Retraite : cotiser au troisième pilier ou au deuxième pilier ?

Vous souhaitez épargner pour préparer votre retraite ?

Devez-vous cotiser au troisième pilier ou racheter votre deuxième pilier ?

En lisant cet article, vous comprendrez les avantages et les inconvénients du deuxième et du troisième pilier.

Le deuxième et le troisième pilier ne sont pas les solutions uniques pour planifier sa retraite, mais ont le mérite de vous procurer des rabais d’impôts substantiels. Une sorte de rendement « garanti » par l’état.

Nous avons vu dans un précédent article la part d’épargne que vous devriez idéalement consacrer à votre prévoyance retraite afin de vivre sereinement vos « grandes vacances ». Maintenant que vous avez une idée plus précise de ce montant, vous devez encore choisir comment l’investir.

Le troisième pilier en priorité

Le premier outil que vous devriez utiliser est le troisième pilier, car chaque année non investie est définitivement perdue et vous ne pourrez la rattraper à l’avenir. Les parlementaires réfléchissent à modifier cette règle afin d’autoriser le rachat des années passées. La gauche est contre.

Si vous êtes salarié et en attendant que les parlementaires aient fini de réfléchir, vous pouvez épargner au maximum 6’826.- francs par an en troisième pilier.

En tant qu’indépendant et sans affiliation à la LPP, vous avez le droit d’épargner dans un troisième pilier 20% de votre revenu AVS avec un plafond de 34’128.- annuel. Veillez à bien vous faire accompagner ici, car un deuxième pilier pourrait être préférable.

Vous pouvez ouvrir plusieurs contrats de troisièmes piliers. L’un des avantages — outre la diversification — est de casser la progression fiscale en retirant sur plusieurs années vos avoirs à la retraite. En bref, vous payeriez moins de taxes en retirant deux troisièmes piliers sur deux années fiscales plutôt que sur une même année.

Attention : les impôts pourraient dans ce cas vous reprocher une pratique d’évasion fiscale. Notez toutefois que le Tribunal cantonal vaudois a annulé une décision de l’Administration cantonale des impôts en 2019. Le fisc vaudois avait retoqué la facture d’impôt d’un contribuable qui avait retiré sur trois années fiscales ses trois troisièmes piliers (CDAP du 17 juillet 2019, FI.2018.0086).

Adoptez une solution sur mesure

Dans la pratique et avec mes clients, je me rends compte qu’un ou deux troisièmes piliers sont souvent suffisants. Ce n’est pas parce que la loi « permet » quelque chose que vous devez forcément l’appliquer. Une réponse individualisée est à privilégier et je vous conseille, lors de la construction de votre patrimoine, de ne jamais favoriser la fiscalité au détriment de vos objectifs de vie.

Troisième pilier : banque ou assurance ?

Le troisième pilier peut être conclu au travers d’une police d’assurance ou d’un compte bancaire. La première option offre de la sécurité et la seconde de la flexibilité quant au montant que vous pouvez verser.

Une assurance fonctionne comme un deuxième pilier avec l’atout de pouvoir choisir le type d’investissement qui la compose. De plus, elle offrira l’avantage de protéger votre famille en cas de décès ou d’invalidité.

Avec un horizon de temps de quelques années, vous pouvez investir vos troisièmes piliers dans des fonds de placement afin d’en dégager un rendement plus intéressant qu’un compte de base. Réaliser 3 % à 5 % de gain moyen par année est courant. Plus alléchant que le 0 % actuel non ? 

Un usage intéressant de vos troisièmes piliers peut être de les utiliser comme fonds propres pour l’achat de votre résidence principale ou pour garantir le remboursement de votre dette hypothécaire. Dans ces deux cas, et si vos revenus le permettent, il faudra privilégier le nantissement au retrait.

Si vous êtes salarié et selon vos possibilités, épargner le montant maximum en troisième pilier vous fera économiser entre 1’200. — et 3’000. — d’impôts chaque année. Réinvestissez cette nouvelle épargne !

Faites analyser votre situation par un conseiller financier indépendant afin de trouver la réponse la mieux adaptée à votre cas. Le conseiller devra prendre en compte votre situation financière globale ainsi que l’historique de vos cotisations AVS et l’état de votre deuxième pilier.

Le rachat du deuxième pilier

Une fois que vous aurez trouvé une solution de 3e pilier, vous pourrez racheter votre caisse de pension à la condition que votre épargne l’autorise.

Votre certificat de caisse de retraite vous indique le montant de rachat disponible (sinon demandez cette valeur à la caisse). Certains fonds de retraite permettent de financer un départ à la retraite anticipée dès 58 ans. Encore une fois, si votre épargne le permet, cela peut avoir un intérêt.

Maximiser le « gain fiscal » !

Il vaut la peine d’être un brin stratégique. Pour l’exemple, imaginons que votre caisse vous autorise à racheter 200’000.- pour financer votre départ à 65 ans. Dans ce cas, vous auriez intérêt à racheter un montant « faible » le plus longtemps possible plutôt que de racheter de grosses sommes en peu de temps. Ainsi, vous pourriez répartir le coût du rachat sur dix années en y consacrant 20’000.- par an au lieu d‘investir 100’000.- par année sur deux ans.

Sur Lausanne, un couple marié avec deux enfants et un revenu de 200’000.- par an, économisera 67’210.- d’impôts dans le premier cas contre 53’244.- dans le second cas. Une différence de presque 30 % !

Considérez également que si vous voulez maximiser le gain de ce rachat, vous devrez laisser cette épargne le moins longtemps possible dans votre caisse de pension. Le rabais d’impôt sera « divisé » par le nombre d’années entre l’entrée et la sortie des fonds. Diviser 35% de rabais d’impôts par dix ans (3,5% par an) est plus prolifique que de le diviser par vingt ans (1,75%). Il faudra ajouter le rendement servi par la caisse pour obtenir le résultat global puis encore déduire l’impôt de sortie…

Avec plus de vingt années de travail devant vous, une stratégie intéressante serait d’épargner dans un portefeuille d’investissement (fonds, actions, obligations, etc.) pour ensuite racheter votre deuxième pilier durant les des dix années précédant votre retraite. Vos salaires seront au plus hauts… et vos impôts aussi. Donc votre gain fiscal sera à son maximum.

Il n’y a pas que le système social dans la vie !

Les mérites d’épargner dans ces deux piliers réside dans les avantages fiscaux, l’utilisation possible pour l’achat de son domicile ou encore le financement d’une activité indépendante.

Pour le deuxième pilier, gardez à l’esprit que vous n’êtes ni maître des lois ni décisionnaire au sein de la caisse. Le peuple, le parlement, le Conseil fédéral et votre employeur peuvent être à même de modifier les conditions de cotisations, de rendement ou de retrait à l’avenir. Les politiques pourraient, par exemple, interdire la sortie du capital pour la retraite ou pour l’achat de sa résidence principale.

Les montants investis dans ces piliers doivent rester raisonnables vis-à-vis de votre capacité d’épargne. Quarantenaire, vous ne devriez pas dédier la totalité de votre épargne à la retraite ! La vie reste longue avant cette étape.

Alors même si ne pas allouer une part de son épargne à la prévoyance est « suicidaire » tant les déficits du système social sont nombreux, trop en consacrer vous empêcherait de réaliser vos rêves de moyen terme.

Vous faire accompagner par un conseiller financier afin de planifier votre retraite ou au sens plus large vos projets de vie vous fera d’ailleurs gagner beaucoup de temps… et d’argent.

Cet article a été posté en tant qu’invité sur le site investir.ch dont je vous recommande vivement la lecture. Vous y trouverez de nombreuses analyses sur l’économie, l’immobilier ou encore la prévoyance dans notre pays.

Combien d’épargne consacrer à sa prévoyance retraite ?

Selon le baromètre des préoccupations 2019 du Credit Suisse, et pour la troisième année consécutive, la prévoyance vieillesse est la principale inquiétude des Suisses. Fait intéressant : ce thème ressort comme le premier chez toutes les personnes interrogées, qu’elles aient 18 ou plus de 65 ans. Voyons combien d’épargne vous devriez consacrer à votre prévoyance retraite.

Il faut dire que depuis l’invention de l’Assurance-vieillesse et survivants en 1948, le monde a bien changé tandis que le premier pilier n’a que peu évolué. Pourtant, en 70 ans, la période de revenu sans travail que représente la retraite est passée de quelques mois à plus de 18 ans !

Au-delà de l’allongement de la vie, dix personnes actives contribuaient à l’AVS en 1948 et permettaient de financer un retraité. D’ailleurs, vous payez — avec votre employeur — près d’un dixième de votre salaire en cotisation. Aujourd’hui et avec le vieillissement de la population, nous sommes moins de trois travailleurs par retraité. Aux environs de 2030 et lorsque le dernier baby-boomer passera à la retraite, moins de deux actifs subventionneront une rente.

Les dernières grandes réformes datent des années 1970 et concernaient principalement le deuxième et le troisième pilier. Depuis, trois projets ont échoué devant le peuple. La baisse des rentes ou le recul de l’âge du départ à la retraite ne semblent pas populaires.

Si vous ajoutez les taux négatifs persistants depuis plus de cinq ans, vous obtenez une situation intenable à plus ou moins brève échéance.

Dédier aujourd’hui une épargne plus importante, que n’ont pu le faire nos aïeux durant leur carrière, à la prévoyance retraite est devenu primordial.

Les questions que vous devez vous poser.

Bien qu’il existe autant de réponses que de cas particulier, je vous propose quelques pistes pour définir la part d’épargne qu’une personne de quarante ans devrait consacrer à sa prévoyance vieillesse. Cela peut vous donner une référence utile dans votre situation.

Lorsque l’on parle d’épargne, la première étape consiste à définir vos projets de vie. Grâce à ces grands objectifs, vous serez à même de structurer votre épargne selon trois échéances principales : le court, le moyen et le long terme.

Quels sont mes besoins de court, de moyen et de long terme ?

Quel rapport entre projets de vie et prévoyance me direz-vous ? Regardons deux exemples simples.

Si vous prévoyez d’acheter votre résidence principale à un moment de votre vie, vous pourrez habilement (ou non) utiliser l’épargne de votre prévoyance pour se faire.

Vous pourriez aussi vous dire que la retraite ne fera pas partie de vos plans, car votre vie d’entrepreneur ou de salarié est trépidante. Dans ce cas, vous pourriez consacrer moins d’épargne pour le long terme et la redistribuer sur le moyen terme.

Vous pouvez fixer la durée des trois échéances comme bon vous semble. Personnellement, je les répartis de la manière suivante :

  • L’épargne de court terme consiste en une réserve de liquidités (cash, compte salaire ou épargne) à laquelle vous pouvez ajouter les dépenses certaines des trois prochaines années. Vous ne pouvez investir cette épargne et vous devriez idéalement détenir entre deux et quatre salaires de réserves.
  • Le moyen terme devrait recevoir la majorité de votre épargne mensuelle puisque vous n’aurez que trois à quinze ans pour la faire croître. Elle servira vos projets de moyenne échéance comme les études des enfants, un achat immobilier, des travaux ou encore des années sabbatiques.
  • Le long terme est la partie de votre patrimoine qui « travaille » avec un horizon de temps supérieur à quinze ans. C’est entre autres votre prévoyance vieillesse formée du deuxième et du troisième pilier.

Distinguer l’épargne disponible de l’épargne non disponible.

À ce stade, vous aurez compris qu’une partie de votre épargne restera accessible en tout temps. C’est le cas des liquidités et des placements de moyen terme (fonds, actions, obligations, métaux précieux). La partie prévoyance ne sera mobilisable qu’à la retraite ou pour l’achat d’une résidence principale, comme nous le verrons plus bas.

Quelles sont mes lacunes de retraite ?

Connaître ses lacunes de retraite est le deuxième point important. L’AVS considère qu’un actif commence à travailler entre 18 et 21 ans. Pourtant, aujourd’hui et avec l’explosion du secteur des services, beaucoup de personnes étudient longtemps et commencent à travailler vers trente ans.

Le deuxième pilier oblige quant à lui à cotiser pour la retraite dès ses 25 ans. Nous sommes confrontés au même problème. Si vous avez commencé à travailler à 28 ans, vous auriez presque dix ans de lacune AVS et trois ans de lacune dans le deuxième pilier.

L’avantage du deuxième pilier et que vous pourrez racheter cette lacune tout en bénéficiant de rabais d’impôts !

Quelle épargne consacrer à ma prévoyance retraite ?

Avec l’allongement de la durée de la vie, les héritages sont versés beaucoup plus tard que par le passé. Ainsi, la majorité des héritiers perçoivent tout ou partie du patrimoine de ses parents après le début de la retraite.

Cela amène à ne compter que sur soi et son salaire. Idéalement, consacrez 20 % de votre salaire à l’épargne. Cela vous procure deux avantages : en vous habituant à vivre avec 80 % de votre revenu, vous ne ressentirez quasiment aucune douleur lors du passage à la retraite et surtout, vous pourrez réaliser des projets plus importants à moyenne échéance.

Un premier bilan

À ce stade, vous avez défini vos grands objectifs de vie et vous savez si vous deviendrez ou non propriétaire. Restez quand même flexible, vous pourriez changer d’avis…

Consacrer 5 % de votre rémunération ou une trentaine de pour cent de votre épargne pour la prévoyance est raisonnable avec des lacunes faibles. À l’opposé, si vous êtes arrivés tardivement sur le marché du travail ou si vous vous réveillez à la dernière minute, n’hésitez pas à doubler cette partie.

Retenez bien que chaque situation nécessite une réponse individuelle. Si vous pensez passer votre retraite en dehors de la Suisse, une rente de retraite plus faible pourra faire l’affaire. Méfiez-vous quand même de vos convictions et de vos envies actuelles, surtout si elles sont éloignées de 15 ans, 20 ans ou plus de l’échéance discutée.

Lors d’un prochain article, je reviendrai sur l’utilité d’épargner au travers du deuxième et du troisième pilier ainsi que sur l’ordre de priorité à accorder aux versements.

Cet article a été posté en tant qu’invité sur le site investir.ch dont je vous recommande vivement la lecture. Vous y trouverez de nombreuses analyses sur l’économie, l’immobilier ou encore la prévoyance dans notre pays.

Retraite : comment faire face au décès de son conjoint ?

Voilà un sujet qui s’il n’est pas planifié correctement peut ajouter de la complication à une situation douloureuse. Lors de la planification de la retraite, le décès du conjoint peut être problématique et la protection du partenaire survivant devrait systématiquement être étudiée. Savoir qu’un plan existe « au cas où » permettrait d’alléger la charge émotionnelle et d’éliminer l’insupportable inconnue.

Nous verrons dans un premier temps le montant des rentes versées par le premier et par le deuxième pilier, puis nous aborderons les éléments auxquels rester attentifs notamment vis-à-vis de la dette hypothécaire et de la succession.

Le premier pilier et le décès du conjoint

L’Assurance Vieillesse et Survivants (AVS) distingue la veuve du veuf et peut attribuer sous certaines conditions une « rente de survivant » au conjoint restant. Les femmes sont mieux loties que les hommes dans ce cas.

Un homme a le droit à une rente de veuf uniquement dans le cas où il aurait à charge un ou des enfants de moins de 18 ans.

Une femme a le droit quant à elle à une rente de veuve si elle a au moins un enfant (peu importe l’âge de l’enfant) ou dès lors qu’elle a plus de 45 ans au moment du décès du conjoint et lorsque leur mariage a duré plus de 5 ans.

Je vous rappelle que ce système date de 1948 et qu’à l’époque, l’épouse travaillait souvent à la maison, aux champs ou encore partiellement au magasin de monsieur. Bref, les femmes étaient très dépendantes des hommes. Il semblerait que beaucoup de votants pensent que nous sommes bloqués en 1948. 🙂

Une femme divorcée peut également prétendre à une rente de veuve jusqu’à ce qu’elle se remarie. Plusieurs conditions existent pour obtenir cette rente notamment celle d’avoir été mariée au moins 10 ans et d’avoir plus de 45 ans au moment du divorce.

Les conjoints au bénéfice d’un partenariat enregistré sont considérés sous le régime du « veuf » tandis qu’un couple non marié ne jouit d’aucune reconnaissance au niveau de l’AVS.

À combien s’élève la rente de veuve à la retraite ?

Je passerai outre la rente de veuf qui est très rarement versée, et me concentrerai sur la rente de veuve.

À la retraite, un couple marié perçoit sa rente de couple AVS. Dans le cas ou monsieur viendrait à décéder, madame pourrait percevoir une rente de veuve.

Mais attention, deux rentes ne peuvent être versées simultanément (la rente AVS de l’épouse plus la rente de veuve). Seule la rente la plus élevée entre la rente de retraite de madame et la rente de veuve serait payée.

Notez également que la rente de veuve est dans tous les cas limitée au 80% de la rente de monsieur.

Quelques exemples pour y voir plus clair.

Supposons que madame perçoive 1’408.- francs par mois de l’AVS et monsieur 2’147.-. Dans ce cas, 80% est appliqués aux 2’147.- afin d’obtenir la rente de veuve potentielle qui se monterait à 1’718.-. Ce montant étant supérieur à la rente de madame, cette dernière recevrait la rente de veuve.

Dans un autre cas, si madame empoche une rente AVS plus élevée que celle de son conjoint, elle continuera de recevoir sa propre rente AVS.

Enfin, si monsieur perçoit la rente maximale AVS de 2’370.- mensuel alors la rente de veuve se monterait à 1’896.- (80% de 2’370.-).

Le deuxième pilier et le décès du conjoint

Les règles pour obtenir une rente de veuve ou de veuf du deuxième pilier sont identiques à celles de l’AVS.

Toutefois, nous sommes juridiquement dans les années 1970 lors de la création de la Loi sur la Prévoyance Professionnelle (LPP) et une plus grande liberté règne…

En effet, certaines caisses incluent dans leur règlement des prestations plus généreuses que ce que prévoit la loi. Renseignez-vous sur la pratique de votre caisse de pension et adaptez votre situation en conséquence !

Deuxième pilier : ce que dit la loi.

La LPP prévoit de verser, si les conditions sont remplies, une rente de veuve à hauteur de 60% de la pension de retraite que percevait le conjoint.

Ici, les allocations se cumulent contrairement à l’AVS : madame peut conserver son revenu LPP et percevoir en plus la rente de veuve LPP de monsieur.

Il faut évidemment que le choix de la rente eût été fait par monsieur lors du début de sa retraite. À défaut, le capital perçu lors de la prise de retraite aurait rejoint la fortune familiale et aucun droit ne pourrait plus découler de cet avoir LPP.

Si les conditions d’octroi, abordées au début de l’article, ne devaient être remplies, l’épouse pourrait recevoir une allocation unique égale à trois rentes annuelles.

LPP : Un exemple du droit à la rente de veuve.

Monsieur perçoit 3’500.- par mois de sa caisse de pension En cas de décès, son épouse, avec laquelle il a eu des enfants, toucherait une rente de veuve LPP de 2’100.- mensuel (60% de 3’500.-).

La caisse de pension de monsieur est aussi plus généreuse que la loi et permet le versement unique d’un capital de 100’000.-.

Des caisses de pension plus fortes que la loi.

Certaines institutions peuvent fournir des prestations plus larges que le minimum légal. C’est le règlement de la caisse qui donne des informations sur ce point.

Par exemple, votre deuxième pilier pourrait reconnaître votre concubin (en l’absence de mariage) et verser également une rente en cas de décès ou encore un capital.

Dans ce cas, un minimum de conditions est généralement exigé tel qu’une communauté de vie de cinq ans ou la présence d’enfant en commun. Certaines caisses peuvent même accepter d’autres bénéficiaires. Vérifiez ce point !

Le troisième pilier et le reste de votre fortune en cas de décès du conjoint.

Si vous avez franchi le seuil de la retraite, le 3e pilier n’existe plus sous cette forme. En effet, le capital que vous aurez épargné aura rejoint votre fortune personnelle. Ce serait également le cas de votre capital de 2e pilier si vous l’aviez privilégié à la rente.

Pour ce qui est du reste de votre patrimoine, il sera partagé entre les héritiers qui sont généralement formés de votre conjoint et de vos enfants.

La rédaction d’un testament ou d’un pacte successoral peut vous aider à la retraite à protéger d’un décès votre conjoint pour l’avenir, surtout si une bonne part de votre patrimoine est constitué par votre résidence principale, difficilement liquidable.

Une bonne planification retraite, réalisée avec l’aide d’un conseiller financier, doit vous permettre de protéger votre famille et vous assurer un avenir serein face aux différents aléas de la vie.

Si vous êtes actuellement confronté à une situation du décès du conjoint et que vous vous posez des questions sur la succession, vous pouvez m’écrire à :

raphael.battu@maretraite.ch

Vous pouvez également m’écrire si vous souhaitez mettre en place une protection du conjoint.