C’est avec plaisir que je rédige ma première revue des marchés financiers pour le blog www.MaRetraite.ch. 🙂 Cela me donne l’occasion de vous remercier pour votre soutien tout au long de l’année 2019. Depuis le lancement du blog en juin 2019, vous avez été 2’615 visiteurs générant près de 5’000 vues. Merci pour vos likes, vos commentaires et pour votre enthousiasme !
J’espère
que vous trouvez de l’information utile et directement applicable pour préparer
votre retraite, votre pré-retraite et vos mini-retraites. Si vous souhaitez
lire un sujet particulier, dites-le-moi en commentaire, je reçois vos idées
avec plaisir et essaierai autant que possible de le traiter.
Les trois articles les plus lus en 2019 ont été « racheter ma caisse de pension. Utile ou pas ? », « Immobilier : faut-il rembourser votre dette hypothécaire » et « Que mettre dans votre patrimoine ».
Ce post
est également l’occasion de vous souhaiter ainsi qu’à vos proches une très
belle et heureuse année 2020. Je vous souhaite de la passer en pleine forme.
J’espère que vous pourrez accomplir ou continuer d’approcher vos objectifs de
vie que ce soit en 2020 ou au cours de cette nouvelle décennie. 😉
Passons
maintenant à la revue des marchés financiers 2019
Revue des marchés actions
Après une
année 2018 calamiteuse, la plupart des indices actions ont retrouvés en 2019 leurs
niveaux du bon cru 2017. Beaucoup d’entre eux les ont même dépassés.
Année de record en Europe…
2019 est
également l’année où le SMI a battu son niveau des 9’531 points atteints
au printemps 2007, il y a 12 ans. Notre indice national vaut au 31 décembre
2019 10’617 points.
Le SMI pour « Swiss Market Index » regroupe les vingt
plus grosses capitalisations suisses. Vous retrouvez des groupes tel que
Swatch, Swisscom et ABB ainsi que Nestlé, Roche et Novartis qui pèsent à eux
trois plus de 60% de l’indice. En 2019, le SMI a progressé de 25.95%.
Dans la
même veine, le principal indice des actions allemandes DAX a
progressé de 25.22% en 2019. Cet indice regroupe les trente plus grandes
compagnies du pays telles que Siemens, Adidas et les trois constructeurs
automobiles BMW, Daimler (Mercedes) et Volkswagen.
En
Angleterre où le Brexit pèse sur les affaires depuis l’été 2016
(psychologiquement en tout cas), l’indice FTSE 100 a
« seulement » progressé de 12%. Le « footsie » 100 regroupe
les cent plus grosses capitalisations anglaises telles que la Royal Dutch
Shell, la BP, la Lloyds, Unilever, HSBC ou encore Rolls-Royce. Cette dernière
société fabrique notamment des moteurs d’avion. Il ne faut pas la confondre
avec le fabricant de voiture dont elle n’est plus propriétaire depuis 1973.
Rolls-Royce Motor Cars est aujourd’hui la propriété de BMW.
L’hexagone
et son CAC 40 pour « Cotation Assistée en Continu » a vu son cours progressé de 27.57%. En clôturant à 5’982
points, l’indice regroupant les quarante sociétés dont les échanges sont les
plus importants n’a ni battu son record de 6’944 points atteint en septembre
2000, ni celui de 6’168 points atteint en mai 2007. Les sociétés l’Oréal, LVMH,
Pernod Ricard, ArcelorMittal, Total, Peugeot ou Renault sont cotées en France.
… et aux États-Unis
Aux
États-Unis, le S&P 500 (Standard & Poor’s), qui regroupe les 500
plus grosses capitalisations américaines, a clôturé 2019 en hausse de 28.34%
tandis que le NASDAQ pour « National Association of Securities
Dealers Automated Quotations », représentant les valeurs dites
technologiques (Apple, Amazon, Microsoft ou encore Tesla), a battu les indices
traditionnels en finissant l’année 36.93% plus haut qu’il ne l’avait commencé.
Même en
comptant la mauvaise année 2018, cela nous donne un « gain » pour le S&P
500 de 43% sur les trois dernières années et de 19% sur les deux dernières
années.
L’Asie émergente reste source d’opportunités
Après la
baisse des bourses en fin d’année 2018, les investisseurs avaient littéralement
fui les entreprises en Asie.
Si l’on en
croit l’indice Hang Seng qui regroupe près de 65% de la capitalisation
de la bourse de Hong Kong, les investisseurs ne sont revenus que partiellement
en Asie et surtout en Chine.
Avec une
performance légèrement supérieure à 9%, nous sommes trois fois en dessous de la
performance américaine. La guerre commerciale et les émeutes citoyennes auront
sans aucun doute pesées fortement sur les performances.
Des
compagnies chinoises comme Tencent, China Mobile, le pétrolier CNOOC ou la
Industrial and Commercial Bank of China sont cotées à Hong-Kong.
Les rendements négatifs des obligations
Le plus
gros marché financier du monde, formé des obligations (et oui ce ne sont pas
les actions), continue d’offrir des rendements faibles et négatifs dans ce que
l’on nomme les pays développés (Europe de l’ouest, Amérique du Nord et Japon).
La Suisse
est en tête pour ce qui est des rendements négatifs et ce depuis 2015. En 2019,
l’obligation de la Confédération à échéance 10 ans a vu son rendement baisser à
-1% par an ! Son niveau le plus bas jamais atteint.
Bien que
les charges financières de la Confédération et des cantons aient fortement
diminuées ces dernières années, nous, citoyens, n’avons pas vu nos impôts
baisser ! Aberrant et confiscatoire. « Rassurons-nous », il
semble que ce soit la même chose dans les États voisins. Nous aimerions bien
voir plus de perspicacité, d’audace et de singularité chez les politiciens
suisses.
Une obligation est un emprunt. Donc lorsque j’écris que l’obligation de la Confédération à 10 ans offre un rendement négatif, cela signifie que les prêteurs « payent » la Suisse (en ce moment) pour lui prêter de l’argent. Globalement le coût d’emprunt est beaucoup plus bas pour les entités formant le pays (les cantons, les administrations et les entreprises).
La dette américaine reste plus attrayante
Les États-Unis continuent d’offrir un rendement positif et « attrayant » sur ses emprunts en comparaison internationale. Le rendement du bon du trésor à 30 ans (Treasury Yield 30 years) a baissé de 20% durant l’année 2019 (!) confirmant ainsi sa longue tendance baissière entamée dans les années 1980 (-85% depuis septembre 1981). En 2019, le rendement annuel est passé de 3% à 2.39%. Le rendement de l’emprunt américain à 10 ans s’établit quant à lui à 1.92% en baisse de près de 28%.
Afin de
dégager un rendement obligataire intéressant pour nos portefeuilles, il semble
qu’il faille continuer de s’orienter vers les pays émergents (avec le risque
prédominant du dollar tout puissant) ainsi que vers les entreprises de moyennes
tailles.
Notez que
les taux d’emprunts très bas des dernières années ont favorisés l’émergence de bulles
d’activités « non économiquement rentables » : certaines
entreprises qui n’auraient aucun avenir dans un monde de taux d’intérêt
positifs continuent de vivre grâce à un coût de dette très peu élevé. Attention
à la prochaine hausse de taux.
La notion
de taux bas me permet de faire la jonction avec l’immobilier suisse. En effet,
qui dit coût d’emprunt faible dit dette hypothécaire pas chère. Ici aussi des
risques existent.
L’immobilier suisse
Si vous
cherchez à acheter votre résidence principale ou si vous l’avez acquise
récemment, vous avez sans doute constaté que les prix continuent de monter.
Pour les besoins de l’article, je me baserai sur l’évolution du fonds immobilier Crédit Suisse Real Estate Fund Siat. Ce fonds investit à 67% dans des immeubles d’habitation en Suisse et reflète partiellement l’évolution des prix du secteur résidentiel. Nous n’y trouverons pas les prix des résidences individuelles.
Ce fonds a
progressé d’environ 15% durant l’année passée (valeur au 10 décembre 2019). Ce
qui est énorme pour de l’immobilier, d’autant plus que la hausse est quasi
continue depuis les années 2000.
Quel risque dans l’immobilier ?
Notez que l’agio de ce fonds est élevé et s’établit à près de 40%. Cet agio élevé n’est pas l’apanage de ce seul fonds : en Suisse, La Foncière et le Fonds Immobilier Romand majoritairement investis en Suisse romande offrent un agio de respectivement 28% et 38%.
L’agio est
la différence de valeur entre le prix en bourse et la valeur nette des actifs
(ici du parc immobilier).
Cet écart
de prix s’explique principalement par les taux négatifs des obligations helvétiques
et par un besoin de diversification des investisseurs. L’immobilier suisse est prisé
par les caisses de pension à la recherche de rendement et qui ne peuvent plus
compter sur les revenus des obligations de la Confédération ou des cantons.
Il faut ici prêter attention à l’effet ciseau pouvant se produire entre la valeur de l’immobilier et les taux d’emprunts bas. Si les taux venaient à monter, le premier secteur à en souffrir serait l’immobilier. Vous pouvez lire ici un article où j’en parle.
Matières premières, inflation et monnaies
En 2019,
les matières premières ont aussi pris l’ascenseur.
L’or a grimpé de 18.18% tandis que le pétrole a vu son cours passer de 45$ à 63$, soit une hausse de presque 40%.
Pour ce qui est de l’inflation suisse, elle s’établit, selon l’office fédéral de la statistique et à la fin du mois de novembre 2019, à -0.1% sur 12 mois roulant (les chiffres pour l’année entière ne sont pas encore disponibles).
Les monnaies et autres cryptomonnaies
Le dollar
est resté stable et proche de la parité avec le franc suisse. C’est sans aucun
doute la valeur cible de notre banque centrale.
L’euro s’est
lui affaibli pour le plus grand bonheur d’Amazon et des retraités qui pourront voyager
en Europe pour moins cher. Au 31 décembre, sa valeur était de 1.085 franc.
Le bitcoin
(en franc suisse) a performé de 84% en 2019 après avoir subi une baisse de 71%
en 2018. Sur les deux dernières années, le bitcoin est négatif de 47%.
Pour finir, l’autre cryptomonnaie la plus détenue qu’est l’Ethereum, a baissée de 5% en 2019 après avoir plongé de 81% en 2018… Une alternative intéressante à la détention de cryptomonnaie pourrait être l’arbitrage de ces dernières. Vous pouvez trouver plus de détails en cliquant ici.
Planifiez !
Même si
les performances de l’année passée sont (très) réjouissantes, il ne faut pas
oublier qu’elles ne restent qu’un gain à court terme. Il est plus important de
planifier à moyen et à long terme le développement de votre patrimoine pour
atteindre vos objectifs personnels, votre indépendance financière et augmenter
votre sécurité familiale.
Tout réside dans le fait d’établir une bonne planification. Commencez par établir un budget, puis épargnez systématiquement mois après mois un montant fixe de votre revenu (payez-vous en premier !). Enfin, investissez votre épargne de manière bien diversifiée.
Vous ressentez peut-être le besoin d’être accompagné dans cette démarche ? Contactez-moi, je suis à votre disposition pour en discuter et définir ensemble vos besoins.
A très
vite.