenter un investissement intéressant pour diversifier un patrimoine.

Dans cet article, nous allons explorer le monde des voitures de collection, de leur attrait historique à leur potentiel comme placement « financier », en passant par les conseils pratiques pour débuter dans ce domaine captivant.

Afin d’apporter une expertise « de terrain », j’ai interviewé un passionné en restauration de voitures de collection, qui partagera ses expériences et conseils pratiques.

Alors mettez-vous dans l’ambiance : humez l’essence et le vieux cuir, passez votre doigt sur les courbes froides et métalliques, claquez délicatement la porte, démarrez le généreux V6, appuyez sur l’accélérateur et appréciez le couple qui vous scotche au siège… c’est parti.

L’attrait des voitures de collection

Les voitures de collection incarnent plus qu’un simple moyen de transport. Elles sont des œuvres d’art en mouvement, témoins d’une époque révolue et d’une ingénierie exceptionnelle. Chaque modèle raconte une histoire unique : des courbes élégantes des années 1920 aux lignes audacieuses des muscle cars des années 1960, il y en a pour tous les goûts.

Mercedes-Benz – Model SS Tourenwagen – 1929
Ford Shelby GT500 Super Snake de 1967

Histoire et Passion

Les voitures de collection plongent leurs racines dans les premières décennies de l’industrie automobile. À une époque où chaque voiture était pratiquement fabriquée à la main, l’accent était mis sur le design et l’innovation. Les voitures classiques des années 1920, par exemple, sont souvent associées à l’âge d’or de l’automobile, où des marques comme Duesenberg et Bugatti dominaient la scène. Chaque voiture ancienne est un morceau d’histoire, reflétant les tendances stylistiques et technologiques de son temps.

Duesenberg Model J Tourster 1931

Marques et modèles prisés

Certaines marques et certains modèles sont particulièrement recherchés par les collectionneurs. Ferrari, Porsche, Aston Martin, et Jaguar sont quelques-unes des marques les plus prisées.

Les Ferrari des années 1960, telle que la 250 GTO, sont souvent considérées comme les joyaux de la couronne du monde des voitures de collection, en grande partie grâce à leur rareté et à leur performance.

Les Porsche 911 des années 1970 et 1980 sont également très populaires, appréciées pour leur design emblématique et leur conduite sportive.

Ferrari GTO 1962
911 Carrera RSR Turbo avec Gijs van Lennep au Nürburgring 1974

Événements, courses et expositions célèbres

Les événements dédiés aux voitures de collection sont des rendez-vous incontournables pour les passionnés.

En Californie, le « Pebble Beach Concours d’Elegance », est l’un des concours d’esthétique les plus prestigieux au monde, attirant depuis les années 1950 des collectionneurs et des voitures de toutes les époques.

Le « Goodwood Festival of Speed » au Royaume-Uni est un autre événement majeur, célébrant la culture automobile sous toutes ses formes.

En Suisse nous trouvons depuis 2014 le « Swiss Classic World » qui prend place chaque mois de mai au parc des expositions de Lucerne et la course grisonne de l’ « Arosa ClassicCar » qui fête sa vingtième édition en 2024.

Ces expositions ne sont pas seulement des lieux pour admirer des voitures, mais aussi des occasions de rencontrer d’autres passionnés, de découvrir les dernières tendances du marché et de potentiellement réaliser des transactions.

Voitures de collection comme investissement

Investir dans les voitures de collection n’est pas seulement une question de passion ; c’est aussi une stratégie financière potentiellement lucrative. Cependant, comme tout investissement, il est important de comprendre les dynamiques du marché et les facteurs qui influencent la valeur des véhicules.

Évolution du marché

Le marché des voitures de collection a connu une croissance impressionnante au cours des dernières décennies. Selon le rapport annuel de Hagerty (une entreprise spécialisée dans l’assurance des voitures de collection en Angleterre et aux États-Unis) les prix des voitures classiques ont augmenté de manière significative, dépassant parfois les rendements des marchés boursiers traditionnels.

Les voitures des années 1960 et 1970, en particulier, ont vu leur valeur monter en flèche, alimentée par la demande des baby-boomers et des investisseurs plus jeunes à la recherche d’actifs tangibles et hors du commun.

Hagerty met à disposition un outil d’évaluation de la valeur des automobiles en fonction de l’état du véhicule.

Facteurs influençant la valeur

Plusieurs facteurs déterminent la valeur d’une voiture de collection. La rareté est l’un des éléments les plus importants : les modèles produits en petites quantités ou les éditions limitées sont particulièrement prisés.

L’état de la voiture est également crucial ; les véhicules bien conservés ou restaurés selon les normes d’origine peuvent voir leur valeur multipliée.

L’historique et la provenance jouent également un rôle significatif : une voiture ayant appartenu à une célébrité ou ayant une histoire de course prestigieuse aura une valeur supérieure.

Enfin, la marque et le modèle influencent grandement la désirabilité et, par conséquent, la valeur d’une voiture de collection.

« The Classic Valuer » permet également d’évaluer des voitures de collection. Le site recense les ventes de plusieurs pays afin d’extraire des moyennes et des tendances de prix. Bien que l’accès aux informations soit limité, vous pourrez constater que la valeur d’une Mercedes-Benz 300 SL s’étend de 900’000 livres sterling à plus de 2,7 millions de £ (soit entre 1 et 3 millions de francs suisses). Cette auto est sans doute la Mercedes la plus emblématique d’après-guerre avec ses célèbres « portes papillon », son 3 litres de 6 cylindres et ses 215 chevaux.

Mercedes-Benz (W198) 300 SL GULLWING – Années 50

Les cours de cette Mercedes sont à peu de chose près identique à une Ferrari F40 mais nous sommes bien loin de la Ferrari 330 LM / 250 GTO que nous mentionnions plus haut et dont un modèle unique s’est échangé en 2023 à New-York pour la modique somme de 51,7 millions de dollars (environ 47 millions de francs). 120’000.- francs par cheval (390 chevaux) pour ce V12 des années 1960.

Qui achète et vends quoi ?

Dans un article de septembre 2023, Knight Frank (société anglaise notamment spécialisée dans les transactions et les évaluations immobilières haut de gamme) mentionne que les ventes aux enchères de voitures de collection affichant un prix supérieur au million de dollar ont doublé en 5 ans.

L’article indique également les variations de prix des 25 voitures les plus recherchées entre mai 2022 et mai 2023. Durant ces 12 mois, ces 25 voitures ont vu leurs prix grimper de 2% à 87%. Notez que nous sommes plus près de la volatilité des crypto monnaies que des marchés boursiers traditionnels.

Bien que le risque et la liquidité des marchés actions n’aient rien à voir avec ceux du marché des voitures de collection, vous trouvez à titre de comparaison et sur la même période le déclin du SMI (Swiss Market Index) de presque 6% et le recul du S&P 500 de quasiment 3% (en USD).

Enfin nous trouvons le profil des acheteurs de voiture de collection : les boomers – majoritaires – détiennent 52% de ce parc atypique mais ils sont rattrapés par la génération X (naît entre 1965 et 1980).

Avantages fiscaux et financiers :

Investir dans des voitures de collection peut offrir des avantages fiscaux dans certains pays. Par exemple, en Suisse, les gains provenant de la vente de voitures de collection peuvent être partiellement ou totalement exonérés d’impôts (ce qui est également le cas pour les plus-values boursières des actions et des obligations).

Vous devrez toutefois déclarer votre véhicule dans votre fortune – ce qui est vrai pour tout véhicule.

En outre, les voitures de collection peuvent servir de diversification intéressante pour les patrimoines en offrant une diversification supplémentaire contre l’inflation et les fluctuations des marchés financiers traditionnels. Les rendements de certains modèles ont surpassé ceux des actions et des obligations, faisant des voitures de collection un placement attractif pour les investisseurs avertis. Tout est dans le mot : « averti » !

Conclusion de la première partie

Nous verrons dans un prochain article les critères à considérer pour débuter une collection. Où trouver des véhicules, quels coûts sont à considérer et beaucoup d’autres réponses à vos questions par un professionnel du secteur automobile.

N’oubliez pas que, comme tout investissement, il est crucial d’effectuer ses recherches, de consulter des experts et de rester patient.

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Cet article a été posté en tant qu’invité sur le site investir.ch dont je vous recommande vivement la lecture. Vous y trouverez de nombreuses analyses sur l’économie, l’immobilier ou encore la prévoyance dans notre pays.

Planification financière et gestion de fortune : pas pour moi ?

Une chose est sûre : investir à long terme en bannissant la spéculation de court terme est l’une des méthodes les plus fiables pour faire croître un patrimoine.

Si en plus vous évitez de vous conduire en girouette avec vos placements pendant ces longues années, vous pourriez assez facilement obtenir une rentabilité intéressante et supérieure à la moyenne de vos amis et de vos collègues.

Cela est vrai, peu importe l’école ou le style d’investissement que vous privilégiez. Ce que je dis plus haut ne consiste qu’à éliminer les erreurs communes des néophytes ou du moins d’apprendre à les identifier pour en rester loin.

Imiter la girouette peut par exemple consister à acheter et à vendre trop fréquemment ses positions ou à changer trop souvent de stratégies. En évitant cela, vous économiserez des frais de transactions et vous profiterez des tendances longues tel que les rallyes.

En choisissant l’école de la « valeur » qui revient, pour simplifier, à acquérir des actifs largement sous valorisés, vous prenez une sérieuse option pour dormir sur vos deux oreilles pendant de nombreuses années, tout en battant potentiellement le marché.

Vous achetez ainsi de la sécurité et, contrairement à ce qu’affirme la doxa, vous serez à même de détenir un portefeuille composé en majorité d’actions.

Les obstacles de l’investisseur

Seulement voilà, notre nature profonde et notre environnement s’opposent à cela. Un débat philosophique pourrait avoir lieu ici quant à savoir si les règles de la doxa servent à nous protéger de nous-mêmes ou des autres.

Notre nature d’humain est insupportée par l’absence de mouvement. Les effets de mode nous draguent et les crises nous stressent tandis que les pressions sociétales ou environnementales nous font douter. Ajoutons le risque de perdre notre job et nous serons tentés de revoir notre stratégie d’investissement de long terme à chaque événement de vie de court terme.

D’un autre côté, le pessimisme de la presse, les « conseils amicaux », les rumeurs du café du marché, les actions de nos politiciens ou de ceux de nos voisins alourdissent l’ambiance générale et pèsent sur nos choix.

L’ultime défi qui vous est posé vient de votre conseiller en placement. Humain tout comme vous, il est soumis aux mêmes impulsions et effets de mode, auxquels s’ajoutent des contraintes et des obligations hiérarchiques.

La taille, ça compte, mais…

Ne me faites pas non plus dire ce que je ne dis pas. Long terme et passivité ne riment pas avec inaction et absence de choix. Construire un patrimoine nécessite du travail. Beaucoup de travail. Voilà pourquoi vous serez souvent confrontés à des « tickets d’entrée » élevés pour la gestion d’actifs.

Pour bénéficier d’une gestion professionnelle, et sans même discuter de la philosophie de placement, il faut conduire des études et des analyses. Ainsi, à type d’investissement égal, un capital de 100’000.- francs exigera une quantité identique de travail qu’un portefeuille de 10 millions de francs. Si le ratio de frais facturé sur un portefeuille conséquent suffit à rémunérer le gestionnaire, il est évident que le même taux facturé sur un petit portefeuille peut s’avérer ridicule en francs.

Ce n’est pas pour autant qu’il faut rester à l’écart d’une stratégie d’épargne. Il existe heureusement aujourd’hui des possibilités d’investir pour le plus grand nombre, et ce dès une centaine de francs par mois. La titrisation et la création d’outils tels que les fonds de placement ou les certificats ont permis de rendre accessibles des investissements réservés hier à des initiés. Finalement, peu importe que vous commenciez à construire un patrimoine ou que ce dernier soit déjà mûr. L’essentiel est d’en prendre soin.

De l’intérêt d’une planification financière

Avant de choisir une école d’investissement, une stratégie ou une tactique… vous devriez établir une planification financière sur mesure. C’est la démarche la plus pertinente à avoir dans un premier temps. Vos souhaits, vos objectifs, votre style de vie et vos envies profondes doivent guider vos décisions d’investissements. Pour vous y aider, vous pouvez employer un planificateur financier. En recourant à un spécialiste de la prévoyance et des placements, vous faites appel à une personne si possible neutre et expérimentée pour vous aiguiller dans vos choix de long terme.

Le travail d’un planificateur financier réside principalement dans l’écoute. Il doit chercher à vous comprendre, à déchiffrer vos projets et à intégrer autant que possible le mode de fonctionnement de votre foyer. Il prendra une photo de vos états financiers afin de repérer les erreurs et les doublons, puis, après vous avoir aidé à corriger votre situation, il vous proposera des plans et des actions à mettre en place pour l’avenir. Ces derniers serviront évidemment à atteindre vos souhaits discutés précédemment.

Enfin, votre planificateur financier devrait être à même de vous accompagner sur le long terme. Le plus grand plaisir que je tire de mon travail apparaît lorsque les plans se réalisent. Le temps est le seul juge des actions mises en place des années plus tôt. Pour citer Hannibal de l’Agence tous Risques, « J’adore quand un plan se déroule sans accrocs ». Et c’est un bonheur de voir mes clients acheter une maison, effectuer un tour du monde, prendre une retraite anticipée ou adopter un style de vie atypique après quelques années d’investissements et de planification.

Warren Buffett : moquettes, briques et ennui

Notez qu’un plan financier apparaît souvent comme ennuyeux. Et ce n’est pas un problème !

Warren Buffett a augmenté significativement la fortune de Berkshire Hathaway avec des industries peu attrayantes comme les briques et les moquettes. Vous trouvez ça fascinant les moquettes ? Est-ce que comparer des stratégies de prévoyance est excitant ? Est-ce qu’analyser des bilans et des comptes de résultats d’entreprises à investir est passionnant ? Pour moi oui, mais, disons-le : une planification financière et les choix d’investissements qui en découlent sont généralement des activités barbantes pour la plupart.

Ce sont vos objectifs personnels, résultants du plan financier mis en place, qui mettent du sel dans la vie. Une planification financière bien réalisée, bien suivie et dont la flexibilité permet de s’adapter aux changements de situation personnelle et aux imprévus, vous autorise à consacrer du temps à autre chose : vos passions, votre travail, le sport, la lecture…

C’est ici que la clef réside. En sous-traitant une partie du travail, et en acceptant que le temps fasse son œuvre, vous éviterez d’imiter la girouette pour vos placements et vous accomplirez vos rêves.

Cet article a été posté en tant qu’invité sur le site investir.ch dont je vous recommande vivement la lecture. Vous y trouverez de nombreuses analyses sur la finance, l’économie, l’immobilier ou encore la prévoyance dans notre pays.

Pour plus de renseignements, contactez-moi directement via le blog ou écrivez moi à raphael.battu@maretraite.ch

Parents, que vous coûte les études supérieures de vos enfants ?

« Je suis président des États-Unis et j’ai fini de rembourser mon prêt étudiant il y a 8 ans à peine. Michelle et moi ne sommes pas issus de familles riches, lorsqu’on a enfin été diplômés on était criblés de dettes. On s’est mariés et on est devenus pauvres tous les deux (…) Nous avons dépensé plus d’argent pour notre prêt étudiant que pour l’emprunt de notre appartement les 8 premières années de notre mariage. »

Extrait du discours de Barack Obama, prononcé en avril 2012.

Les familles sous-estiment souvent le coût d’un enfant aux études supérieures. Nous allons voir que planifier cette dépense tôt est bénéfique. Comme dans toute épargne, plus la dépense est planifiée longtemps à l’avance, moins elle revient chère.

Nous n’habitons pas les États-Unis et heureusement, les prêts étudiants ne sont pas monnaie courante en Suisse. Ce n’est pas pour autant que les études en Suisse ne pèsent rien. Bien au contraire.

Selon l’Office Fédérale de la Statistique, plus de 34% des femmes et près de 46% des hommes disposent d’une formation professionnelle supérieure et ont suivi l’Université ou une Haute École Spécialisée.

Que coûte en moyenne un enfant réalisant des études supérieures ?

Pour répondre à cette question, j’ai recoupé plusieurs sources, notamment celles de l’OFS, de l’Université de Lausanne et de l’Université de Neuchâtel et ai établi des moyennes. Étant donné la disparité de frais et des situations (années partielles à l’étranger, logement familial, nombre d’années d’études variables…), la moyenne donne – à mon sens – une bonne indication, mais ne reflétera pas toujours votre réalité.

Les dépenses apparaissent comme multiples : frais administratifs, livres, nourriture, déplacement, cotisation AVS, assurance santé, argent de poche, téléphonie, hébergement, etc.

Les Universités de Lausanne et Neuchâtel annoncent des chiffres quasi identiques : un coût moyen annuel de CHF 14’000.- par année pour un étudiant logé dans sa famille et 26’000.- pour un étudiant devant se loger.

Ajoutez une, deux ou trois années à l’étranger, et le surcoût financier monte en flèche. Selon l’OFS, près d’un étudiant sur 5 est parti à l’étranger pour une partie ou la totalité de ses études.

La contribution la plus importante reste le logement. Environ 60% des étudiants logent en dehors du foyer familial pour leurs études (foyer, colocation, hébergement individuel…). Ce poste représente la dépense la plus importante avec une moyenne de 12’000.- par année.

De l’utilité de planifier les coûts des études supérieures

En résumé, le coût moyen total des études supérieures pour un étudiant restant en Suisse s’élève à 100’000.-. La fourchette allant de 28’000.- à plus de 200’000.-. Si l’on ajoute une ou des années à l’étranger, les montants explosent.

Afin de ne pas avoir d’impact négatif sur votre train de vie familiale, épargner longtemps à l’avance (10 à 20 ans) s’avère donc très utile . Ceci est encore plus vrai si vous prévoyez une retraite anticipée qui risque de tomber au moment des études supérieures de votre (vos) enfant(s).

Un risque méconnu pour votre enfant

Un autre élément que l’on oublie souvent de prendre en compte est le risque d’invalidité (à la suite d’une maladie ou d’un accident) chez nos enfants. Les parents sont généralement assurés par les deux premiers piliers en cas d’invalidité, mais on ne pense pas que cela puisse arriver à nos enfants.

Or l’Assurance Invalidité (1er pilier) ne verse que 1’560.- par mois à un enfant ou étudiant invalide, mais seulement dès ses 18 ans ! Ce montant ne paie qu’un loyer, et encore… Assurer nos enfants pour ce risque en augmentant la rente de quelques milliers de francs est donc pertinent. Les assureurs versent les prestations à vie ou jusqu’à l’âge de la retraite de l’enfant.

Une solution fiscalement intéressante pour planifier les études supérieures

Ma recommandation revient à combiner, au sein d’un même produit d’assurance, une part d’épargne et la couverture de ce risque d’invalidité. Conclu sous forme de 3e pilier B, ce contrat peut, dans certains cantons, se déduire de votre revenu imposable (Genève et Fribourg par exemple).

 Le principe apparaît simple : l’enfant et l’un des parents s’assurent ensemble. Le but premier est de former un capital pour les 18-20 ans de l’enfant. En commençant le plus tôt possible, à la naissance par exemple, vous disposez d’un horizon de temps long. Vous pouvez ainsi choisir un fonds d’investissement dynamique. La majorité de la prime est consacrée à cette épargne et la fortune constituée reste la propriété du parent. L’utilisation des fonds à l’échéance reste donc libre.

Trois risques sont assurés : l’invalidité de l’enfant ou du parent et le décès du parent. En cas d’invalidité de l’enfant, ce dernier percevrait une rente mensuelle de 2’000.- par exemple. Si le parent venait à décéder ou à souffrir d’invalidité, le produit s’autofinancerait. Autrement dit, vous arrêteriez d’épargner et l’assureur constituerait le capital à votre place jusqu’aux 18-20 ans de l’enfant.

Cette solution financera partiellement les coûts futurs. Vous devriez idéalement la compléter par un plan d’épargne mensuel, dans un portefeuille d’investissements, qui accroîtra votre fortune globale.

Je reste à votre disposition pour en discuter.

Vous trouvez plus d’informations sur la construction du patrimoine ici.

Sources :

http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/15/01/key/blank/01.html

http://www.unil.ch/immat/fr/home/menuguid/faq–infos-utiles/informations-utiles/taxes-detudes-et-cout-de-la.html

https://www2.unine.ch/unine/page-15662.html